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En Océanie, et tout particulièrement au Vanuatu, les jardins sont les témoins d'une tradition rurale ancestrale où la plante alimentaire est à la fois une ressource indispensable, le symbole d'une communauté et un objet d'échange. Les Vanuatais vouent une véritable passion à leurs jardins dans lesquels ils réunissent, sélectionnent et diversifient un riche patrimoine végétal. À travers cet ouvrage abondamment illustré, le lecteur découvrira toute la diversité des plantes alimentaires océaniennes ainsi que les nombreuses espèces introduites par les grands explorateurs du xvie siècle. Chaque espèce fait l'objet d'une fiche descriptive qui présente entre autres la variabilité, la morphologie, le mode de culture et de production ainsi que les différents usages de la plante. Le cédérom qui accompagne le livre apporte des informations plus détaillées qui intéresseront le spécialiste : références bibliographiques, bases de description des ignames et des taras, photos de variabilité morphologique... Afin de mieux préserver cet exceptionnel patrimoine végétal, cet ouvrage attire l'attention d'un large public sur les jardins du Vanuatu et sur cette agriculture océanienne qui combine avec originalité différents apports multiculturels.

To understand better the zootechnical and economic characteristics of pig farming, a diagnostic study was conducted on 324 pig farms from March to June 2016, in the form of cross-sectional and retrospective surveys in the three regions of Southern Casamance, Senegal. The results showed that pig farming was practiced by both married and educated men and women. They were mainly of the Diola, Mancagne and Balante ethnic groups and combined pig breeding with agriculture, private activity or trade. They operated in three different farming systems (traditional, semi-intensive or intensive), with a marked predominance of the traditional system (85.5% of farms). The latter was characterized by improved traditional hog barns (51.1%) or makeshift sheds (28.4%), where mostly local swine (90.4% of farms) were bred. The average size of the herd was 19.2 ± 20.1 pigs. In 97% of cases, breeders fed the animals from kitchen waste, and agricultural and agro-industrial by-products. The mean age at breeding was 7.6 ± 1.8 months and the mean litter size was 7.4 ± 2.2 piglets. This livestock subsector has a real poverty alleviation potential because it generates net incomes of 5435 to 7566 FCFA per fattened pig per year, depending on the system. Nevertheless, the lack of training of livestock farmers, inadequate pig housing, and feed and health constraints remain the main factors hindering the development of pig farming in the region. It would be useful to find alternative ways to improve housing conditions, feeding and health monitoring of pigs, along with better organization and capacity building of producers and other actors in the pig sector.

With the increasing global demand for poultry products and the price volatility of feed ingredients used in animal diets, it seemed interesting to investigate the structuring dynamics of a tropical poultry value chain and the strategies used by the stakeholders to secure their raw material supplies and markets. A study of the Beninese egg value chain was thus performed. Semi-structured interviews were conducted with egg produc­ers and stakeholders involved all along the value chain. These interviews provided insight into its organization and func­tioning. The results showed that upstream egg production in Benin was affected by the price volatility and low availability of animal feed raw materials on the country’s markets. Down­stream, farmers and traders were faced with consumers’ needs that were irregular and disconnected from production cycles. The various stakeholders adopted several strategies in terms of live-animal supply and egg flow via parallel or informal chan­nels. However, improved productivity can only be guaranteed if outlets are controlled. Setting up central purchasing and dis­tribution would supply the egg market with a balanced contin­uous flow, but underlying mechanisms need to be identified. The results highlighted the importance of alternative feeding systems offering more flexibility in the farm types identified.

Fonio is considered a "minor" cereal compared to "major" cereals such as rice, wheat and corn. However it is the staple food of many rural families in West Africa. It was recently 're-discovered' by urban consumers in major African cities and has appeared on European and North American markets, where it is mainly sold as a fair trade and exotic product. Well suited to local conditions, this small grain can play an important role in the food security of southern countries, and in soil preservation by ensuring plant cover on ecologically vulnerable land. This book-the first of its kind on the subject of fonio-provides a comprehensive study of this grain, from cultivation to processing, and even includes a few recipes. It is mainly intended for producers, technicians and development partners, but will also be of interest to anyone looking for information about fonio, such as teachers, students, agronomists, technologists, as well as curious consumers.

For several decades in Sahelian countries, pastoral production has been increasingly market oriented, with the aim to contribute to food security while providing sustainable livelihoods to farmers. In Mali, development strategies of local milk have been initiated through the establishment of a network of mini-dairies and cooperatives of producers that supply consumers with good-quality, high-quantity dairy products. Innovations are contained in a set of activities including infrastructure modernization and transformation processes, observation of hygiene, access to veterinary care, and increased productivity through genetic improvement. These innovations have an impact not only on the economic performance of production systems but also on power relations between stakeholders in the dairy sector. This article aims to show that the development of mini-dairies has contributed to improve producers’ incomes and livelihoods around Bamako, but it has also restructured relations between actors. Among them, women and herders face more difficulties than before to access the commodity chain. Innovation appears simultaneously as a driver and an output of social transformations

L'Année internationale du quinoa en 2013 met en lumière cette plante d'origine andine pour son potentiel de lutte contre la faim et la pauvreté. Le développement de la filière peut aussi avoir un impact sur le territoire, selon le contexte et l'accompagnement, comme le montre la comparaison de la zone des Salars, au sud de l'altiplano bolivien, de la région Centre du Chili et de la zone mapuche au sud du Chili.

La race bovine Somba du Bénin et du Togo compte environ 25000 têtes et cet effectif est en diminution. Le système traditionnel d'élevage, basé sur les petits troupeaux familiaux, est en train d'être remplacé par les grands troupeaux collectifs sous gardiennage professionnel. La productivité globale de ce cheptel a été recherchée au moyen d'une enquête rapide dans des villages. Elle est comparable à celle des autres races de taurins à courtes cornes de l'Afrique occidentale. Le taux d'exploitation est de 8,12 veaux/100 vaches/an. Le taux de survie des jeunes semble meilleur chez les troupeaux collectifs ; les veaux en surnombre sont conservés pour accroître la taille des troupeaux, plutôt que commercialisés. Les études génétiques indiquent que la race Somba n'est guère affectée par le métissage. La conservation de cette race est recommandée et le développement du système traditionnel d'élevage est à encourager.

La mission s'inscrit dans le cadre de l'objectif général 1 du PAZEM (action II) : " connaître les potentialités et les contraintes technico-économiques des différents systèmes d'élevage présents ou en cours d'émergence à Mayotte ". Plus spécifiquement, l'étude concerne la caractérisation du contexte socio-économique de l'élevage mahorais, des filières de commercialisation et de la consommation des productions locales. La mission s'est focalisée sur les filières des produits bovins. Après une présentation générale de Mayotte, un diagnostic de ces filières est proposé à partir de la bibliographie disponible et des nombreux entretiens réalisés auprès de l'ensemble des opérateurs. Sur la base de ce diagnostic, une dernière partie est consacrée à l'élaboration de scenarii à l'horizon de la prochaine décennie. La situation des filières des produits animaux locaux à Mayotte est paradoxale. Elle semble à priori très favorable puisqu'un grand nombre de producteurs mahorais trouve un débouché sûr et rémunérateur. Mais, d'un autre côté, le rythme des importations continue de croître pour répondre à la demande domestique en forte hausse. Au final, la part des produits locaux diminue et se cantonne sur le marché cérémoniel. La perspective du respect de la réglementation sanitaire, rendu nécessaire par la départementalisation, et de la hausse de la production, notamment laitière, risque même de briser la garantie de ce créneau. Mais cette perspective est peut-être une chance pour le développement des productions locales. Elle doit amener les décideurs et les acteurs mahorais à réfléchir sur leur avenir. Les scenarii d'évolution que nous proposons dans ce document (4 pour le lait et 5 pour la viande) ont pour objet d'accompagner cette réflexion. Mais il faut rester prudent quant à leur validité et surtout quant à leur pertinence. Nous avons sciemment développé une approche sectorielle afin de nous concentrer sur les filières des produits bovins. Si l'approche est commode, elle occulte des enjeux globaux de développement. Face aux défis non exhaustifs de la croissance démographique, de l'immigration clandestine, de la transition institutionnelle, du foncier limité, de la préservation du lagon, l'élevage est-il une priorité pour Mayotte ? L'agriculture elle-même en est-elle une .

Une évaluation de la demande et du potentiel à l'exportation de bovins reproducteurs trypanotolérants dans 19 pays d'Afrique occidentale et centrale est effectuée. La demande, exprimée en termes de besoins en viande, lait et traction bovine, n'est pas facilement mesurable mais les déficits nationaux - du moins en viande bovine - peuvent être calculés. Il faut encore que cette demande estimée se concrétise et se traduise en projets gouvernementaux ou privés formulés de façon officielle et précise. Les paramètres de production des races Ndama et taurins à courtes cornes de savane observés dans certains pays et dans différents systèmes de production sont utilisés pour estimer dans quelle mesure les systèmes villageois traditionnels peuvent produire des excédents d'animaux reproducteurs. A cette source principale, il faut également ajouter quelques ranches qui sont devenus d'importants fournisseurs d'animaux de bonne qualité. Cette étude révèle qu'en Afrique occidentale, dans le système de production villageois, il existe par rapport aux besoins de renouvellement des troupeaux un excédent modeste de génisses, de l'ordre de 1 p. 100, qui pourrait permettre de faire face aux demandes actuelles de différents pays africains

FONIO's objective is to upgrade quality and competitiveness of fonio in West Africa by improving production (adapted varieties, appropriated production and farming systems,...), technology (innovation in post-harvest mechanisation and processing,...) and marketing systems for local and export markets. In Africa, the increasing interest for fonio, as well from consumers than from small enterprises, demonstrates the possibility for the development of good quality products based on fonio. For European consumers, the desirable criteria are nutritional quality, originality, healthier properties and environmental friendliness. The production of exportable value added fonio products is conceivable and must be promoted. To achieve the overall objective, FONIO project promote an interdisciplinary and innovative approach involving scientists from various backgrounds: food technology, nutrition, process engineering, mechanization, social sciences, and agronomy. It support research/development actions with a participatory approach involving producers, processors, women's groups and, small enterprises that will benefit directly and quickly from the research results.

La mission consistait à tenir des ateliers d'information et de sensibilisation avec des producteurs de deux produits considérés comme éligibles en indication géographique: le miel blanc d'Oku et le poivre de Penja. Cette mission était organisée à l'initiative de l'OMPI, avec le concours de l'OAPI, des ministères camerounais et du Cirad1. Programmée une première fois au mois de février, elle avait dû être reportée à cause des troubles qu'a connus le pays. Elle a eu lieu alors que semble proche le démarrage du projet d'appui aux indications géographiques que va mener l'OAPI sur un financement de l'AFD (PRCC). Ce projet fait lui-même suite à des actions d'appui à l'OAPI menées par l'INAO et le Cirad depuis le début des années 20002. Les ateliers sur le terrain ont été organisés par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. M. MBALLA André, expert national IG, ayant dû s'absenter, il avait désigné pour le remplacer M. BENELESSE Beleng, chef de la cellule informatique du ministère, qui a passé 15 ans dans le Nord-Ouest et se trouve à l'origine du signalement du miel blanc de Oku. La démarche en cours a été expliquée aux nombreuses autorités rencontrées aux diverses étapes de la mission, et des documents leur ont été remis. Elles ont toutes manifesté de l'intérêt pour la promotion des produits locaux et des IG. Le poivre de Penja dispose d'une renommée internationale certaine. La filière au Cameroun est marquée par la présence d'un opérateur majeur, et le dynamisme de quelques planteurs moins importants. A l'international, la renommée repose sur l'efficacité d'un unique importateur, propriétaire de la marque "poivre de Penja". La construction d'un collectif représentatif de la filière et la recherche d'un accord avec l'importateur français sont les principales conditions de réussite d'une IG. Le cas du miel blanc de Oku est plus complexe, mais également très riche de potentialités. Le produit présente des qualités particulières, reconnues par le marché. Il est issu d'une forêt tropicale d'altitude, haut lieu de biodiversité emblématique d'une gestion communautaire des forêts. Les producteurs sont nombreux, la filière insuffisamment connue, les techniques à améliorer pour mieux respecter les qualités propres du produit. Une meilleure connaissance de la filière, des opérateurs de développement et de l'histoire de la région constituent des pré-requis à un travail sur le projet d'IG lui-même.

Cette étude décrit un projet de sélection participative de sorgho au Mali, dont l'objectif est d'abord de faciliter l'accès à des variétés améliorées et performantes pour un plus grand nombre de producteurs. Le projet s'intéresse à la phase de transition entre les tests d'évaluation des variétés, la production et la diffusion de semences. Le secteur semencier privé étant absent du Mali, le projet a mis l'accent sur la formation d'associations et d'organisations paysannes en renforçant leur capacité à conduire des évaluations à grande échelle, et à organiser la production et la commercialisation de la semence. Notre approche s'est centrée sur une collaboration étroite entre les producteurs, les services techniques et la recherche. Un diagnostic des forces et des compétences existant au sein du système semencier local a permis d'identifier des opportunités et le développement de plans d'action. Ces plans d'action ont servi de base à la conduite des activités et à l'élaboration des budgets. Des contrats ont été établis avec toutes les partenaires du projet pour faciliter le transfert des fonds et démarrer les activités de terrain.

Overall objective: The main objective of research on vegetable marketing in Laos is to help harmonize vegetable production with the market demand in terms of quantity, quality, and price. Review of available data: First a review of existing data was carried out, especially the JICA and FAO studies on food marketing in Laos. The studies point out the importance of Vientiane plain for fruits and vegetables in addition to Boloven Plateau (Champassak province) which mostly provides cabbage and potato. The three major food markets are: Tong Kan Kham, That Luang and Kua Dim; they operate both as wholesale and retail markets. Market traders usually combine a variety of functions and specialized wholesalers are few. Objective of market survey: Two surveys were organised to gain additional information. The first one, investigation of market flows and chains (activity 1) aims at appraising how the market is organised spatially and in terms of functions and to quantify the supply from the different districts/villages and imports. The second one, appraisal of traders¿ strategies, aims at: (i) finding out the structure of the market (competition) and coordination relationships among the different actors; (ii) comparing the different origins (peri-urban, rural, imports) in terms of price, quality, and availability of commodities; (iii) identifying advantages and constraints of actors including access to information. Method of market survey. The surveys took place in Tong Kan Kham, That Luang and Kua Dim markets. For the investigation of market flows and chains (activity 1), around one-third of market agents were interviewed, accounting for 92 people. The survey took place only once, in June, but data was collected on the variations during the year. Activity 2 took place in August on a sample of 50 traders. In the two surveys, the sample includes the different stakeholders present in markets (retailers, wholesalers, assemblers, producers). Main results: Among the selected vegetables, the following are subject to imports: Chinese kale; round and olive tomato; big Chinese mustard; cucumber, while the others (pakchoi1, small Chinese mustard, lettuce, yard long bean, cherry tomato) only originate from Lao production (see Table 2). The vegetables subject to imports correspond to varieties that are difficult to produce during the rainy season. In June 2002, that is the beginning of the rainy season, imports represented 22% of quantities transacted for Chinese kale, round tomato and cucumber; 15% for olive tomato; 2% for big Chinese mustard. On the whole, when taking the 9 vegetables, imports represent only 8% of total quantities transacted. Most leafy vegetables originate from Vientiane municipality, less than 30 kilometres from the city center, the biggest supplier being Hatsayphong (around 60% of the flows of leafy vegetables considered in the survey). On the whole, more than 80% of leafy-vegetables originate from less than 30 kilometres from the city centre. Hatsayphong is the main supplier of tomato, while Saixetha is the main supplier of cucumber. Decrease in the number of traders selling vegetables occurs from June to September, it is also the time of imports. The imports of tomato and Chinese kale start in April and end in December, maximum imports happening from June to August. Despite the short distance between farms and markets, the marketing chains are characterised by a certain complexity, the combination between wholesale and retail, collection and wholesale, being frequent: more than half the traders combine different functions. The typical chain involves farmers, collectors, wholesalers and retailers. More than 65% of quantities traded involve more than one intermediary between farmers and retailers, even for a perishable vegetable like water convolvulus. The specialisation of wholesale and retail stages is more frequent for imported tomato than for local tomato. The frequent overlapping of functions may be explained by the absence

La promotion de la qualité s'impose progressivement au marché des céréales et à la politique agricole du Mali. Mais les acteurs font face à une forte incertitude sur le signal de qualité des céréales sèches, en raison de la grande variabilité spatio-temporelle des caractéristiques des attributs de qualité, de l'incertitude sur la mesure de ces attributs et de l'opportunisme de certains opérateurs qui trichent sur le contenu, le poids ou l'origine des sacs. Cette incertitude génère des coûts de transaction élevés pour les opérateurs de la filière. Les réseaux marchands hiérarchisés et les relations fidélisées permettent de limiter les conséquences de cette incertitude par des arrangements bilatéraux (garantie minimale), mais ces formes de coordination sont insuffisantes pour faire face à des normes de qualité plus exigeantes. Plusieurs groupements de commerçants de céréales s'étant créés ces dernières années au Mali, on cherche à analyser leur contribution à la promotion de la qualité. Le cadre d'analyse de l'action collective de M. Olson est mobilisé à cet effet. L'analyse est consacrée plus particulièrement au système de règles mis en place par les grossistes de l'association Danaya (ville de San) pour crédibiliser un signal de qualité (bien collectif). Le dispositif comprend une norme, un système d'information et une sanction dont l'application s'appuie sur le relais des autorités locales. Les conditions de réussite de l'action collective de Danaya et les possibilités de reproduction ou d'extension de ce mode complémentaire de coordination sont discutées à partir des critères d'Oison.

La promotion de la qualité s'impose progressivement au marché des céréales et à la politique agricole du Mali. Elle devient une condition d'élargissement des exportations sur le marché régional et du développement de la transformation pour la demande alimentaire urbaine et l'alimentation du bétail. Dans un contexte où les moyens d'intervention des politiques publiques libéralisées sont extrêmement réduits, elle peut fournir une contribution importante à la régulation du marché. Notamment, la segmentation du marché (qualité/prix) est vue comme un moyen permettant d'améliorer à la fois la valorisation des céréales et la sécurité alimentaire des consommateurs les plus pauvres. La qualité des céréales sèches est hétérogène et marquée par de grandes variations spatiales et temporelles. A partir des deux principaux attributs (propreté et taille des grains) retenus par les opérateurs, la qualité des mil est signalée en 2 grandes catégories correspondant aux zones de production de Ségou et de Koutiala (Sikasso). Le mil de Koutiala est préféré par les consommateurs et bénéficie d'un label de fait (gros grains et absence de poussière). Les autres céréales contiennent un taux d'impureté élevé et variable. L'incertitude sur la qualité est source de coûts de transactions élevés pour les commerçants; d'autant que s'ajoute à celle-ci une incertitude forte sur la mesure (contrôle des sacs au moyen d'une sonde). Les modes de coordination verticale en vigueur dans les filières (l'organisation traditionnelle en réseaux marchands hiérarchisés ou les relations fidélisées de réciprocité marchande) ont permis jusqu'ici de pallier les effets négatifs de l'incertitude sur le signal de qualité et de réduire les coûts de mesure. Mais l'efficacité de ces formes de coordination rencontre des limites dès lors qu'il s'agit de répondre à des normes de qualités plus exigeantes (notamment à l'exportation) ou à faire face à des comportements opportunistes de nouveaux acteurs en marges des réseaux traditionnels. Plusieurs groupements de commerçants de céréales s'étant créés ces dernières années, on cherche à analyser leur contribution à la promotion de la qualité. Le cadre d'analyse de l'action collective de M. Olson est mobilisé à cet effet. Après un repérage de la performance des différentes formes de coordination horizontale, l'analyse est consacrée plus particulièrement à la success story de l'association Danaya de la ville de San. Approvisionné à partir de 2 zones de collecte aux fortes différences de qualité, le marché de San a vu les prix des céréales s'aligner à la baisse suite à des pratiques opportunistes. Les grossistes de production ont mis en place un dispositif de coordination pour regagner la réputation de leurs céréales de bonne qualité. L'action collective a consisté à établir un système de règles pour crédibiliser un signal de qualité. Elle porte sur un bien collectif de type bien à péage. Le dispositif comprend une norme, un système d'information et une sanction (incitation négative) dont l'application s'appuie sur le relais des autorités locales (amende sous forme monétaire). Les conditions de réussite de l'action collective de Danaya et les possibilités de reproduction ou d'extension de ce mode complémentaire de coordination sont discutées à partir des critères d'Oison.

The diamondback moth (DBM) Plutella xylostella is a cosmopolitan insect that occurs throughout South and Central America. It was first reported in Cuba in 1908 (Cook and Horne, 1908); subsequently in 1928 in Brazil (Bondar, 1928) and 1930 in Jamaica (Edwards, 1930). DBM larvae feed on cruciferous plants and today it is the most destructive pest of crucifers in the region. If it is not adequately controlled, extensive damage to the crop will occur. In Mexico, DBM caused U$ 3 billion in crop damage between 1989-1992 (Bujanos et al., 1993 cited by Martinez-Castillo et al., 2002).

L'expert technologue a séjourné en Thaïlande du 30 septembre au 6 octobre et au Cambodge du 6 au 19 octobre. La mission a été réalisée à la demande de la SOFRECO sur un projet financé par l'AFD pour la DGPH. Le but était de faire un bilan sur l'organisation de la production de caoutchouc naturel en Thaïlande et au Cambodge en étudiant principalement les aspects sur le traitement du latex au stade du planteur villageois, les circuits de vente aux usiniers, l'usinage, la qualité des grades produits, les conditions d'exportation et l'industrie de la transformation locale. Après analyse des conditions de production du caoutchouc naturel dans ces deux pays et description des techniques de traitement en milieu villageois (pré-usinage) et en usines (usinage de caoutchouc en granulés), des propositions sont développées pour aider et encadrer le développement de l'hévéaculture familiale au Cambodge en pleine évolution dans ce pays. (Résumé d'auteur)

In 2002, studies were conducted to understand the consumption patterns of indigenous cereals in the Limpopo Province. Fieldwork was implemented in July 2003 in order to present findings of this consumption study to different stakeholders involved in the sorghum sector in the Limpopo Province. People met were not surprised by the results of the study. Some people, especially from the Limpopo Province Department of Agriculture, are convinced that sorghum (or millet) is more adapted than maize to the environment of the Limpopo Province. They regret that most investments for agronomical research were dedicated to maize, which has become now more attractive for local farmers. Seed breeders are also interested in consumers' perceptions, which should be taken into consideration more for seeds selection. In fact, criteria of selection focus more on agronomical criteria (drought resistance, yield,..). Farmers were not surprised by the information disseminated. They agreed with the urban consumers' perception towards sorghum. Some consider that access to urban markets could be a good opportunity to motivate farmers to produce. However, reaching urban markets seems premature at this stage, as most farmers are only involved in subsistence farming. Their production excess is limited and can moreover be sold locally at a very good price. The harvest in 2003 was extremely bad because of drought. In some instances the researchers could not insist on the potential represented by urban demand when people didn't manage to harvest enough for subsistence. Presenting a feedback of millet and sorghum consumption practices in town gave the researchers an opportunity to speak about these cereals with local stakeholders. In some parts of Limpopo Province, people don't rely on the conventional food supply chain for their staple food but on a local food system developed around sorghum (and millet) production. People report that farming, storage and processing of sorghum are practised in a "traditional" way which differs from the "industrial" one. They assume the porridge made out of the sorghum meal produced locally is different from the commercial one. The specificity of local sorghum meal as well as the contribution of this local food chain to the social, cultural, economic development of rural communities should be investigated.

International audience; L'arachide, introduite pendant l'époque coloniale, est apparue lors des crises cotonnières comme une des pistes pour assurer des revenus complémentaires à ceux tirés du coton. L'étude dont l'objectif est de comprendre les conditions d'émergence de cette culture, fait ressortir que sa rentabilité en est une. Dans certaines conditions, cette rentabilité peut être supérieure à celle obtenue avec le coton. De plus, tout en assurant la sécurité alimentaire des populations, sa commercialisation est assurée par le dynamisme des commerçants. Les flux commerciaux intègrent un grand espace comprenant non seulement les savanes d'Afrique centrale, mais également ceux de l'Afrique de l'Est et de l'Ouest et les autres pays comme le Gabon, la Guinée équatoriale, et les deux Congo. Les échanges de ce produit pourraient connaître un nouvel essor si les grands projets routiers interrégionaux pouvaient être effectifs. (Résumé d'auteur)