Este texto se propone analizar las luchas por la memoria que se han desplegado en la sociedad argentina postdictatorial y en particular al interior del movimiento de derechos humanos, el que lejos de ser un espacio homogéneo y monolítico, se caracteriza por su diversidad ideológica, organizacional y generacional. El artículo revisa la trayectoria de este movimiento entre los años 1976 y 1998 y pone atención a los debates, tensiones y conflictos que han existidos entre algunas agrupaciones entorno a políticas de memoria (quiénes pueden recordar a las víctimas) y políticas de derechos humanos (la necesidad del duelo, indemnizaciones, monumentos). Parte de los desafíos que enfrenta el movimiento es crear una cultura de respeto a los derechos humanos, más allá del terreno estrictamente judicial (camino indispensable pero insuficiente), para lo cual es necesario ampliar los compromisos ciudadanos con la memoria, la verdad y la justicia. L'auteur de ce travail se propose d’analyser les luttes pour la mémoire qui se sont déployées dans la société de l’Argentine postdictatoriale. Et, tout particulièrement, au sein du mouvement des droits de l’homme. Lequel, loin d’être un espace homogène et monolithique, se caractérise par sa diversité idéologique, organisationnelle et générationnelle. On suit ici le chemin parcouru par ce mouvement entre les années 1976 et 1998, s'arrêtant principalement sur les débats, tensions et conflits qui ont existé entre diverses associations autour des politiques sur la mémoire (comment se souvenir des victimes?, et, qui peut structurer ce souvenir?) ainsi que celles concernant les droits de l’homme (le besoin du deuil, indemnisations, monuments, etc.). Parmi les défis rencontrés il y a la création d’une culture ad-hoc au-delà du cadre strictement judiciaire (question sans doute nécessaire mais insuffisante), ce qui exige la mise en relation des engagements citoyens avec la mémoire, la vérité et la justice.