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Les pédiatres francophones constatent, depuis quelques années, une augmentation inquiétante des cas d'allergies alimentaires et d'anaphylaxies chez des enfants de plus en plus jeunes avec polyallergies et polysensibilisations, portant sur des allergènes à haut potentiel anaphylactique comme l'arachide et les fruits à coques et impactant grandement la qualité de vie et le futur de ces enfants. En partant des données épidémiologiques actuelles, nous reprenons les principales causes de l'augmentation des allergies alimentaires ainsi que les données des études sur la barrière cutanée et son rôle fondamental sur l'apparition de sensibilisation(s) puis d'allergie(s) alimentaire(s). Les données concernant la voie digestive tolérogène, sont également rapportées, constituant une voie de prévention majeure. Nous avons également souhaité proposer des pistes sur la prévention de l'allergie aux protéines du lait de vache à partir des études observationnelles existantes. À la lumière de ces études, nous faisons des propositions de prévention, axées sur le nourrisson et concernant l'introduction du lait de vache, la prise en charge active de tout eczéma et la mise en place d'une diversification alimentaire précoce et large incluant les allergènes alimentaires à haut risque anaphylactique tels l'arachide et les fruits à coque, tout en prenant compte les habitudes familiales de consommation alimentaire. In recent years, pediatric allergists have observed a worrying increase in cases of food allergies and anaphylaxis in younger and younger children with polyallergies and polysensitizations, involving allergens with high anaphylactic potential, such as peanuts and nuts, greatly impacting the quality of life and the future of these children. After reviewing the current epidemiological data, we discuss the main causes of food allergies increase (including the hygienic hypothesis, the role of the intestinal microbiota and epigenetic modifications), data from studies on the skin barrier and its fundamental role in the development of sensitization and food allergies, data concerning the tolerogenic digestive tract applied in particular to eggs and peanuts, but also data concerning the prevention of allergy to cow's milk proteins. In the light of these studies, we make practical propositions focused on infants. They concern the date of the introduction of cow's milk, the early treatment of eczema and a broad food diversification, from 4 months, including food allergens with high allergic risk such as peanuts and nuts if consumed by family. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'ITO n'en est encore qu'à ses balbutiements. Elle est parfois présentée par les centres experts en allergie alimentaire comme une pratique régulière pour toutes les formes d'allergies, y compris pour des aliments à haut risque anaphylactique, comme l'arachide ou les fruits à coques. Ceci peut laisser croire que l'ITO peut être envisagée par tous les médecins prenant en charge des patients avec une allergie alimentaire. De notre point de vue, l'ITO aux aliments pose encore beaucoup de questions qui ne sont pas résolues. Nous proposons des éléments de réflexion pour une pratique raisonnée de l'ITO à ce jour. OIT is still in its infancy. It is occasionally presented by expert food allergy centers as a routine practice for all forms of allergies, and for foods carrying a high risk of anaphylaxis, such as peanuts or nuts. This seems to suggest that OIT may be considered by all physicians treating patients with food allergy. From our viewpoint, OIT to foods still poses many questions that remain unanswered. We propose elements for reflection to ensure reasoned practice as regards ITO at present. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Résumé Introduction L’objectif de ce travail était d’évaluer par deux méthodes diagnostiques, la sensibilisation à 3 trophallergènes courants chez des enfants suivis pour asthme et ou rhinite allergique en milieu noir africain du Bénin. Méthode Le prick-test cutané et le dosage d’IgEs par REAST test à 3 trophallergènes courants : blanc d’œuf, lait de vache et arachide ont été réalisés chez des enfants de 3 à 15 ans suivis pour asthme et ou rhinite allergique. Les résultats positifs des deux méthodes ont été comparés. Résultats Des 130 enfants inclus, 11 ont été exclus pour inéligibilité au prick-test. L’étude a porté sur 119 (91,5 %) qui ont bénéficié à la fois des 2 tests. L’âge moyen était de 7 ± 1 an ; le sex-ratio (M/F) était de 1,6. L’association rhinite et asthme était la plus fréquente dans 66 cas (55,5 %). Les fréquences de sensibilisation pour le prick-test et le dosage étaient respectivement : 4,2 % vs. 20 % pour le blanc d’œuf, 4,2 % vs. 16,2 % pour le lait et 3,4 % vs. 0,0 % pour l’arachide. Conclusion La sensibilisation au blanc d’œuf était plus fréquente suivie du lait et de l’arachide. Il existe un désaccord entre le prick-test et le dosage par REAST test pour l’évaluation de la sensibilisation des ces trophallergènes. Introduction The aim of this study was to assess sensitization to three food allergens in children followed for asthma and/or allergic rhinitis in African blacks in Benin. Methods Skin prick-tests and REAST tests for IgE using 3 common food allergens — egg white, cow's milk and peanut — were carried out in children aged 3 to 15 years followed for asthma and/or allergic rhinitis. Positive results for the two methods were compared. Results Of the 130 children initially included, 11 were excluded for ineligibility for the prick-test. The study was conducted in 119 (91.5%) children who underwent both tests. The mean age was 7 ± 1 years and the sex ratio (M/F) was 1.6. The most common association was rhinitis and asthma, seen in 66 (55.5%) children. The sensitization frequency with the prick-test and assay was 4.2% vs. 20% for egg white, 4.2% vs. 16.2% for milk and 3.4% vs. 0.0% for peanuts. Conclusion Sensitization to egg white was the most common, followed by milk and peanut sensitization. A divergence was noted between prick-tests and REAST assay in the evaluation of sensitization for these food allergens. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Résumé L’allergie alimentaire au lait et à l’œuf est très fréquente et invalidante chez l’enfant. Elle n’évolue pas toujours spontanément favorablement. Dans les cas les plus sévères, il peut être intéressant de réintroduire d’abord les aliments cuits mélangés à la farine. L’introduction des aliments cuits est le plus souvent bien tolérée : 70 % des enfants allergiques au lait ou à l’œuf peuvent tolérer le lait ou l’œuf cuit. L’ingestion régulière d’aliments cuits va permettre d’accélérer la guérison de l’allergie alimentaire et d’améliorer la qualité de vie de l’enfant et de sa famille. Cette introduction d’aliments cuits est faite le plus souvent après un TPO hospitalier initial, mais parfois à domicile dans certaines formes d’APLV non IgE médiée ou d’allergie alimentaire à l’œuf modérée. Cow's milk and egg food allergies are very common and incapacitating in children and the outcome is not always spontaneously favourable. In the most severe cases, it may be useful to first reintroduce the cooked food mixed with flour. The introduction of cooked food is generally well tolerated: 70 % of children allergic to milk or eggs can tolerate cooked milk or egg. Regular ingestion of cooked food will accelerate the healing of food allergy and improve the quality of life of the child and his/her family. Cooked food is most often introduced after initial oral immunotherapy in a hospital environment, although this may sometimes be initiated at home in certain forms of non-IgE mediated cow's milk allergy or moderate egg allergy. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Résumé Les allergies alimentaires et les anaphylaxies sévères augmentent de façon préoccupante chez l'enfant. Les causes de cette augmentation sont mieux comprises et plusieurs études montrent l'importance de l'introduction précoce des aliments à risque allergique dans le régime du nourrisson à risque atopique. Se pose donc la question d'une prévention de ces allergies via la diversification voire une immunothérapie préventive pour les aliments les plus à risque d'allergies sévères. Abstract There has been a worrying rise in the incidence of food allergies and severe anaphylaxis in children. The causes of this increase are now better understood, and several studies have shown the importance of early introduction of foods with allergic risk into the diet of infants at risk of atopy. The question then arises of the prevention of such allergies through diversification or even preventive immunotherapy regarding foods associated with risk of the most severe allergies. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Depuis quelques années, les cas d'allergies alimentaires et d'anaphylaxies augmentent de façon inquiétante et touchent des enfants de plus en plus jeunes avec polyallergies et polysensibilisations, concernant des allergènes à haut potentiel anaphylactique comme l'arachide et les fruits à coque. La prise en charge de ces allergies est complexe. La qualité de vie et le futur de ces enfants sont grandement impactés. Les allergies aux protéines de lait de vache persistantes sont également très préoccupantes (risque de létalité, le lait de vache étant un allergène ubiquitaire). Dans cet article, nous reprenons les recommandations actuelles de prévention primaire de l'allergie alimentaire chez le jeune enfant ainsi que les propositions d'un groupe de pédiatres francophones de la Société française d'allergologie, soulignant l'importance d'une diversification alimentaire précoce, large, avec introduction d'aliments à haut potentiel allergénique tels que l'œuf mais aussi l'arachide et les fruits à coque, selon les habitudes de consommation familiale. La prévention de l'allergie aux protéines de lait de vache est également abordée. Elle doit se faire également au niveau cutané (voie majeure de sensibilisation) avec la prise en charge active de la dermatite atopique, et une réduction de l'exposition aux allergènes alimentaires de l'environnement. In recent years, cases of food allergy and anaphylaxis have increased alarmingly, affecting younger and younger children with multiple food allergies and food sensitizations, involving allergens with a high anaphylactic potential such as peanut and tree nuts. The management of these allergies is complex. The quality of life and thee future of these children are greatly impacted. Persistent cow's milk protein allergies are also of a great concern (risk of death, cow's milk being a ubiquitous allergen). In this article, we review the current recommendations for the primary prevention of food allergy in young children as well as the proposals of a group of French-speaking pediatricians from the French Society of Allergology, emphasizing the importance of early, broad dietary diversification, with introduction of foods with a high allergenic potential, such as egg, but also peanut and nuts, depending on the family's consumption habits. The prevention of cow's milk allergy is also addressed. Prevention must also be carried out at the cutaneous level (major route of sensitization) with active management of atopic dermatitis, and limitation of exposure to food allergens in the home environment through the skin. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

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La vaccination chez l'enfant allergique, ou suppose´ allergique a` le´of, est encore sources, en France, di´nquie´tude, de soucis et de complications pour le me´decin et le patient. Ceci repose sur une circulaire de 1985 qui a toujours e´te´ interpre´te´e avec exce`s et n'a pas toujours e´te´ bien comprise. L'analyse de cette circulaire et une revue de la litte´rature re´cente montrent que l'allergie vraie a` l'œuf ne ne´cessite pas le plus souvent de pre´cautions particulie`res pour la vaccination. [Copyright 2003 Elsevier]

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Abstract: Atopy and the onset of an allergic reaction during vaccination sometimes result in abstention that disadvantages the patient. First, the problem of vaccinating the atopic individual is discussed with the recurrent problem of egg allergy. Only severe anaphylaxis to egg requires hospitalization for vaccines containing egg protein. Asthma exacerbation reactions or atopic dermatitis (flash phenomenon) require certain precautions before vaccination. Apart from these measures, there is no systematic vaccine contraindication for the atopic child and the French vaccination schedule can be applied to children with allergies. After reviewing the components of vaccines that have an allergic potential, we discuss the course to follow in cases of reaction to a vaccine. [Copyright &y& Elsevier]