Afin d'étudier les possibilités offertes par l'hybridation interspécifique chez #Coffea canephora$, un croisement modèle entre deux espèces phylogénétiquement éloignées est étudié : #C. canephora$ (PSE) x #C. liberica$ var. #dewevrei$ (DEW), proche de #C. canephora$. La quantité d'ADN nucléaire des deux espèces est respectivement de 1,13 pg et de 1,43 pg. Elle peut s'expliquer par des différences de constitution chromosomique principalement au sein de séquences non codantes, essentiellement répétées. La construction d'une banque a été préférée à des méthodes plus sélectives de façon à couvrir le génome en entier. A partir d'une banque d'ADN génomique d'hybride F1 restreint aux site GATC, par l'endonucléase Sau3A, 193 clones contenant des séquences répétées ont été retenus, après rétrohybridation. Vingt deux sondes sont totalement séquencées, 5 partiellement. Elles sont riches en AT et montrent souvent des sites GATC internes. La plupart ne présente pas d'homologie avec les séquences connues. Trois sondes sont analysées de façon plus approfondie sur les espèces parentes PSE et DEW et sur 8 autres espèces choisies pour leur origine géographique et leur quantité d'ADN (#C. racemosa$, #C. sessiliflora$, #C. eugenioides$, #C. sp$ "#Moloundou$", #C. canephora$, #C. congensis$ et #C. heterocalyx$). La première est constituée de quatre séquences distinctes, dont une au moins répétée en tandem. La seconde révèle une forte homologie avec des séquences codant pour la reverse-transcriptase de rétrotransposon de type gypsy-like, tant au niveau nucléotidique qu'au niveau acides aminés. Elle est donc, le premier rétrotransposon découvert chez les caféiers. La dernière possède des profils RFLP sur l'ADN différents uniquement pour les deux espèces à forte quantité d'ADN. Il est primordial de poursuivre l'étude du rétrotransposon pour préciser son nombre de répétitions, sa structure fine et sa capacité à transposer... (D'après résumé d'auteur)