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La production cannière est fortement bouleversée par un processus engagé de déréglementation des marchés. Elle doit rester compétitive en conservant son rôle vis-à-vis de l'emploi tout en préservant l'environnement. Une nouvelle opération de recherche a été développée dans ce cadre pour la principale zone pédoclimatique de la Guadeloupe qui regroupe les sols vertiques des bassins pluviaux secs du Nord de la Grande Terre et de Marie Galante. Elle a pour double objectif (1) de réduire les coûts de production et l'impact de la culture sur l'environnement et (2) de rechercher des débouchés pour la partie non sucre de la culture. Le programme de recherche a été élaboré à partir des connaissances de la filière et de ses problématiques (UR 5 et UR 75 du CIRAD). Il a été évalué et amendé avec la collaboration des chercheurs de l'INRA APC (H. Ozier Lafontaine, R. Bonhomme, Y-M. Cabidoche). Trois actions principales ressortent de l'analyse: - Amélioration de la gestion de l'eau abordée sous l'angle d'une ressource pluviale et aléatoire; - Réduction des coûts de production qui concerne notamment la limitation (1) des intrants chimiques, source de pollution et (2) des recours à la mécanisation, source de consommation énergétique et de dégradation du milieu. - Valorisation des coproduits de la culture. Le rapport présente les principales problématiques de la zone vertique pluviale dont l'intérêt scientifique est d'être représentatif de millions d'hectares cultivés dans le monde et d'une part importante de la sole cannière des Caraïbes. Les actions mises en place dans le cadre du démarrage du programme sont ensuite décrites. Nous avons consigné en annexe une brève synthèse des caractéristiques agricoles des sols vertiques, les protocoles des essais mis en place et les protocoles de mesures.

Depuis le 1er janvier 2005, le CIRAD dispose de 62 unités de recherche réparties dans sept départements et cette répartition confère une place centrale aux problématiques scientifiques. En 2005, les sujets de recherche sur la canne à sucre ont été traités de façon transversale par neuf unités de recherche. Les unités de recherche étant en général très spécialisées, il fallait assurer une dynamique transversale autour de la canne à sucre pour élaborer des projets multidisciplinaires et souvent finalisés. Le maintien d'une porte d'entrée de type filière au CIRAD est primordiale pour ses partenaires publics et privés, techniques et financiers. De nouveaux sujets ont émergé comme la canne et l'environnement, l'utilisation de la biomasse pour synthétiser des bioproduits à des fins énergétiques ou pharmaceutiques et des biomatériaux. Les équipes canne à sucre du CIRAD sont en partie localisées dans les départements français d'outre-mer. De nouvelles coopérations internationales s'ouvrent et se concrétiseront en 2006. Dans cette nouvelle formule du rapport annuel, les actions de recherche liées à la canne à sucre au CIRAD sont décrites de façon exhaustive. Ensuite, sont développées quelques actions, qui comportent des résultats marquants ou qui sont nouvelles

1.Appui au programme de Denis Cornet, en formation pour 8 mois à l'INRA Guadeloupe et suivi de ses essais en région centre (Glazoué) et nord (N'Dali), comprenant (i) des associations igname-plantes de couvertures (Pueraria). Différents modes de gestion du mulch (mort ou vivant) sont testés. (ii) une évaluation des facteurs responsables du déclin du rendement des ignames, combinant présence/absence de fertilisation minérale et organique, désherbage et protection contre les nématodes (thermothérapie). (iii) des essais d'interaction niveaux ( 4)d'engrais x dates (3) de récolte afin de tester l'effet de la fertilisation azotée sur la qualité organoleptique de l'igname pilée, qui est évaluée par tests sensoriels à la FSA après la récolte. Les 2 premiers essais ont souffert d'un fort retard à la plantation. Le dernier test sensoriel sur la 3e date de récolte a été réalisé dès le retour du terrain par la FSA. 2.Le projet TCP/F AO igname présenté avec l'INRAB est acquis. Il doit démarrer avant la fin de l'année. La DG de l'INRAB nommera prochainement les responsables rationaux du projet et pense organiser la réunion de lancement en décembre. 3.Le projet Coraf "sédentarisation de l'igname de qualité" est également accepté (Bénin, Togo, Burkina + Cirad) mais le Coraf demandait une modification de plusieurs points. Un projet révisé a été remis à 'INRAB qui l'envoyera officiellement à Dakar. 4.L'IPGRI accepte de cofinancer l'édition du livre sur la domestication de l'igname (pour 4000$). Un projet de contrat a été rédigé. 5.Le Scac pourrait :financer l'édition du livre sur les ignames du Bénin en préparation. Une fiche de demande de subvention a été déposée. 6.Pendant la mission un projet Duras sur la biodiversité des RT (Côte d'Ivoire, Ghana, Togo) a été finalisé et soumis à Agropolis. Ainsi qu'un projet concernant le Brésil (MAE).

Ce rapport reprend la plupart des activités et des résultats obtenus dans le cadre de la composante systèmes de culture sur couverture végétale (SCV) du volet recherche développement du projet Eau Sol Arbre mis en oeuvre par la Sodecoton. Ces activités sont organisées autour de deux axes majeurs : la mise au point des itinéraires techniques à l'échelle de la parcelle et la préparation de la diffusion des SCV ou l'intégration des SCV dans le fonctionnement des exploitations et des terroirs villageois. [d'après le résumé d'auteur]

Ce rapport présente la plupart des données brutes obtenues en 2003 sur les parcelles expérimentales en milieu paysan et sur les sites expérimentaux de Pintchoumba, Winde Pintchoumba et Zouana, et le site de multiplication de semence de Pitoa. Dans ce document les données ne sont ni synthétisées ni analysées.

Les axes majeurs de recherche consistent à poursuivre l'acquisition de connaissances sur la plante et son milieu, à appréhender les facteurs biotiques et abiotiques qui interagissent, à concevoir des outils pour la recherche et le développement et à fournir des produits aux utilisateurs. Il en résulte la mise au point de systèmes de production adaptés, rentables et de qualité, qui répondent aux attentes des partenaires, chercheurs, agriculteurs, producteurs et bailleurs de fonds. Ces objectifs font l'objet d'un schéma de programmation et sont déclinés en projets de recherche dans les disciplines autour de la génétique et le génome de la canne, les bio-agresseurs et la protection des cultures, la création variétale, le fonctionnement de la plante dans son milieu et la maitrise des ressources. Parmi les points forts de nos actions, les études sur le génome de la canne à sucre portent sur l'identification des parties des chromosomes qui contribuent à la résistance aux maladies telles que la rouille et le charbon. Les recherches ont permis la localisation plus précise du gène de résistance à la rouille en vue de son clonage éventuel. Les études en biologie moléculaire ont pour but de permettre des hybridations et des sélections variétales plus ciblées. En phytopathologie, les principales études ont porté sur l'agent pathogène responsable de la maladie de l'échaudure des feuilles et sur le Sugarcane yellow leaf virus. Les séquences des gènes impliqués dans la production de la toxine albicidine, composante essentielle du pouvoir pathogène de l'échaudure des feuilles, sont maintenant connues et cela ouvre des perspectives nouvelles de biosynthèse. Les résultats encourageants du contrôle des foreurs de tige à l'aide du prédateur trichogramme laissent entrevoir des possibilités intéressantes pour une lutte intégrée à La Réunion. En Afrique du Sud, le rôle essentiel des écosystèmes diversifiés et des faibles apports azotés pour réduire les dégâts des foreurs de tige dans les petites exploitations est en cours de validation. C'est sans aucun doute la proposition d'homologation de la première variété de canne à sucre du Cirad, FR 90 840, créée et sélectionnée en Guadeloupe, qui retient l'attention en termes d'innovation variétale. Cette variété complète celles qui sont en culture, en offrant une gamme élargie de cultivars répondant aux attentes des agriculteurs. La gestion raisonnée de l'eau devient un axe de recherche prioritaire en raison du développement de l'irrigation de la zone ouest de La Réunion et de la nécessité d'adapter les techniques culturales à de fortes contraintes hydriques en Guadeloupe. L'enjeu autour de l'eau pour les besoins agricoles concernent aussi d'autres régions du monde et cela a été l'objet de l'élaboration de projets de recherche en Afrique australe. Le développement de différentes gammes d'outils de pilotage de l'irrigation se poursuit en fonction des usages et des acteurs concernés. Afin d'améliorer les productions dans les Hauts de La Réunion, les effets positifs du resserrement des rangs ont été démontrés aussi bien sur les productions que sur le contrôle de l'enherbement dans des conditions de forte pluviométrie. Au Sénégal, une collaboration scientifique et technique a été initiée avec la Compagnie sucrière sénégalaise en vue d'améliorer la production sucrière. Les collaborations engagées en Afrique du Sud sur l'approvisionnement en canne des usines montrent que la prise en compte de la variabilité de la qualité des cannes au cours de la campagne permet des gains substantiels d'efficacité et influe sur la rémunération des planteurs. Les résultats de ces projets, détaillés dans ce rapport annuel 2003, sont le fruit de l'engagement de l'ensemble des équipes scientifiques et techniques et de nos proches collaborateurs et bailleurs de fonds.

Cette mission fait suite à celle de 2003, en appui au Projet ESA (Eau - Sol - Arbre) au Nord-Cameroun, avec, pour objectifs principaux: - Suivi - évaluation des travaux de recherches SCV en cours, - Définition des orientations prioritaires pour assurer le progrès technico-économique et scientifique des SCV, préparer leur diffusion à grande échelle avec le concours de tous les acteurs (méthodes de recherche - actions participatives), - Recherche de financements pour pérenniser le développement des SCV dans cette région représentative des agricultures familiales de la Zone Soudanienne Africaine.

Les objectifs de ce rapport sont de présenter le projet "Systèmes de Culture de Montagne" et plus particulièrement la contribution du volet Systèmes de Culture au sein de ce projet pour la période octobre 2002 - Septembre 2004. Le document s'appuie entre autre sur ceux obtenus au cours de la mission de volontariat international MAE-CIRAD, dont le descriptif du poste se résumait ainsi: Volontaire du Ministère des Affaires Etrangères - Détaché au CIRAD, et intégré au projet SAM en tant qu'assistant technique. La mission consistait à: - Mettre en place des expérimentations agronomiques en zone de montagnes (dans une problématique de fixation de l'agriculture, d'intensification et de diversification agricoles) en concertation avec les coordinateurs franco-vietnamiens et les équipes d'ingénieurs associées au projet. Ces essais consistent en l'étude de systèmes de culture innovants alternatifs aux systèmes traditionnels, et reposant sur le semis direct avec couverture végétale (déclinés pour les principales cultures vivrières: riz, maïs, manioc), et intégrant les composantes agriculture et élevage; Ils sont réalisés principalement dans deux provinces montagneuses du nord Vietnam: Bac Kan (200 kms au nord d'Hanoi) et Yen Bai (200 kms au nord-ouest d'Hanoi). - Animer les équipes locales d'ingénieurs (3 à Bac Kan, 4 à Yen Bai) pour assurer une bonne marche des essais tout au long de la campagne agricole (de mars à novembre environ): maintenance des sites, suivi des mesures et des opérations agricoles (semis,..., récolte). - Organiser la logistique des terrains: stocks d'intrants, achats et conservation de semences, maintenance informatique, etc. Assurer l'accueil des visiteurs sur les matrices de démonstration des systèmes de culture innovants. - Partager l'information de terrain entre les membres du projet. - Analyser et valoriser les activités de terrain et les résultats de recherche associées, après collecte des données et rédaction de rapport de campagne et/ou d'activité, de publication. Communiquer les principaux résultats aux différents acteurs locaux (agriculteurs, services agricoles, comités populaires) et autres (bailleurs de fond, partenaires, autres projets). Elaborer les protocoles de recherche. - Réaliser des expertises auprès d'autres projets.

Mettre au point des systèmes de production adaptés, rentables et de qualité, répondant aux exigences des agriculteurs, des producteurs et des partenaires, et approfondir les connaissances en biologie de la plante demeurent les priorités majeures du programme canne à sucre du Cirad. Pour atteindre ces objectifs, plusieurs équipes travaillent sur la connaissance approfondie du génome, la protection des cultures et l'optimisation de la lutte contre les bioagresseurs, l'obtention de variétés productives adaptées, le fonctionnement de la plante dans son milieu, la maîtrise des ressources et les systèmes de culture et d'organisation. Ce rapport, fruit des efforts de nos équipes en étroite collaboration avec nos partenaires, présente nos recherches en 2002. Les principales études sur la structure du génome déterminent les facteurs génétiques liés à la teneur en sucre et à la résistance aux maladies, dont le charbon et la rouille. En protection des cultures, le pouvoir pathogène et la diversité génétique des bioagresseurs, et la lutte biologique contre les ravageurs sont les principaux axes de recherche. La disponibilité de variétés performantes est également fondamentale afin d'améliorer la productivité. Une démarche mise en place en 2002 cherche à préciser les facteurs d'adaptation aux divers microclimats et à améliorer les procédures de sélection. Par ailleurs, la modélisation de la croissance permet de mieux comprendre le fonctionnement de la plante clans divers milieux. De même, en raison de la raréfaction de l'eau agricole, des outils de pilotage de l'irrigation sont privilégiés, grâce à des études sur les conséquences du rationnement hydrique sur le fonctionnement de la plante. Enfin, des améliorations sont proposées pour mieux organiser les structures de production, mécaniser les opérations agricoles, modéliser l'approvisionnement des usines et identifier les facteurs influant sur la qualité. Un schéma de programmation pluriannuel, préparé en 2002, suite à l'audit externe de 2001, prévoit de renforcer notre place de leader mondial en matière de connaissances du génome et des bioagresseurs au bénéfice de la création variétale, afin de mieux répondre aux contraintes de production locales et internationales. A l'avenir, nos recherches concerneront davantage l'agriculture familiale, la production sous contraintes, dont l'agriculture pluviale, le respect de l'environnement et la qualité des productions. De plus, des études exploratoires seront engagées pour la recherche de coproduits et de produits nouveaux issus de la canne à sucre.

A Mayotte, le développement urbain connaît une croissance exponentielle avec comme conséquences une augmentation des besoins en produits agricoles frais. Il convient également de protéger un environnement voué à un développement touristique. Il apparaît important de prendre en compte la gestion des ressources renouvelables dans une approche intégrée et de travailler à la mise au point de systèmes agricoles intégrant la durabilité et la multifonctionnalité des exploitants agricoles et de l'agriculture. La zone tropicale humide (ZTH) bien que considérée comme une zone à fort potentiel de production agricole, connaît de graves problèmes liés à la fertilité des sois et au développement d'une agriculture vivrière productive. Les modèles d'agricultures de zones tempérées ne constituent pas des références directement transposables à Mayotte. L'augmentation de la production et de la productivité du travail ne peuvent être réalisées à partir de pratiques traditionnelles.

La courte note qui va suivre se veut orientative : elle réunit des propositions et cheminements techniques de recherche-action, aménageables au gré des utilisateurs dans les situations pédoclimatiques diversifiées du Nord Cameroun; elles doivent permettre de consolider le dispositif R-D actuel dans son objectif principal de fixation d'agricultures durables, conciliables avec la restauration puis la préservation de la ressource sol qui se trouve dans un état de dégradation générale lamentable. L'essentiel des recommandations et propositions de travail a été très largement argumenté, commenté, débattu, sur place avec les divers partenaires; seules les grandes lignes de travail seront rapportées ici.

Les zones de savanes des deux pays concernés, Cameroun et République centrafricaine, présentent la particularité commune de compter une part prépondérante de la population nationale, avec des ressources naturelles moins généreuses que dans le reste des deux pays et particulièrement fragiles. Le développement rural de ces zones est donc une préoccupation importante pour chacun des états. Une partie importante de la population de cette zone est rurale et tire ses revenus de l'agriculture et de l'élevage transhumant et sédentaire. Les exploitations sont de type familiales, de très petite taille dans les deux pays: 3 actifs et 2,5 ha cultivés en moyenne par exploitation (Mbetid-Bessane et Gafsi, 2002; Havard et al, 2000). Cependant des différences importantes existent: les savanes de RCA bénéficient d'une pluviométrie plus abondante (climat de type soudano-guinéen) permettant la culture du manioc qui est pratiquement absente au Nord-Cameroun (climat sahélien au nord de la zone à soudanien au sud). Les densités de population permettent la pratique de la culture itinérante en RCA, tandis que l'accès à la terre est un problème épineux et source de nombreux conflits et taxations au Nord-Cameroun. Les sols sont également différents, même si les sols ferrugineux, à tendance plus ou moins hydromorphe existent abondamment dans les deux zones. Des sols rouges, ferrallitiques sont présents en RCA principalement, sols lixiviés, pauvres en matière organique et éléments minéraux. Au Cameroun, on rencontre dans la Province de l'Extrême-Nord notamment des vertisols propices à la culture du sorgho de contre-saison (muskuwaari), inexistant en RCA. Le présent diagnostic a pour objectif de détecter quels sont les contraintes communes à ces zones qui peuvent faire l'objet de programmes de recherche et de développement régionaux et ce malgré la diversité des systèmes de culture pratiqués. Il se donne comme canevas d'étude une description comparée des systèmes pratiqués, une évaluation de leurs performances technique et économique et une recherche des contraintes à la production afin de déterminer celles pouvant faire l'objet d'étude régionale. Il s'appuie essentiellement sur un suivi de parcelles paysannes effectués en 2000 à partir d'un protocole commun, complété par des études nationales antérieures et postérieures à ce suivi.

Cette mission avait pour objet de faire le lien entre l'approche développée dans le cadre du projet ASOCID et les interrogations pressantes des utilisateurs et décideurs de la région sur la gestion des ressources hydriques. Dans ce contexte, cette mission avait pour objet: - de proposer une approche quantifiant les pratiques actuelles d'irrigation afin d'évaluer les marges de possibles de progrès, - d'évaluer la prise en compte du facteur conduite de l'irrigation dans le cadre des expérimentations menées sur la station INIFAP (Campo Experimental Baijo CEBAJ. Celaya. Guanajuato), - d'identifier la pertinence de proposer en 2003 un projet de recherche ciblé sur l'économie de l'eau dans le Baijo compte tenu de la complémentarité des recherches menées par I'IRD dans le cadre du programme IRD, - IMTA Instituto Mexicano de Technologia del Agua, sur tes marchés de l'eau et parle CIRAD, dans le cadre du programme ASOSID.