1. Étude des perceptions de l’environnement de travail au cours du poste chez des travailleurs postés : intérêt d’une évaluation subjective et temporellement située de la charge de travail
- Author
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CASCINO, Nadine, Mélan, Claudine, GALY, Edith, Cognition, Langues, Langage, Ergonomie (CLLE-LTC), École pratique des hautes études (EPHE)-Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cliniques, Cognitives et Sociales (LAPCOS), COMUE Université Côte d'Azur (2015 - 2019) (COMUE UCA)-Université Nice Sophia Antipolis (... - 2019) (UNS), and COMUE Université Côte d'Azur (2015 - 2019) (COMUE UCA)
- Subjects
healthcare workers ,shift-work ,moment du poste ,[SCCO.NEUR]Cognitive science/Neuroscience ,[SHS.PSY]Humanities and Social Sciences/Psychology ,personnel de soins ,demandes-contrôle-soutien social ,shift-phase ,travail posté ,workload ,stress ,charge mentale ,“demand-control-social support” ,model stress - Abstract
International audience; In France, 17 % of employees are currently concerned by shift-work. For a better understanding of the psychological effects of shift-work, we evaluated the extent to which perceptions of the job environment vary according to the shift worked, and to the shift-phase. A self-administered questionnaire was elaborated to measure job perceptions of 14 caregivers and 24 nurses (86 observations). In reference to the Job Content Questionnaire (JCQ, Karasek et al., 1998), the questionnaire addressed psychological and physical demands, control, supervisor and co-worker social support, and two additional dimensions: availability of technical and human resources and work-family interferences. Each participant completed the questionnaire three times (one hour after shift-beginning, in the middle of the shift, one hour before shift-end) on each shift worked (morning- shift, afternoon-shift and night-shift). Results indicated overall higher psychological demands at the beginning and in the middle of the shift than at the shift-end, and higher physical demands at the shift-end. Further, on the night-shift compared to the morning- and afternoon-shifts, the perception of autonomy was higher, while social support by co-workers was lower. These main effects were qualified by an interaction between shift and shift-phase: co-worker support and availability of technical and human resources increased across the morning-shift, decreased across the afternoon-shift and remained stable during the night-shift. Together with the results concerning perceived job demands, these results indicate that during the night shift, participants were less exposed to job strain, especially in the middle of the shift. During the morning-shift, job perceptions indicated positive stress in the middle of the shift and low tension at the shift-end, whereas during the afternoon-shift the professional tension increased throughout the shift. Thus, a differential assessment of job perceptions according to the shift and shift-phase is important in order to assess perceived workload that would be determined by both psychological and physical job demands in healthcare staff. Our findings also highlight the importance of introducing the dimension of technical and human resources in addition to social support and control, in agreement with the “job demands-resources” model (JD-R; Demerouti et al., 2001). Even though these results may not be extended to other job situations, and need to be interpreted in light of task organization across the 24-h day in this job-situation, the methodology provides complementary information to the more general approach of job perceptions.; Pour mieux comprendre les effets du travail en horaires postés, nous avons étudié les variations des perceptions de l’environnement de travail selon le poste travaillé et la phase du poste. Le questionnaire construit, en référence au Job Content Questionnaire, mesure les perceptions de demandes, contrôle et soutien social et deux dimensions supplémentaires : les ressources techniques et humaines et les interférences travail-hors travail. Il a été renseigné à trois reprises (une heure après le début, en milieu et une heure avant la fin du poste) pour chaque poste occupé (matin, après-midi, nuit) par 38 personnels de soins (86 observations). Les résultats montrent des demandes psychologiques globalement plus élevées en début et milieu de poste et des demandes physiques plus élevées en fin de poste. Lors du poste de nuit, les personnels perçoivent davantage d’autonomie et moins de soutien des collègues. Des interactions entre le poste et la phase du poste indiquent une augmentation des ressources sur le poste du matin, une diminution l’après-midi et des valeurs stables la nuit. Pris ensemble, ces résultats indiquent que, si le poste de nuit paraît le moins exposé à la tension professionnelle, celui du matin donne lieu à des perceptions de stress positif en milieu de poste et de faible tension en fin de poste tandis que la tension professionnelle augmente tout au long du poste de l’après-midi. Ils soulignent l’importance d’une évaluation de la charge de travail selon le poste et le moment du poste chez des personnels de soins et de considérer différentes ressources en accord avec le modèle « job demands-resources » (Demerouti et al., 2001). Bien qu’ils ne puissent être généralisés à d’autres situations de travail et doivent être discutés à la lumière de l’activité de travail, la méthodologie développée apporte des données complémentaires à celles obtenues avec une approche plus globale.
- Published
- 2016