Self-control, keeping track, responsibility. Nowadays, self-control has become an instrument in total quality strategies. But this case study of assembly workshops in a French automobile factory shows how hard it is to apply such a principle. Self-control combines two potentially contradictory activities : the tracking (i.e. recording) of all faults reported by operatives and each operative's responsibility for quality control. As a means for bringing pressure to bear on services and persons, tracking helps to make up for human and technical shortcomings. But it raises problems when persons are held responsible. During incidents for example, operators — in order to avoid accusations they feel to be unfounded or stigmatic — know how to get around formal channels so as to maintain the quality of production either by solving problems themselves or by obtaining unreported outside help., L'autocontrôlé est devenu aujourd'hui un outil au service des stratégies de la Qualité Totale. En s'appuyant sur le cas précis d'ateliers de montage d'une usine d'automobile française, l'auteur souligne les difficultés d'application d'un tel principe. L'autocontrôlé allie en effet deux modalités potentiellement contradictoires : la traçabilité (enregistrement de toutes les défaillances signalées par les opérateurs) et la responsabilité. Si elle permet de mieux remédier aux défaillances humaines et techniques, la traçabilité n'en devient pas moins problématique dès lors qu'il s'agit d'imputer des responsabilités. Aussi, en cas d'incident, et pour éviter des accusations qu'ils jugent infondées ou trop stigmatisantes, les opérateurs savent-ils contourner les canaux formels pour assurer malgré tout la qualité de la production., Rot Gwenaële. Autocontrôle, traçabilité, responsabilité. In: Sociologie du travail, 40ᵉ année n°1, Janvier-mars 1998. pp. 5-20.