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Dans les années 1970, quelques chercheurs comme Ignacy Sachs et René Passet ont permis en France l’élaboration de programmes de recherche novateurs pour mieux appréhender les questions de développement (Nord et Sud) et de préservation de l’environnement. Sur la base d’archives et d’entretiens, cette contribution reconstruit et analyse le processus de structuration, tant intellectuelle qu’institutionnelle, de l’expertise combinée environnement-développement en France. Le cas du CIRED, fondé par Sachs en 1973, sert de fil rouge pour mettre en lumière les lignes de force, leviers et obstacles rencontrés dans l’élaboration de ce nouvel agenda. Il ressort de cet examen que le soutien des institutions (nationales et internationales) a joué un rôle déterminant, et que l’expertise, tout en cherchant à s’autonomiser, a dû passer par un processus de normalisation pour s’installer dans le paysage scientifique des années 1980. In the 1970s, in France, a few researchers such as Ignacy Sachs and René Passet elaborated innovative research programmes to have a better understanding of development (North and South) and environmental issues. On the basis of archives and interviews, this article reconstructs and analyses the structuring process, both intellectual and institutional, of the environment-development expertise in France. The case of CIRED, created by Sachs in 1973, helps us illuminate how this new agenda was settled. Our findings are the followings: the support from national and international institutions has been crucial; and while the new expertise tried to become a new, autonomous field, it finally had to go through a normalization process to exist in the academic landscape of the 1980s. An English translation of this article is available at: https://hal.science/halshs-02548876v1.