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Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont des polluants organiques persistants largement répandus dans l’environnement en particulier dans les sols. La gestion des sols industriels contaminés par ces molécules est à la fois un enjeu environnemental, sanitaire et scientifique. Des modes de gestion basés sur la nature, comme la phytoremédiation, généralement plus économiques et respectueux de l’environnement, sont à privilégier. Toutefois la phytoremédiation des HAP des sols industriels pour lesquels la rhizodégradation est souhaitée, s’avère souvent limitée par la disponibilité de ces polluants, héritage du vieillissement de la contamination et de sa forte interaction avec les matières organiques d’origine fossiles majoritairement présentes dans ces sols particuliers. L’autre enjeu majeur auquel il convient de faire face est la culture d’espèces végétales d’intérêt, rendue délicate par la faible fertilité de ces sols d’une part et la toxicité des HAP pour les plantes d’autre part. Une meilleure compréhension des mécanismes d’action des HAP sur la plante permet d’envisager des modes de gestion permettant de pallier les effets délétères observés. Il s’agit alors de faire évoluer le concept du traitement de phytoremédiation du paradigme de rhizodégradation, ou dégradation assistée par les plantes, vers celui rhizoatténuation, diminution de la disponibilité et donc du risque., Polycyclic aromatic hydrocarbons (PAH) are persistent organic pollutant widely dispersed in the environment but they accumulate more specifically in soils. Management of these contaminated soils is an environmental and sanitary concern as well as a scientific challenge. Nature-based solutions, such as phytoremediation, are to be privileged being cheaper more environmental friendly. However, rhizodegradation is limited by PAH low bioavailability. Indeed in these old contaminated soils, the pollutants have aged and are strongly sorbed to the anthropic organic matter. Plant growth may also prove difficult due to limited soil fertility combined to phytotoxicty of the pollutants. These difficulties may be overcome with a better knowledge of the mechanisms involved in plant-PAH interaction. In that respect, soil treatment goals should rather move from rhizodegradation to rhizoattenuation, aiming at limiting PAH availability, and thus reduce risk.