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Ce projet a permis d'acquérir des données importantes sur la maladie des raies noires (MRN) et plus particulièrement sur la menace qu'elle représente pour les productions de plantains en zones caféières de Colombie. Les résultats obtenus montrent que les risques de développement de cette maladie dans cette zone dépendent de plusieurs facteurs d'ordre climatique, écophysiologique et épidémiologique intervenant sur la capacité des populations de Mycosphaerella fijiensis à progresser en zone d'altitude. Il s'avère que les potentialités de développement de la MRN au dessus de 1250 à 1300 m sont très limitées. La résistance générale des bananiers varie selon les conditions pédo-climatiques (altitude). La composante flavanes évolue dans le même sens chez un certain nombre de cultivars. Des différences importantes sont également relevées en ce qui concerne la photosynthèse, sans relation apparente avec la résistance. Sur la base des résultats obtenus, une tentative de cartographie du risque a été réalisée pour les 5 départements de la zone caféière. La méthode de lutte la plus efficace et la plus rentable est la combinaison de l'effeuillage mécanique et d'une bonne nutrition

Dans le cadre du programme STD3-CCE/DG.XII, ce document regroupe les travaux et résultats des recherches menées sur l'amélioration des bananiers cultivés. Les organismes partenaires sont : le CIRAD, le CRBP, le CATIE, Le KUL, l'Université d'Orsay, la Faculté des Sciences Agronomiques de Gembloux et l'INIBAP

Pour optimiser la lutte contre les ennemis des bananiers et minimiser les risques de perte d'efficacité des produits, le CIRAD-FLHOR mène depuis plus de trente ans des recherches en phytopharmacie. Ce document fait le point sur la liste des produits homologués (ou disposant d'une autorisation provisoire de vente) et sur l'ensemble des travaux menés au cours des deux dernières années

Grâce à un partenariat fort entre les universités, les centres de recherches et l'INIBAP, les objectifs globaux d'amélioration de la résistance des bananiers aux cercosporioses ont été atteints. Un certain nombre d'activités et de travaux de recherche ont été menés par les principaux partenaires afin de mieux connaître la génétique des bananiers, de sélectionner les cultivars résistants à Mycosphaerella fijiensis et d'appréhender les mécanismes de résistance, de développer des stratégies d'amélioration traditionnelle et d'intégrer les techniques non conventionnelles à ces stratégies. Des introductions et des collections de matériel génétique ont été rendues possibles par l'INIBAP au travers de son programme MGES (Musa Germplasm Exchange System)

Les bananiers et les bananiers plantain doivent faire face à de nombreuses menaces parasitaires dans les zones de production intertropicales. Parmi celles-ci, la maladie de la Sigatoka (cercosporiose jaune) causée par Mycosphaerella musicola et surtout la maladie des raies noires, MNR (ou cercosporiose noire), causée par M. fijiensis constituent l'un des principaux facteurs limitants de la culture bananière dans le monde. Sont rappelées dans cet exposé les caractéristiques principales de ces deux maladies : 1) éléments de taxonomie et distribution géographique; 2) variabilité des populations pathogènes; 3) biologie des interactions hôte-parasite; 4) sensibilité variétale et résistance à la MNR. Il est plus précisément rappelé, d'une part, les connaissances acquises sur l'action de certaines composantes du climat sur le développement parasitaire et, d'autre part, les bases des stratégies de lutte raisonnée sur avertissement (bases climatiques et biologiques)

La cercosporiose jaune, due à #Mycosphaerella musicola#, est une importante maladie foliaire du bananier. le principal effet de cette maladie est une action indirecte sur la qualité des fruits qui deviennent sujets à une maturation précoce et sont alors inexportables. Pour atteindre un niveau de contrôle compatible avec une bonne qualité des fruits à un moindre coût, un système d'avertissement a été développé en Guadeloupe. Il repose sur un déclenchement des traitements en fonction du dépistage des nouvelles attaques et de données climatiques. Les traitement sont réalisés par avion. La performance du système repose sur une action durable de fongicides systémiques mélangés à des huiles minérales. Des fongicides systémiques ayant différents modes d'action doivent être utilisés en alternance, afin de limiter le développement de souches résistantes. Enfin, la forte dissémination aérienne de la maladie impose une organisation de la lutte sur un système généralisé et centralisé, et donc un regroupement des producteurs. Le système décrit permet de contrôler efficacement et durablement la maladie en Guadeloupe depuis 25 ans. Une diminution importante du nombre de traitements a été obtenue; 40-50 dans les années 1950, contre 6 en moyenne aujourd'hui. Cette diminution permet aussi de maintenir le coût de la lutte à un niveau minimal, ainsi que les nuisances environnementales et la quantité de résidus pesticides dans les fruits exportés

L'étude du polymorphisme de la longueur des fragments de restriction sur 20 loci a permis de mettre en évidence une forte différenciation des populations de Mycosphaerella sp. provenant des différentes régions de production bananière. Cette différence est la conséquence d'une dérive génétique au travers des effets de fondation lors de l'expansion de la maladie des raies noires. Une diversité importante est détectée dans le Sud Est asiatique (Papouasie Nouvelle Guinée et Philippines). Ce centre pourrait se superposer avec celui du bananier. Une diversité importante est également retrouvée chez Phytophthora infestans dans le centre d'origine de ce pathogène tant pour des marqueurs génétiques neutres que pour la virulence

La cercosporiose jaune est une grave maladie du bananier causée par un champignon parasite. Connue depuis longtemps, cette maladie sévit dans les pays tropicaux et touche particulièrement les bananiers dessert, mais aussi les productions d'altitude de bananiers plantains. Le premier symptôme observable est un tiret jaunâtre de quelques millimètres à la face supérieure des feuilles qui évolue ensuite en nécrose. L'utilisation de fongicides en alternance et l'avertissement agricole sont les principales stratégies de lutte raisonnée qui offrent des résultats probants tout en limitant les phénomènes d'accoutumance et de pollution de l'environnement

L'amélioration de la lutte chimique contre la cercosporiose jaune repose sur une utilisation rationnelle des produits existants (triazoles, morpholines et benzimidazoles) et sur la recherche de produits plus performants et/ou à modes d'action différents. L'essai de l'Horizon 250 EC, comparé au Tilt, montre que le contrôle de la maladie est au moins équivalent. La rémanence des deux produits est similaire. Il est difficile de différencier "l'effet coupe-feuille" et "l'effet produit" sur l'assainissement de la parcelle. Néanmoins, les pourcentages de la dernière feuille saine (PDFS) sont légèrement supérieurs dans les parcelles traitées à l'Horizon 250 EC par rapport aux parcelles traitées au Tilt

En raison des dégâts causés par les organismes nuisibles sur les cultures bananières antillaises, des tests d'efficacité des pesticides ont été réalisés sur les nématodes, les champignons et les mauvaises herbes. Cet article présente les résultats obtenus en fonction de la formulation et du mode d'application. Les pesticides étudiés sont : némacur, counter, fosthiazate, benzimidazoles, morpholines, triazoles et surflan

Les tests de contrôle de la Cercosporiose jaune par le Vectra BN sont satisfaisants en petite surface. Afin de confirmer ces résultats en conditions réelles (application par avion ou hélicoptère), le Vectra BN (0,5 l/ha et 0,625 l/ha) est comparé au Tilt en grande surface. Les produits sont appliqués dès que l'état d'évolution (EE) de la maladie permet de visualiser l'impact immédiat du traitement. Dans les conditions de l'essai, le vectra BN appliqué à 125 g de matière active par hectare permet de traiter la cercosporiose de façon au moins équivalente au Tilt. En revanche, la dose de 100 g/hectare n'est pas toujours suffisante. "L'effet coupe-feuille" et " l'effet produit" sont diffciles à différencier

La cercosporiose noire et la cercosporiose jaune sont apparues dans les plantations industrielles de bananes dessert de la zone Abidjan. La lutte contre ces maladies nécessite une coordination entre planteurs sur les fongicides à utiliser et les dates de traitement. La formulation adéquate du Sigamex apparaît pouvoir jouer un rôle majeur dans la stratégie anti-résistance en alternance avec l'Afugan. Une autre alternative de lutte est l'association Triazole-fongicides de contact

Suivi du projet sur l'écophysiologie des bananiers plantains en zone d'altitude de Colombie en relation avec leur sensibilité aux cercosporioses

Après un bref aperçu épidémiologique de la maladie de la Sigatoka (Cercosporiose jaune) dans les bananeraies de Jarikaba et Nickerie, le document présente l'historique de son contrôle et les différents fongicides utilisés. Il en découle que les fongicides systémiques sont les plus efficaces. La fréquence et le choix de la date des traitements peuvent accroître cette efficacité

Des essais de traitement à l'Opus (triazole) et au Corbel (morpholine) sont réalisés sur le bananier aux Antilles. Les deux fongicides sont respectivement comparés au Tilt et à la Calixine qui sont actuellement utilisés en lutte chimique. L'Opus présente la même efficacité que le Tilt pour le traitement de la cercosporiose. L'évolution et la courbe d'efficacité du traitement au Corbel sont identiques aux résultats obtenus avec la Calixine; pour ces produits, deux traitements sont nécessaires pour contrôler la maladie en septembre-octobre. Ces résultats doivent être considérés avec prudence en raison des fortes infestations qui ont contraint à pratiquer des "coupe-feuilles". Des essais en grande surface sont nécessaires pour confirmer les résultats

L'utilisation des RFLP pour l'analyse de populations de parasites de plantes a été appliquée à Fusarium oxysporum et la f.sp. elaeidis du palmier à huile, au Mycosphaerella spp parasites des bananiers et plantains, au Magnaporthe grisea du riz, au Phytophthora du cacaoyer et du cocotier et au maize streak virus du maïs. Ces recherches se proposaient plusieurs objectifs : identification, caractérisation et détection des isolats pathogènes et des formes spécialisées à l'intérieur d'une même espèce; structure des populations, diversité génétique (polymorphisme inter ou intraspécifique), filiation éventuelle entre différentes populations et/ou espèces. Les travaux reposent principalement sur l'étude du polymorphisme de fragments de restriction (RFLP) et la recherche de sondes (ou marqueur) correspondant à des séquences uniques ou de sonde multicopie. Dans certains cas, la technique d'amplification par PCR a été mise au point en vue d'un test rapide d'identification. Les recherches sont menées au CIRAD et conduites avec la collaboration d'autres laboratoires, et plus particulièrement avec l'UPS/ORSAY

Rapport de mission en Côte d'Ivoire du 9-16 mai 1993. Evaluation de la situation sanitaire. Stratégies de lutte contre la cercosporiose noire. Stratégies d'alternance, sélection de nouvelles molécules fongicides, et évaluation de l'activité fongistatique et de la phytotoxicité de nouvelles huiles de traitement. Réseau d'avertissement cercosporiose noire

Courte monographie sur le bananier : description de la plante, cycle de développement et conditions de culture; histoire des bananiers, variétés et espèces; maladies et parasites. Valeur alimentaire