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Le palmier à huile, plante des regions tropicales humides, est capable de survivre à des périodes de sécheresse relativement longues grâce à l'efficacité de son appareil stomatique. Le moindre déficit entre la transpiration et l'absorption provoque la fermeture des stomates et permet de maintenir ainsi l'hydratation des tissus pendant plusieurs mois au détriment, bien entendu, du potentiel de croissance et de production. Lorsque la sécheresse se prolonge et que le déficit en eau atteint et dépasse en continu des valeurs de l'ordre de 600 mm, on observe l'apparition de troubles végétatifs pouvant exceptionnellement aller jusqu'à la mort. Les observations systématiques entreprises en 1965 sur la station de Pobé au Dahomey ont permis de déceler quelques différences de comportement entre lignées face à une sécheresse prolongée ; c'était un indice de l'existence probable d'une variation de sensibilité au sein du matériel végétal qu'il était possible d'utiliser pour améliorer la résistance à la sécheresse des sélections destinées aux régions de culture les plus défavorisées à cet égard. Les observations ont donc été poursuivies et associées à des tests précoces pour rechercher des critères spécifiques de résistance. C'est un programme à long terme dont on résumera les premiers résultats obtenus à ce jour.

Une expérience factorielle de fumure mise en place sur la Station IRHO de Saraoutou, aux Nouvelles-Hébrides, a montré l'effet significatif des apports de CIK sur la croissance de jeunes cocotiers de 3 ans, grâce au relèvement de la nutrition chlorée. En effet, il existe une corrélation positive significative des indices de vigueur avec les teneurs en Cl des feuilles mais non avec celles en K. D'après cette expérience, la teneur optimale de croissance se situerait entre 0, 420-0, 450 p. 100 de Cl (feuille de rang 9). (Institut de Recherches pour les Huiles et Oléagineux)

Les premiers résultats d'une expérience conduite sur la Station IRHO de Pobé, au Dahomey, montrent les effets très intéressants de la castration sur le développement des appareils aériens et surtout racinaires de jeunes palmiers. Ceux-ci acquièrent une capacité accrue de résistance face aux conditions sévères des saisons sèches. L'association de cette technique avec celle du sol nu induit des arbres encore plus développés et plus résistants, augurant de premières productions intéressantes.

La rosette de l'arachide est une maladie à virus dont l'agent vecteur est Aphis leguminosa Theob. La résistance de certaines variétés d'arachides à cette maladie est d'origine physiologique et non mécanique. L'utilisation combinée des techniques de greffage de différentes variétés d'arachides et d'infestation artificielle contrôlée a permis de faire apparaître certains aspects de cette résistance. Des greffons sensibles acquièrent une certaine résistance à la maladie lorsqu'ils sont associés à des porte-greffes résistants. Les variétés résistantes possèdent ou produisent un inhibiteur de virus qui est véhiculé dans le sens porte-greffe greffon. Il n'a pas été possible de mettre en évidence que l'inhibiteur pouvait circuler en sens inverse. Cette résistance partielle acquise s'atténue vers le 100¼ jour lorsque les échanges de sève entre greffons et porte-greffes diminuent. Elle est provisoire : un greffon sensible ayant acquis une certaine résistance perd ce caractère si on l'isole de son support résistant. Au sein des tissus résistants, le virus semble être assez rapidement détruit. Schématiquement : _ si une infestation est faite plus de 24 heures avant le greffage, le virus est détruit; après la reprise des greffes, ni les greffons, ni les porte-greffes ne présentent les symptômes de la maladie; _ si une infestation est faite moins de 24 heures avant le greffage, le virus n'a pas le temps d'être entièrement détruit. Après la reprise des greffes, on trouve un certain nombre de cas de rosette chez les greffons et les porte-greffes. Une expérimentation faite en serre à l'abri de toute infestation extérieure devrait préciser cette notion de temps