Jalabert, Maud, Roren, Alexandra, Gross, Jimmy, Riquier, Damien, Paris, Guillaume, Nguyen, Christelle, Rannou, François, and Lefevre-Colau, Martine
Résumé Le traitement de la capsulite rétractile dépend de la sévérité des symptômes, de sa phase d’évolution, de sa physiopathologie et de son type (idiopathique ou secondaire). À ce jour, le niveau de preuve d’efficacité des différentes thérapeutiques reste faible. À la phase initiale ou « phase douloureuse » ou phase « chaude », la plainte principale des patients est centrée sur la douleur. Il s’agit donc de soulager le patient et de prévenir la survenue de l’enraidissement. On prescrit en première intention des antalgiques de classe 1 et 2 associés ou non aux AINS. En cas d’échec, on propose des infiltrations intra-articulaires de corticoïdes qui ont une efficacité sur la douleur et la mobilité à court terme. En phase douloureuse et enraidie, les objectifs thérapeutiques sont centrés sur la récupération des mobilités en plus de la diminution des douleurs. Les infiltrations intra-articulaires gléno-humérales (IAGH) de corticoïdes seront proposées en 2 e intention, en l’absence de contre-indication, lorsque la douleur est invalidante et présente un caractère inflammatoire. Elles ont fait leur preuve d’efficacité à court terme sur la douleur et la mobilité et à moyen terme sur la mobilité par rapport aux traitements per os, à la rééducation et au placebo. La place des corticoïdes per os n’est pas justifiée, du fait de leur absence de supériorité et de leurs effets secondaires, excepté en cas de contre-indication aux infiltrations. Il reste à déterminer si la précocité du diagnostic, grâce notamment à l’IRM, ainsi que la précocité des infiltrations permet de limiter la durée d’évolution de la maladie. En cas d’échec des IAGH et lorsque l’enraidissement prédomine, une série d’arthrodistensions associée à une mobilisation intensive du membre supérieur peut être proposée. À tous ces stades, la place de la rééducation est primordiale pour récupérer les mobilités. Aucune étude n’a retrouvé d’effets délétères des exercices physiques adaptés dans la capsulite, quel que soit son stade. Enfin, de nouveaux traitements sont actuellement à l’étude et semblent prometteurs notamment comme alternative aux solutions chirurgicales en cas d’évolution vers une capsulite réfractaire telle que la radioembolisation artérielle et l’infiltration intra articulaire d’acide hyaluronique entre autres. Management of adhesive capsulitis of the shoulder depends on its severity, its stage, its physiopathology and its nature (idiopathic or secondary adhesive capsulitis). Today, there is no high level of evidence for its treatment's efficiency. During the first stage, called “freezing phase”, the main symptom is pain. The urgency is to relieve the pain and to prevent the shoulder from stiffness. The first treatment is painkiller with or without NSAID. If the patient is not enough relieved, we suggest intra-articular injection of corticosteroids which are efficient in reducing pain and gaining articular mobility in the short term. During stage two, called “frozen shoulder”, the objectives will be to improve articular mobility and to relieve pain. We suggest intra articular injection of corticosteroids in second line therapy, if there is no contraindication, when pain is intense and inflammatory. It showed to relieve pain and to improve mobility in the short term and to improve articular mobility in the mid term, in comparison to oral treatment, placebo and physical exercices. There is no place for oral corticosteroids, as it showed no superiority and they have many side effects, except in case of contra indication to intra-articular injections of corticosteroids. We still have to determinate if the earliness of diagnostic (thanks to the MRI) and the earliness of intra-articular injection could reduce the disease evolution. If the patient is not enough relieved and stiffness is important, we can propose capsular distension followed by intensive mobilization. At every stage, rehabilitation is very important in order to gain articular mobility. No study shows side effects of physical exercises. Several other treatments are under development and show promising results such as radio arterial embolization, intra-articular injection of hyaluronic acid, etc. These treatments could be really interesting in case of chronic stiff capsulitis as an alternative to surgery. [ABSTRACT FROM AUTHOR]