1. Une alimentation de moindre qualité nutritionnelle est associée à des symptômes digestifs plus fréquents affectant la qualité de vie des adultes Français.
- Author
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Chaumont, S., Quinquis, L., Monnerie, B., Six, C., Hebel, P., Duracinsky, M., Chassany, O., and Le Nevé, B.
- Subjects
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NUTRITION , *INTESTINES , *FIBERS , *FLATULENCE , *LIENS - Abstract
Cette étude évalue pour la première fois les associations entre les habitudes alimentaires et les symptômes liés à la production de gaz intestinaux dans un échantillon représentatif de la population française adulte. Habitudes alimentaires : échantillon représentatif de données de consommation d'adultes de 18 ans et plus (n = 936 ; carnet alimentaire électronique de 7 jours) de l'enquête « Comportements et consommation alimentaire en France » CCAF (2019), après exclusion des sous-déclarants. Symptômes digestifs : questionnaire validé de 17 items (IGQ : Intestinal Gas Questionnaire) sur la perception des symptômes liés aux gaz intestinaux et leur impact sur la qualité de vie (score total 0–100 où 100 = impact maximal ; 6 dimensions : ballonnements, flatulences, éructations, mauvaise haleine, borborygmes, évacuation difficile des gaz). Qualité de la diète : score PANDiet (score 0–100 ; 100 = meilleure adhésion aux recommandations nutritionnelles). Statistiques : la méthode K-means appliquée aux quantités consommées de 38 groupes alimentaires a permis de constituer des classes d'individus selon leurs profils alimentaires de manière non supervisée. Les liens entre les profils alimentaires et les scores IGQ dans chaque classe ont été évalués avec la statistique V-test. Le score IGQ global (moyenne ± erreur standard) était de 11,2 ± 0,3 et seulement 7 % des individus ont déclaré être indemnes de tout symptôme gastro-intestinal. Deux classes de consommateurs ont été identifiés. Dans le premier profil alimentaire caractérisé par un apport élevé en glucides simples mais pauvre en fibres, une consommation faible d'aliments bruts et un score PANDiet plus faible (59,5 ± 0,3), le score IGQ global (13,6 ± 0,6) et les dimensions éructations (12,8 ± 0,8), mauvaise haleine (13,2 ± 0,8), borborygmes (14,4 ± 0,9) et ballonnement (14,6 ± 0,8) étaient significativement plus élevés que dans le reste de la cohorte (p < 0,001) avec une surreprésentation de femmes (58,6 %, p < 0,001). Dans le second profil, caractérisé par une consommation importante de fruits et légumes, un apport plus riche en fibres et moins riche en glucides simples, et un score PANDiet plus élevé (62,8 ± 0,4), le score IGQ global (10,2 ± 0,4) ainsi que les dimensions ballonnements (10,8 ± 0,7), borborygmes (9,8 ± 0,7), éructations (8,4 ± 0,6) et mauvaise haleine (8,5 ± 0,6) étaient significativement moins élevés que dans le reste de la cohorte (p < 0,001). Cette étude montre une association entre le profil alimentaire et les symptômes liés aux gaz. Les individus ayant un profil alimentaire pauvre en aliments bruts et en fibres mais plus riche en glucides simples rapportent une fréquence plus élevée des symptômes liés aux gaz et une qualité de vie plus impactée. Un changement des habitudes alimentaires vers des profils plus sains représenterait une solution pour diminuer l'impact des symptômes digestifs sur la qualité de vie. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2021
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