Maraux, Florent, Rapidel, Bruno, Muller, Bertrand, Lafolie, Francois, Arroliga, N., ProdInra, Migration, Unité de Science du Sol, and Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)
La mesure directe des remontées capillaires sous cultures pose de gros problèmes expérimentaux. La méthode proposée ici est basée sur une approche indirecte du phénomène. 1- Sur un site voisin du site expérimental, soumis à des conditions identiques (mesure du profil tensiométrique, et du profil de teneur en eau), et lorsqu'un gradient ascendant de potentiel s'est établi (début de saison sèche), on bâche brusquement le site de mesure, le mettant ainsi en conditions d'évaporation et de transpiration nulle. A l'aide d'un modèle mécaniste de transfert d'eau, on estime alors les paramètres d'une fonction décrivant les variations de la conductivité hydraulique en fonction du potentiel du sol, dans la gamme de potentiels sous lesquels s'opèrent les remontées capillaires sous le profil racinaire. 2- Par une expérimentation de drainage interne, on estime dans une gamme plus élevée de potentiels la conductivité, ce qui permet de disposer de celle-ci sur une gamme étendue, sous laquelle l'essentiel des processus de remontées capillaires opèrent. 3- On reprend les valeurs issues de ces mesures dans un modèle simulant par une approche mécaniste les transferts d'eau dans le sol sous culture, et on en déduit les différents termes du bilan hydrique, dont les remontées capillaires. Le travail présente les résultats expérimentaux menés au Nicaragua sur sols volcaniques, sous culture de sorgho, et appliqués à une culture de pastèque en saison sèche. On explique ainsi l'existence ancestrale de systèmes de cultures dont le principe consiste à effectuer un travail du sol créant les conditions de mise en marche d'une pompe à remontées capillaires