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International audience

Notre mémoire d’HDR vise à comprendre comment les travaux mus par la découverte de paradoxes, compris comme des résultats inattendus, contribuent à la littérature sur l’innovation managériale et stratégique.A partir de la richesse de nos terrains (entreprises industrielles, acteurs du secteur de la santé, startups) et de nos approches méthodologiques (modélisation, approches statistiques, observations, entretiens), nos recherches mettent en avant, dans une première partie, quatre contributions majeures. La découverte de paradoxes permet de 1) remettre en cause une opinion majoritaire devenue caduque, 2) renouveler l’intérêt d’un sujet en travaillant sur les perceptions des acteurs, 3) anticiper d’éventuelles ruptures de tendances et 4) interroger le champ des possibles.En outre, engagé à rendre les savoirs actionnables pour les praticiens, nous montrons, dans une deuxième partie, en quoi les paradoxes favorisent un dialogue fructueux avec les professionnels. Cinq niveaux de réponses sont proposés : 1) mettre en garde les entrepreneurs à l’aide du paradoxe du faux-positif, 2) conseiller les plateformes bifaces grâce au paradoxe des anniversaires, 3) avertir le régulateur au moyen du paradoxe de Simpson, 4) produire des recommandations aux entreprises avec le biais des survivants et 5) convaincre les industriels à partir d’une modélisation sur mesure.Ce mémoire se conclut par un projet de recherche structuré autour de dix paradoxes essentiels actuellement en management de l’innovation.

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International audience; L’objectif de l’article est de caractériser la perception des bonnes pratiques entrepreneuriales par l’ensemble des acteurs de l’entrepreneuriat. Les résultats proviennent du traitement d’un corpus intégrant des données d’enquêtes réalisées auprès de 278 personnes. Il apparaît que les investisseurs, les entrepreneurs, les incubateurs, les professeurs et les étudiants ne partagent pas la même vision de ce qui fonde le succès d’une start-up. Ils divergent sur des sujets aussi essentiels que la place de l’idée dans le succès entrepreneurial, la pertinence de certaines actions (comme le recours à une exposition presse importante) ou encore les opportunités stratégiques à créer des start-up sur certains segments (concurrentiels) ou dans certaines conditions (contexte entrepreneurial favorable ou pas).

FNEGE 4, HCERES C; International audience; The intense media coverage of the startup ecosystem has led to the dissemination of misconceptions about entrepreneurship. This article shows that first-time entrepreneurs believe in these misrepresentations. The results of this research therefore give a new prerogative to the actors of the entrepreneurial support world: to deconstruct all the clichés and false representations about startups that are popularized by the press.The article is based on survey data from 90,278 people who revealed their interest in starting a business between 2007 and 2018. We isolate the answers given by digital entrepreneurs (n=1,425) and compare them to those of other respondents (n=88,853). Examining the beliefs of this large panel of respondents shows that digital first-time entrepreneurs believe they can access high revenues, predict success with a high probability, go into entrepreneurship relatively unprepared, and anticipate improved employability if their business fails.; L’intense médiatisation autour des start-up du numérique a conduit à populariser, auprès du grand public, un certain nombre d’idées reçues sur l’entrepreneuriat. Le présent article établit que les primo-entrepreneurs, en raison de leur manque d’expérience dans la conduite d’un projet de création d’entreprise, adhérent à ces lieux communs. Les résultats de cette recherche confèrent donc aux acteurs de l’accompagnement entrepreneurial une nouvelle prérogative : déconstruire, auprès des jeunes porteurs de projets, l’ensemble de ces clichés et de ces représentations fallacieuses du monde des start-up véhiculés par la presse.L’article se fonde sur des données d’enquêtes réalisées auprès de 90 278 personnes ayant signalé leur intérêt pour la création d’entreprise entre 2007 et 2018 [1]. Nous isolons les réponses données par les porteurs de projets numériques et les comparons à celles des autres répondants. L’examen des croyances de ce large panel permet de montrer que les primo-entrepreneurs du numérique pensent pouvoir accéder à des rémunérations élevées, envisagent le succès avec une probabilité forte, se lancent dans l’entrepreneuriat en étant relativement peu préparés et anticipent une amélioration de leur employabilité en cas d’échec de leur entreprise.

FNEGE 4, HCERES C; International audience; The study of the media treatment of start-ups allows us to attribute three characteristics to the commentators of the entrepreneurial ecosystem. First, journalists have a relatively uniform perception of entrepreneurship. They express convergent opinions on subjects that could in fact be debated. Second, journalists base their convictions on questionable assumptions. They defend points of view opposed to the results of research in Management Sciences. For example, they overemphasize the ideas and the vision of entrepreneurs. Lastly, commentators are aware of their approximations and assume them. They select their subjects with a method that they know makes them victims of the continual storytelling of entrepreneurs. Journalists then present romanticized facts, often far from reality, to their audiences.; L’examen du traitement médiatique réservé aux start-up permet d’attribuer trois caractéristiques aux commentateurs de l’écosystème entrepreneurial. D’abord, les journalistes ont une perception relativement uniforme de l’entrepreneuriat. Ils expriment des opinions convergentes sur des sujets pouvant pourtant faire débat. Ensuite, les journalistes fondent leurs convictions sur des hypothèses contestables. Ils défendent des points de vue opposés aux résultats de recherches en Sciences de Gestion. Ils accordent par exemple une importance exagérée aux idées et à la vision des entrepreneurs, ce qui contribue à populariser le mythe de l’épiphanie entrepreneuriale. Enfin, les commentateurs sont conscients de leurs approximations et les assument. Ils opèrent une sélection de leurs sujets avec une méthode dont ils savent qu’elle les rend victimes du storytelling permanent des entrepreneurs. Les journalistes donnent alors à voir à leurs audiences des faits romancés, souvent éloignés de la réalité.

International audience; L'article vise à établir un examen critique du traitement médiatique réservé à l'entrepreneuriat numérique. Il propose ainsi de caractériser le paradigme à partir duquel se forgent les réflexions des journalistes à l'égard des start-ups digitales et des entrepreneurs du Web. Les réponses obtenues auprès de 129 journalistes permettent de mettre en évidence trois résultats majeurs. D'abord, nous établissons la présence d'une forme d'homogénéité des croyances journalistiques. Ensuite, nous rendons compte de l'existence d'un écart entre les convictions médiatiques et les résultats de recherche en Sciences de Gestion. Enfin, nous montrons que les approximations présentes dans certains articles de presse sont conscientisées et assumées par les journalistes. L'article intègre une série de discussions pour comprendre les incidences de ces résultats sur le comportement et les actions des acteurs de l'écosystème entrepreneurial.

L'objectif de l'article est d'examiner le niveau d'adhésion des porteurs de projets digitaux à la mythologie entrepreneuriale proposée par les médias grand public. Les résultats proviennent du traitement d'un corpus intégrant des données d'enquêtes réalisées auprès de 82860 personnes. Il apparait que les porteurs de projets digitaux montrent une grande confiance à l'égard de leur future activité. Leur optimisme se traduit par plusieurs croyances, renvoyant pour certaines d'entre elles à des mythes souvent entretenus parla presse généraliste. Les porteurs de projets digitaux pensent pouvoir accéder à des rémunérations élevés, ils envisagent le succès avec une probabilité forte, ils se lancent dans l'entrepreneuriat en étant relativement peu préparés et ils anticipent une amélioration de leur employabilité en cas d'échec de leur entreprise.

L'objectif de cette thèse est de proposer des résultats de recherche nouveaux sur la manière dont certaines pratiques managériales s'articulent avec des formes de Systèmes d'Information (formels et informels) spécifiques. Dans cette perspective, nous avons choisi d'observer les pratiques managériales et les usages SI d'entreprises ayant décidé de s'engager dans la voie du lean management. Grâce à ces observations et au recours à la modélisation, nous identifions d'abord les déterminants du choix de l'installation d'un Outil de Reporting Structuré (ORS) dans les entreprises qui pratiquent l'Amélioration Continue de leurs processus de production. Nous évaluons ensuite, sur un plan théorique, la durée optimale des réunions d'équipe dont le but est de faire remonter les suggestions d'amélioration des processus de production de l'entreprise. Enfin, nous caractérisons les situations où les Outils de Prévision de la Demande (OPD) se substituent aux pratiques de réduction de stocks.