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Cet article questionne le rôle de l'État français aujourd'hui, à l'intérieur du champ de l'architecture, pour comprendre la permanence de son pouvoir d'autorité. Se pourrait-il que, ses prérogatives de commanditaire de marchés de maîtrise d'œuvre s'amenuisant à force de crises économiques et de décentralisation, l'État par le biais d'actions de promotion culturelle, se soit orienté vers un rôle de prescripteur de talents ? Inventant, de la sorte, des instruments de pouvoir plus symboliques. Nous avons étudié les trajectoires et pratiques d’acteurs de deux services centralisés, des années 1980 à aujourd'hui : la Mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques (MIQCP) et l'Institut français d'architecture (Ifa). Cela nous a permis de démontrer que le système de gouvernance français entretient une centralité des pouvoirs, dans un monde culturel pourtant décentralisé et au sein de groupes professionnels, pourtant auto-gouvernés. This article questions the role of the French State today, within the field of architecture, in order to understand the permanence of its authority. Could it be that, as its prerogatives as a project owner of architectural design contracts are diminishing due to economic crises and decentralisation, the State, through its cultural promotion activities, has turned towards as a prescriber of talent? In this way, it invented more symbolic instruments of power. We have studied the trajectories and practices of actors in two centralised services, from the 1980s to the present day: the Mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques (MIQCP) and the Institut français d'architecture (Ifa). This has allowed us to demonstrate that the French system of governance maintains a centrality of powers, in a cultural world that is nevertheless decentralised and within professional groups that are self-governed. El poder del Estado francés sobre la arquitectura: compromisos institucionales y trayectorias individualesEste artículo cuestiona el papel del Estado francés en la actualidad, dentro del ámbito de la arquitectura, para comprender la permanencia de su autoridad. ¿Es posible que, al disminuir sus prerrogativas como patrocinador de contratos de diseño arquitectónico a causa de las crisis económicas y la descentralización, el Estado, a través de sus actividades de promoción cultural, se ha orientado hacia un papel de prescriptor de talentos? De este modo, inventó más instrumentos simbólicos de poder. Hemos estudiado las trayectorias y prácticas de los actores de dos servicios centralizados desde los años 80 hasta la actualidad: la Mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques (MIQCP) y el Institut français d'architecture (Ifa). Esto nos ha permitido demostrar que el sistema de gobernanza francés mantiene una centralidad de poderes, en un mundo cultural que, sin embargo, está descentralizado, y dentro de grupos profesionales que se autogestionan.