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2. Des sportifs sans qualité ? Genèse du modèle étatique de production de l’élite sportive française.
- Author
-
Fleuriel, Sébastien and Schotté, Manuel
- Abstract
Résumé Cet article s’intéresse au modèle français de production et de prise en charge de l’élite sportive en se focalisant sur la genèse du statut de sportif de haut niveau conçu comme une catégorie d’action publique apparue officiellement en 1975. Il s’efforce de lier le contenu de la politique menée — sa forme et ce sur quoi elle débouche — avec le contexte dans lequel elle émerge et avec les propriétés des acteurs engagés dans sa production. C’est donc en revenant sur les conditions d’invention de ce statut que l’article rend compte de ce qui le caractérise. Deux dimensions centrales sont ainsi mises en évidence. Premièrement, le fait que ce statut ait été porté par une nouvelle génération de dirigeants avant tout soucieux de rénover l’organisation sportive en France conduit à ce que les sportifs en activité ne participent pas à son élaboration. Deuxièmement, le fait que ce statut ait pour visée de favoriser la performance et qu’il s’élabore dans un système de fortes contraintes nationales et internationales — qui interdisent aussi bien le recours au professionnalisme que le modèle des « sportifs d’État » — conduit à ce que ce statut soit défini en creux, par rejet de ce que ses promoteurs ne veulent pas. L’institutionnalisation du statut « par en haut » et « par défaut » explique que sa définition relève bien plus du souhait de permettre aux sportifs de s’adonner pleinement à la pratique que de la volonté de leur fournir un cadre protecteur sur le plan social. This article explores the French model for the production and management of the sporting elite, focusing on the genesis of the status of high-level athlete conceived as a category of public policy that officially appeared in 1975. It attempts to link the content of the policy — its form and outcome — with the context in which it emerges and with the properties of the actors involved in its production. The article thus identifies what characterises this status by returning to the conditions under which it was invented. Two central dimensions are highlighted. First, the fact that this status was backed by a new generation of managers primarily interested in renovating the organisation of sport in France, means that current athletes were not involved in its development. Secondly, the fact that the purpose of this status is to boost performance and that it was developed within a system of strong national and international constraint — which prohibited both professionalism and the “state athlete” model — led to this status being defined in negative terms, by the rejection of what its supporters wished to avoid. The “top-down” and “by default” way in which the status was institutionalised explains that its definition has much more to do with the desire to enable athletes to dedicate themselves fully to practice, than with the wish to give them a protective social framework. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2015
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3. Des sportifs sans qualité ? Genèse du modèle étatique de production de l’élite sportive française
- Author
-
Fleuriel, Sébastien and Schotté, Manuel
- Subjects
Status ,Sport de haut niveau ,Statut ,Genèse ,High-Level Sport ,Public Policy ,Managers ,Dirigeants ,Genesis ,Action publique - Abstract
Cet article s’intéresse au modèle français de production et de prise en charge de l’élite sportive en se focalisant sur la genèse du statut de sportif de haut niveau conçu comme une catégorie d’action publique apparue officiellement en 1975. Il s’efforce de lier le contenu de la politique menée — sa forme et ce sur quoi elle débouche — avec le contexte dans lequel elle émerge et avec les propriétés des acteurs engagés dans sa production. C’est donc en revenant sur les conditions d’invention de ce statut que l’article rend compte de ce qui le caractérise. Deux dimensions centrales sont ainsi mises en évidence. Premièrement, le fait que ce statut ait été porté par une nouvelle génération de dirigeants avant tout soucieux de rénover l’organisation sportive en France conduit à ce que les sportifs en activité ne participent pas à son élaboration. Deuxièmement, le fait que ce statut ait pour visée de favoriser la performance et qu’il s’élabore dans un système de fortes contraintes nationales et internationales — qui interdisent aussi bien le recours au professionnalisme que le modèle des « sportifs d’État » — conduit à ce que ce statut soit défini en creux, par rejet de ce que ses promoteurs ne veulent pas. L’institutionnalisation du statut « par en haut » et « par défaut » explique que sa définition relève bien plus du souhait de permettre aux sportifs de s’adonner pleinement à la pratique que de la volonté de leur fournir un cadre protecteur sur le plan social. This article explores the French model for the production and management of the sporting elite, focusing on the genesis of the status of high-level athlete conceived as a category of public policy that officially appeared in 1975. It attempts to link the content of the policy — its form and outcome — with the context in which it emerges and with the properties of the actors involved in its production. The article thus identifies what characterises this status by returning to the conditions under which it was invented. Two central dimensions are highlighted. First, the fact that this status was backed by a new generation of managers primarily interested in renovating the organisation of sport in France, means that current athletes were not involved in its development. Secondly, the fact that the purpose of this status is to boost performance and that it was developed within a system of strong national and international constraint — which prohibited both professionalism and the “state athlete” model — led to this status being defined in negative terms, by the rejection of what its supporters wished to avoid. The “top-down” and “by default” way in which the status was institutionalised explains that its definition has much more to do with the desire to enable athletes to dedicate themselves fully to practice, than with the wish to give them a protective social framework.
- Published
- 2017
4. La CGT face au problème de la sous-traitance nucléaire à EDF. Le cas de la mobilisation de Chinon (1987-1997)
- Author
-
Marie Ghis Malfilatre
- Subjects
050402 sociology ,Sociology and Political Science ,05 social sciences ,Santé au travail ,Nucléaire ,Health at Work ,03 medical and health sciences ,Sous-traitance ,Status ,0302 clinical medicine ,0504 sociology ,Subcontracting ,Trade Unionism ,Industrial relations ,Statut ,Syndicalisme ,Nuclear ,030212 general & internal medicine - Abstract
L’étude de la division du travail et de l’exposition aux risques professionnels dans l’entreprise nationale Électricité de France (EDF) révèle de fortes disparités entre agents statutaires et salariés du secteur privé intervenant en sous-traitance, et ce dès le lancement des premières installations nucléaires. Cette situation ne devient pourtant l’objet d’une première dynamique d’enquête de la part du syndicat CGT, pour lequel EDF représente une place forte, qu’à partir du milieu des années 1980, au moment où l’entreprise s’engage dans un virage modernisateur remettant en cause son modèle fondateur. Centré sur le cas de la centrale nucléaire de Chinon, l’article montre comment cette séquence s’amorce localement et les effets qu’elle produit sur les positionnements de quelques syndicalistes CGT et de médecins, qui vont articuler de manière inédite et dans un contexte particulier le problème de la sous-traitance et celui de la santé au travail. On décrit ensuite comment, tout en remontant dans l’espace public national dans les années 1990 sous l’action conjuguée de syndicalistes et de relais scientifiques, parlementaires et médiatiques, le problème des salariés du privé reste marginal pour un syndicalisme du secteur public attaché prioritairement à la défense des salariés statutaires. An analysis of the division of labour and the exposure to work-related risks reveals sharp disparities between statutory agents and private sector employees who have been working as subcontractors since the first nuclear infrastructures were built. This situation nevertheless only came under scrutiny from the CGT trade union in the mid-1980s, when EDF — which has a strong base of CGT-affiliated workers — initiated a modernisation which challenged its historical model. Focusing on the case of the Chinon nuclear plant, this article shows the local beginnings of this process and its effects on the positions taken by some CGT unionists and doctors, reflecting — in an original way and in a specific situation — the issues of subcontracting and workplace health and safety. We then study how — following its emergence in the public arena in the 1990s through the combined efforts of unionists, scientists, parliamentarians and the media — public-sector union support for private sector employees nevertheless remains characterised by difficulties.
- Published
- 2017
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