1. Anaphylaxie alimentaire létale et prélétale : les données du Réseau d'Allergo-Vigilance® (2002–2020).
- Author
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Pouessel, G., Divaret-Chauveau, A., Dumond, P., Bradatan, E., Liabeuf, V., Beaumont, P., Tscheiller, S., Diesnis, R., Renaudin, J.-M., and Sabouraud-Leclerc, D.
- Abstract
Les admissions hospitalières pour anaphylaxie alimentaire augmentent dans tous les pays mais la mortalité reste stable. Analyser rétrospectivement les cas d'anaphylaxie alimentaire, létale/prélétale (grade 4 selon Ring et Messmer, inefficacité cardio-circulatoire ou arrêt respiratoire), du Réseau d'Allergo-Vigilance® (2002–2020) et rechercher les facteurs associés à la survie. Parmi 2475 anaphylaxies alimentaires (1,7 %), 42 patients [âge moyen : 22,2 ans (ET : 19,3) ; âge < 18 ans : 60 %] ont présenté une anaphylaxie de grade 4 ; 19 (45 %) sont décédés. Parmi les antécédents, 21 (50 %) avaient un asthme, 33 (79 %) une allergie alimentaire connue dont 21 (50 %) pour le même allergène responsable de l'anaphylaxie grade 4. Les principaux allergènes étaient : arachide (33 %), laits (19 %), crevette (7 %), noisette et blé (5 %, respectivement). Il existait un bronchospasme dans 26 (62 %) cas et un angio-œdème laryngé dans 6 (14 %) cas. Un cofacteur était identifié dans 16 (38 %) cas, effort (21 %) et alcool (14 %). La réaction allergique survenait au domicile (n = 11, 26 %), à l'école ou au restaurant (n = 4, 10 %, chacun). Nous n'avons pas identifié de facteur associé à la survie. Les enfants avaient plus souvent un antécédent d'asthme (64 % versus 29 %, p = 0,01) et moins de cofacteurs (20 % versus 65 %, p = 0,02) que les adultes. Ces données alertent sur la fréquence des anaphylaxies sévères souvent sous-estimées. Elles confirment l'importance de facteurs de risque (asthme, allergie arachide-laits) et des cofacteurs chez l'adulte. Il faut mieux préciser le phénotype des patients à haut risque de réaction allergique grave et sélectionner ceux qui pourront bénéficier d'une prise en charge personnalisée (immunothérapie, biothérapie). Hospital admissions for food-induced anaphylaxis are increasing in most countries but mortality remains stable. Analyze retrospectively cases of letal/preletal food-induced anaphylaxis (grade 4 among Ring and Messmer classification) recorded by the Allergy-Vigilance® network (2002–2020) and assess factors associated with survival. Forty-two patients (male sex : 57%) of 2475 food anaphylaxis (1.7%) were recorded as grade 4 [mean age: 22.2 y (CI: 19.3) ; age < 18y: 60%] and 19 (45%) died. Twenty-one (50%) had a history of asthma, 33 (79%) of food allergy [21% (50%) with the same index food allergen] and 13 (31%) of previous anaphylaxis. The most frequent allergens were: peanut (33%), milks (19%), shrimp (7%), hazelnut and wheat (5%, respectively). Food allergen was uncertain in 10%. Clinical symptoms were bronchospasm in 26 (62%) of cases and laryngeal oedema in 6 (14%). A cofactor was identified in 16 (38%) cases, mostly physical exercise (21%) and alcohol (14%). Allergic reaction occurred at home (26%), at school or in a restaurant (10%, each). No factor associated with survival was identified. Children were more likely to have a history of asthma (64% versus 29%, P = 0.01) and less cofactors (20% versus 65%, P = 0.02) than adults. These data highlight on the high frequency of preletal anaphylaxis cases that are underestimated in epidemiological studies and also on the importance of risk factors (asthma, milks-peanut allergy) and cofactors in adults. It is necessary to better phenotype patients with a high risk of severe anaphylaxis and select those who will benefit a personalized approach (immunotherapy, biologicals). [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2022
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