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Un discours convenu pose la mondialisation comme un inéluctable « sens de l'histoire » aboutissant à l'effacement progressif des affirmations identitaires locales et nationales perçues comme désuètes et chauvinistes. Cet ouvrage collectif, conclusion d'un programme d'études internationales sur la francophonie européenne et nord-américaine des débuts des années 1960 à nos jours, démontre au contraire la persistance des identités nationales et régionales. Ces dernières perdurent, résistent, trouvent un écho puissant dans les populations. Loin d'être par essence toutes conservatrices, elles présentent des formes politiques diverses, pouvant, ici et là, exprimer des valeurs d'ouverture quand elles ne portent pas la contestation contre des pouvoirs établis. Représentant un enjeu de sécurité lorsque, contrariées ou réprimées, elles sont tentées par le recours à la violence ou génèrent des dynamiques centrifuges fragilisant à des degrés divers l'unité nationale, ces identités locales ne doivent pas être appréhendées seulement sous ce prisme anxiogène. Elles peuvent aussi être pensées comme l'expression de la diversité culturelle et de la place des minorités dans un cadre démocratique.

Ce livre a été conçu pour aider les chercheur(e)s et professeur(e)s du domaine des relations industrielles à localiser facilement et à évaluer des écrits pertinents à leur travail, pour aider les étudiant(e)s à identifier les sources et les tendances de la recherche ainsi que le grand public intéressé par les domaines de la connaissance en question.

« Ce livre est un incontournable : personne, en effet, ne pourra plus aborder cette question sans se référer au travail colossal de Jean-François Payette. L'auteur fait une analyse ample et claire de l'histoire des relations internationales du Québec. S'il y a eu au fil du temps beaucoup d'illusions qui se sont répandues à leur sujet, Jean-François Payette les ramène à leur vraie dimension. » - Louise Baudoin, ancienne ministre des Relations internationales « La réflexion dans ce livre est empreinte d'un réalisme qui sied à la difficile situation constitutionnelle du Québec. À tel point que ce travail pourra s'avérer utile au gouvernement du Québec dans la gestion de sa difficile et réductrice situation provinciale dans ses relations internationales. Le travail sera aussi utile aux nombreux chercheurs qui s'intéressent à ce sujet crucial et aux opérateurs politiques qui doivent gérer au jour le jour la situation actuelle. Il s'agit en fait d'une importante et incontournable recherche sur la question internationale du Québec. » - Bernard Landry, ancien premier ministre. « On lira avec plaisir de belles pages sur les conditions de l'émergence du Québec dans le monde. Le lecteur appréciera l'ampleur de la recherche et la richesse de la documentation. Il lira ce livre avec d'autant plus de bonheur que l'écriture est fluide. Le sujet est passionnant et c'est un nouvel objet d'étude qui répond à un vide en matière de réflexion scientifique sur le Québec. » - Jean-Michel Lacroix, professeur émérite de civilisation nord-américaine à la Sorbonne

Aller à Paris fut le rêve des artistes et des écrivains de maints pays. Près de la moitié des écrivains québécois du début du xxe siècle ont ainsi traversé l'Atlantique pour explorer cette capitale culturelle. Seulement, il fallait aussi en revenir, et pour plusieurs le choc du retour fut une épreuve. Ces multiples traversées transatlantiques ont profondément marqué l'histoire de la littérature québécoise et l'imaginaire québécois. Un personnage emblématique et complexe en est né, celui du retour d'Europe. Cet ouvrage retrace son émergence et analyse ses principales facettes, en plongeant dans les textes qui lui ont donné vie et en examinant les échanges culturels franco-québécois du début du siècle. Ce faisant, une cartographie détaillée des réseaux artistiques et littéraires entre la France et le Québec est accomplie, de même qu'une analyse des principaux transferts culturels que ces réseaux favorisent. On voit ainsi, dans ces pages, Marcel Dugas et les exotiques aller étudier à Paris, hanter les salons mondains et royalistes, mais découvrir aussi les Ballets russes et le futurisme italien, Satie et Apollinaire, etc.