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Chez les Yanesha, une ethnie de Haute Amazonie péruvienne, les plantes de soin jouent un rôle primordial : appelées pare'shemats, "celles qui interagissent avec l'être humain", elles accompagnent les Yanesha tout au long de leur existence, leur permettant de devenir et de rester humain. Ce pouvoir particulier provient des temps mythiques, quand hommes et plantes partageaient la même essence d'être. Ce livre propose de partir à la découverte de cette société en s'immergeant dans son univers végétal. Il offre au lecteur les clés pour comprendre pourquoi et comment les plantes sont utilisées, en expliquant dans une première partie la genèse de l'univers, la conception de la personne, l'organisation du monde végétal et de la maladie chez les Yanesha. Dans la seconde partie, les usages thérapeutiques de plus de 400 plantes, identifiées d'un point de vue botanique, sont détaillés et présentés selon les catégories de la nosologie yanesha. Illustré de nombreuses photos et de dessins des mythes fondateurs réalisés par un membre de la communauté yanesha, mêlant ethnobiologie et anthropologie, cet ouvrage s'adresse à tous ceux intéressés par les médecines et les pharmacopées traditionnelles, les mythologies et les sociétés amazoniennes.

Parler de qualite des aliments, du gout ou de choix des consommateurs semble utopique et parfois provocateur pour des populations qui n’arrivent pas a satisfaire leurs besoins alimentaires de base. Lors d’un cours recent a l’universite de La Plata en Argentine, des eleves ont reagi non sans raison aux analyses que je presentais, par rapport a un pays exportateur d’aliments (viande, poisson, soja, mais...), mais dont 30 a 40 % de la population est passee audessous du seuil de pauvrete. Reaction analogue d’une collegue senegalaise partenaire du projet de recherche Alisa, qui s’interro

© H. André-Bigot Introduction L’objet de ce chapitre est de mettre en évidence la façon dont les pêcheurs de Sainte-Lucie se représentent leurs activités et agissent en conséquence. Ces représentations, qui évoluent en fonction des conditions de l’exercice et des modalités de mise en œuvre des activités de pêche, seront étudiées à partir des espaces de pêche fréquentés. Dans le cadre de leurs activités, les pêcheurs élaborent un ensemble de représentations du milieu maritime qui vise à minimi...

Le cheval barbe arabe a été exclusivement crédité des vastes conquêtes opérées au cours du jihad dans l'Adamawa par les Peuls dans la première moitié du 19e siècle. D'après notre hypothèse, les envahisseurs peuls furent précédés, un siècle auparavant, par des conquérants appelés Baare-Tchamba qui montaient le poney sunda. Ces Baare-Tchamba, partis de la haute vallée de la Bénoué, envahirent d'abord les plateaux de la province actuelle de l'Adamaoua, avant de lancer des conquêtes vers les savanes proches de la grande forêt. Des indices historiques et linguistiques attestent l'influence des Baare-Tchamba à l'est, au centre et surtout à l'ouest du Cameroun. Lors de la conquête coloniale du Cameroun, les Allemands se servirent encore du poney comme monture mais ils précipitèrent sa disparition. (Résumé d'auteur)

Ces trois animaux domestiques jouent un rôle important chez les Touaregs, mais leur rôle n'est pas le même dans les différentes strates de la société. Le chameau, ou plus exactement le dromadaire, est associé à cette communauté nomade. ll est indispensable au déplacement des hommes, il est le vecteur du transport caravanier, il est lié à l'imaginaire de chaque homme. Un aristocrate ne peut se marier sans un apport de ce type d'animal. Le lait de chamelle est le plus apprécié : il ne communique pas de maladies, il est indispensable à la croissance des enfants, il soulage et guérit. Le matériel associé au chameau est très élaboré : selle à pommeau en croix, selle des femmes, etc. Le cheval est un animal coûteux, car il faut le nourrir avec du mil et du lait. Il est donc très rare et réservé aux grands chefs et aux grands marabouts. Parmi les chevaux, le bagzan est un animal prestigieux, si rare qu'on n'en possède le plus souvent que des parts. Son mythe d'origine l'associe à l'histoire des Touaregs : c'est un animal fabuleux, Pégases plus que Bucéphale. Le chien est un lévrier qui, comme le cheval, est nourri par l'homme. Il sert à la chasse et n'est pas utilisé pour la garde des animaux. Toutes les catégories sociales ne portent pas un même intérêt au chien. La société touarègue reproduit chez les animaux domestiques une hiérarchie parallèle à la sienne : le chameau et le cheval sont associés aux vassaux. Le chien est dédaigné par les aristocrates et les religieux, et lié à la pratique de la chasse des vassaux et de certains groupes d'origine serve. Les animaux sont le révélateur d'une société hiéarchisée et dans certains cas spécialisée. (Résumé d'auteur)