Search

International audience

The idea of demonstratio potissama, as we find it in the texts of 15th and 16th centuries, is at the crossing-point of two different problematics. The first, which develops from the 13th century, concerns the nature of the middle term in a scientific demonstration. The question is to know if the middle term must be the definition of the subject or of the predicate.This question, as that of knowing if some demonstations are « more powerful » than others, has its origin in the text of the Posterior Analytics. The other problem concerns the types of questions to which the scientific inquiry has to answer : about being, about quidity, or about being and quidity at the same time. This problem incited Averroes to postulate the existence of a third sort of demonstation, besides the demonstration of the fact (quia) and the demonstration of the reason (propter quid) : the absolute demonstration (demonstratio simpliciter), that will later be qualified also as potissima. Crossing these two problems, very different, leads to question if there is two or three types of demonstration. That is the complex history of an ambiguous notion, and all along this history are explored the value and the fiels of application of different sorts of demonstration., L’idée de demonstratio potissima telle qu’on la rencontre dans les textes du XVe et XVIe siècles est au point d’aboutaissement l’aboutissement de deux problématiques différentes. La première, qui se développe à partir du XIIIe siècle, concerne la nature du moyen terme dans la démonstration scientifique. L’alternative est de savoir si le moyen terme doit être la définition du sujet ou bien du prédicat. Cette question, comme celle de savoir s’il y a des démonstrations « plus puissantes » que d’autres, trouve son origine dans le texte même des Seconds Analytiques. L’autre concerne les types de questions auxquelles répond l’enquête scientifique : sur l’être, sur la quidité, ou sur le deux. Ce problème conduit Averroès à postuler l’existence d’un troisième type de démonstration, en plus de la démonstration par le fait et de la démonstration par la raison : la démonstration « absolue », mais qui sera ensuite elle aussi qualifiée de « potissima ». Le croisement de ces deux problèmes, bien différents, conduit à la question de savoir s’il y a deux ou trois types de démonstration. Telle est l’histoire complexe d’une notion ambiguë, au cours de laquelle se trouve explorée la valeur et le champ d’application des différents types de démonstration