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Many health care professionals are dealing with the issue of transgender people in their medical practice. In the field of reproduction, Trans people can benefit from fertility preservation before the introduction of hormonal treatment or surgery altering their fertility. This article, which is the result of a collaborative work of several reproductive professionals involved in the health of Trans people, provides an overview of the possibilities of fertility preservation and medically assisted reproduction techniques in France for Trans people., Un nombre croissant de personnes en transition sollicitent les centres autorisés à la préservation de la fertilité en vue de conserver leurs gamètes. Il est actuellement recommandé d’informer les personnes Trans sur leur fertilité actuelle et future, et de leur proposer une congélation de gamètes si leur fertilité est à risque d’être altérée par la prise d’un traitement hormonal ou la réalisation d’une chirurgie sur les gonades. Cet article est issu du travail collaboratif de plusieurs professionnels de la Reproduction impliqués dans la prise en charge des personnes Trans. Il propose un état des lieux des possibilités actuelles en préservation de fertilité et de l’utilisation des gamètes congelés/décongelés en France pour les personnes Trans.

The evolution of medical care for transgender people currently makes it possible to propose fertility preservation. Fertility preservation should be initiated before the start of hormonal treatments and/or surgical procedures. The “reproductive” aspect and the desire for parenthood among transgender people have long been ignored. However, these aspects are important to consider and fertility preservation should be discussed before the start of the physical transition. The aim of this review is to assess the literature on fertility preservation for transgender women (“male to female”). Many uncertainties remain regarding the impact of hormonal treatments on the reproductive functions of transgender women and their reversibility. However, the significant increase in the number of recently published articles is evidence of the improvement in the conditions of access to these procedures for women starting a transition process. Nevertheless, there are still a number of barriers that can prevent or delay this process., L’évolution de l’accompagnement médical des personnes transgenres permet actuellement de proposer la mise en place de stratégies de préservation de la fertilité, idéalement avant l’instauration des traitements hormonaux et/ou actes chirurgicaux. La dimension « reproductive » et le désir de parentalité chez les personnes transgenres ont longtemps été ignorés. Ces aspects sont pourtant importants à considérer et des mesures de préservation de la fertilité doivent donc être discutées avant le démarrage du parcours médical de transition physique. Cette revue a pour objectif de réaliser un état des lieux de la littérature concernant la préservation de la fertilité des femmes transgenres (« male to female »). De nombreuses incertitudes persistent quant à l’impact des traitements hormonaux sur les fonctions de reproduction des femmes transgenres et leur réversibilité. Cependant, l’augmentation importante du nombre des articles récemment publiés témoigne de l’amélioration des conditions d’accès à ces procédures pour les femmes qui démarrent un parcours de transition. Il reste néanmoins un certain nombre de barrières qui peuvent empêcher ou retarder ce processus.

Fertility preservation in the oncological context for prepubertal women is based on the slow freezing of the ovarian cortex according to current recommendations. Its aim is to preserve the primordial follicles which constitute the ovarian reserve of these patients. Although this technique has been successful in achieving live births when carried out in pubescent women, it still appears to be perfectible. Furthermore, it is based on the use of penetrating cryoprotectants such as dimethylsulfoxide (DMSO) which are potentially cytotoxic. Natural polysaccharides such as dextran have already demonstrated their cryoprotective capacity. They can be cross-linked in the form of hydrogels which possess physicochemical capacities that could make them all the more interesting for use in freezing. We have developed a 500KDa dextran-based hydrogel, the PSH500, which can be used directly in solution. The aim of this work was to adapt the PSH500 to the slow freezing of mouse ovaries. In a first part we were able to demonstrate its absence of cytotoxicity, establish its physicochemical characteristics and demonstrate its cryoprotective capacity in the slow freezing of mouse fibroblasts in the absence of DMSO. Then we used PSH500 alone or in combination with 0.5M DMSO (PSH500+DMSO) in the slow freezing of mouse ovaries. The ovaries frozen with the PSH500+DMSO combination showed follicular survival, particularly of the primordial follicles, comparable to the reference solution (Ref) which had three times more DMSO (1.5M). Finally, we developed a heterotopic ovary graft model in mice after freezing them with the Ref and PSH500+DMSO solutions. The first analyses at 7 days post-transplant showed the presence of intact primordial and primary follicles in the PSH500+DMSO group. The PSH500 appears to be a promising non-cytotoxic and simple to use device for use in ovarian cortex freezing. This work is an important first step towards potential clinical use in humans of the PSH500 in this indication, La préservation de la fertilité dans le contexte oncologique pour les femmes prépubères repose actuellement sur la congélation lente de cortex ovarien d’après les recommandations en vigueur. Elle a pour objectif de préserver les follicules primordiaux qui constituent la réserve ovarienne de ces patientes. Bien que cette technique ait permis d’obtenir des naissances vivantes lorsqu’elle est effectuée chez des femmes pubères, elle semble encore perfectible en termes de surie des follicules primordiaux. De plus, elle repose sur l’utilisation de cryoprotecteurs pénétrants comme le diméthyl sulfoxide (DMSO) qui sont potentiellement cytotoxiques. Les polysaccharides naturels comme le dextrane ont démontré leur capacité cryoprotectrice. Ils peuvent être réticulés sous forme d’hydrogels qui possèdent des capacités physicochimiques les rendant possiblement intéressants pour une utilisation en congélation. Nous avons mis au point un hydrogel à base de dextrane de 500KDa, le PSH500, utilisable directement en solution. L’objectif de ce travail était d’adapté le PSH500 à la congélation lente d’ovaires de souris. Dans une première partie nous avons démontré l’absence de cytotoxicité de l’hydrogel, établir ses caractéristiques physicochimiques et démontrer sa capacité cryoprotectrice dans la congélation lente de fibroblastes de souris en absence de DMSO. Nous avons ensuite utilisé le PSH500 seul ou associé à 0,5M de DMSO (PSH500+DMSO) en congélation lente d’ovaires de souris. Les ovaires congelés avec l’association PSH500+DMSO ont montré une survie folliculaire, notamment des follicules primordiaux, comparable à la solution de référence (Ref) qui possède trois fois plus de DMSO (1,5M). Enfin, nous avons mis au point un modèle de greffe hétérotopique d’ovaires chez la souris après avoir congelé ces derniers avec les solutions Ref et PSH500+DMSO. Les premières analyses à 7 jours post greffe ont objectivé la présence de follicules primordiaux et primaires intacts dans le groupe PSH500+DMSO. Le PSH500 semble être un dispositif non cytotoxique et simple d’utilisation, prometteur dans le cadre d’une utilisation en congélation de cortex ovarien. Ce travail est une première étape importante avant une potentielle utilisation du PSH500 en clinique humaine dans cette indication

Background: With multiple options available today to become a parent, how does the matter of genetic relatedness factor into adolescent cancer patients’ fertility preservation (FP) decision making? This study reports on and normatively analyzes this aspect of FP decision making. Methods: A convenience sample of Israeli adolescent cancer survivors and their parents were invited to participate in individual, semi-structured interviews. Results: In discussing the importance of genetic relatedness to future children or grandchildren, participants repeatedly brought up the interrelated issues of nature, normalcy, and personal identity. Regardless of preference or ambivalence for genetic relatedness, the majority of participants were aware of alternative parenting options and noted both their advantages and disadvantages. However, knowledge of alternative parenting options was not uniform. Conclusions: To ensure that adolescent patients and their parents make informed FP decisions that meet their personal goals and values, it is important for physicians to discuss alternative parenting options with them in a culturally sensitive manner. Greater credence also should be given to those who question the importance of genetic relatedness., Contexte: Avec les multiples options disponibles aujourd’hui pour devenir parent, comment la question de la parenté génétique est-elle prise en compte dans la décision de préservation de la fertilité (PF) des adolescents atteints de cancer? Cette étude rend compte et analyse de manière normative cet aspect de la prise de décision en matière de PF. Méthodes: Un échantillon de commodité d’adolescents survivants israéliens du cancer et leurs parents a été invité à participer à des entretiens individuels semi-structurés. Résultats: En discutant de l’importance de la parenté génétique des futurs enfants ou petits-enfants, les participants ont soulevé à plusieurs reprises les questions interdépendantes de la nature, de la normalité et de l’identité personnelle. Indépendamment de leur préférence ou de leur ambivalence à l’égard de la parenté génétique, la majorité des participants étaient conscients des autres options parentales et en ont noté les avantages et les inconvénients. Cependant, la connaissance des options parentales alternatives n’était pas uniforme. Conclusions: Afin de garantir que les patients adolescents et leurs parents prennent des décisions relatives à la PF qui répondent à leurs objectifs et valeurs personnels, il est important que les médecins discutent avec eux des options parentales alternatives en tenant compte de leur culture. Il faut également accorder plus de crédit à ceux qui remettent en question l’importance de la parenté génétique.

Objective: to find predictive factors of vitrified oocytes number in patients with endometriosis who benefit from fertility preservation by oocyte vitrification. Design: retrospective, unicentric, observational cohort study between January 2000 and October 2019. Setting: Bordeaux University Hospital. Patients: fifty-two patients who underwent in total 101 Controlled Ovarian Stimulation (COS) cycles. Intervention: None. Main outcome: number of vitrified oocytes per cycle. Results: mean age of patients was 31.5 ± 4.3 years [20-39]. A predictive analysis of vitrified oocytes number was performed after exclusion of 11 cycles stopped during stimulation. The remaining 90 cycles were divided into 3 categories: low response ( 7 oocytes). AMH was highly predictive of this classification with mean levels of 1.06  0.7 ng/ml, 1.97  1.59 ng/ml and 2.81  2.04 ng/ml respectively for the three groups low, intermediate and satisfactory response (p, Objectif : rechercher des facteurs prédictifs du nombre d’ovocytes vitrifiés par cycle de stimulation ovarienne chez les patientes atteintes d’endométriose et adressées pour une préservation de la fertilité. Design : étude de cohorte rétrospective, unicentrique, observationnelle entre janvier 2000 et octobre 2019. Cadre : CHU de Bordeaux. Patients : cinquante-deux patientes ayant bénéficié au total de 101 cycles de stimulation ovarienne. Intervention : aucune. Critère de jugement principal : nombre d’ovocytes vitrifiés par cycle. Résultats : l’âge moyen des patientes était de 31,5  4,3 ans [20-39]. Une analyse prédictive du nombre d’ovocytes vitrifiés a été réalisée après exclusion de 11 cycles avec arrêt de traitement en cours de stimulation. Les 90 cycles restant ont été répartis en 3 catégories : réponse faible (7 ovocytes). L’AMH était fortement prédictive de ce classement avec des taux moyens de 1,06  0,7 ng/ml, 1,97  1,59 ng/ml et 2,81  2,04 ng/ml respectivement pour les groupes à réponse faible, intermédiaire et satisfaisante (p

Objective: the initiation of anti-cancer treatment, often gonadotoxic, is urgent in women with cancer. The objective of this study was to show the non-inferiority of the Random Start protocol, an ovarian stimulation protocol that allows stimulation to begin at any time during the cycle, compared to the conventional protocol. The application of this new technique would save precious time in the context of urgent fertility preservation in young women with cancer. Materials and Methods: this was a descriptive, retrospective, unicentric, unicentric study at the Bordeaux University Hospital. 52 patients were included from September 2013 to June 2018, to whom 58 cycles of ovarian stimulation will have been administered. Depending on the day of the cycle on which the patient presented at the first consultation, a protocol was chosen. The main endpoint was the number of mature oocytes (in metaphase II) cryopreserved, the secondary endpoints were: The total dose of gonadotropins used, the duration of ovarian stimulation, and the time required to treat oncofertility. Results : of the 58 ovarian stimulation cycles, 30 according to the classical protocol corresponded to group 1, and 28 according to the Random Start protocol to group 2. The number of mature oocytes obtained (Group 1: 6.20 ± 5.24, Group 2: 9.43 ± 5.90) was significantly higher in the Random Start group with a p < 0.01. The duration of ovarian stimulation (Group 1: 10.3 ± 1.67, Group 2: 11.2 ± 1.96), as well as the total dose of gonadotropins used (Group 1: 3054 IU ± 927, Group 2: 3073 IU ± 1107) did not show a significant difference with p = 0.085 and p = 0.83 respectively. Finally, the oncofertility management time (Group 1: 9.81 ± 9.79, Group 2: 1.64 ± 2.28) was significantly shorter in the Random Start group with a p < 0.001. Conclusion: this study showed that ovarian stimulation according to the Random Start protocol provided a yield at least equivalent to the Gold Standard, and saved a significant amount of time in this emergency fertility preservation context., Objectif : l’initiation d’un traitement anti-cancéreux, souvent gonadotoxique, est urgente chez les femmes atteintes de cancer. L’objectif de cette étude était de montrer la non-infériorité du protocole Random Start, protocole de stimulation ovarienne permettant de débuter à n’importe quel moment du cycle la stimulation, par rapport au protocole classique. La mise en application de cette nouvelle technique permettrait un gain de temps précieux dans le contexte de préservation de la fertilité en urgence chez les femmes jeunes atteintes de cancers. Matériels et Méthodes : il s’agissait d’une étude descriptive, rétrospective, unicentrique, au sein du CHU de Bordeaux. 52 patientes ont été incluses de septembre 2013 à juin 2018, auxquelles 58 cycles de stimulation ovarienne auront été administrés. En fonction du jour du cyle auquel la patiente se présentait lors de la première consultation, un protocole était retenu. Le critère de jugement principal était le nombre d’ovocytes matures (en métaphase II) cryconservés, les critères secondaires étaient : La dose totale de gonadotrophines utilisée, la durée de la stimulation ovarienne, et le délai de prise en charge en oncofertilité. Résultats : sur les 58 cycles de stimulation ovarienne, 30 selon le protocole classique correspondaient au groupe 1, et 28 selon le protocole Random Start au groupe 2. Le nombre d’ovocytes matures obtenus (Groupe 1 : 6.20 ± 5.24, Groupe 2 : 9.43 ± 5.90) était significativement plus élevé dans le groupe Random Start avec un p < 0.01. La durée de stimulation ovarienne (Groupe 1 : 10.3 ± 1.67, Groupe 2 : 11.2 ± 1.96), ainsi que la dose totale de gonadotrophines utilisées (Goupe 1 : 3054 UI ± 927, Groupe 2 : 3073 UI ± 1107) n’ont pas montré de différence significative avec respectivement p = 0.085 et p = 0.83. Enfin le délai de prise en charge en oncofertilité (Groupe 1 : 9.81 ± 9.79, Groupe 2 : 1.64 ± 2.28) était significativement plus court dans le groupe Random Start avec un p < 0.001. Conclusion : cette étude a permis de montrer que la stimulation ovarienne selon le protocole Random Start permettait un rendement au moins équivalent au Gold Standard, et permettait un gain de temps non négligeabe dans ce contexte de préservation de la fertilité en urgence.

Chemotherapy induces infertility by exerting a direct toxicity on the ovaries, resulting in a depletion of the follicular stockpile. Cyclophosphamide (Cy), widely used for breast cancer, is recognized as one of the most gonadotoxic agent. Recently, it has been proposed that Cy gives rise to follicular depletion by a massive growth of resting follicles which are then destroyed. Since Anti-Müllerian Hormone (AMH) is one of the factors regulating primordial follicles activation, we hypothesized that this hormone might limited Cy-induced gonadotoxicity. We have shown in pubertal mice that recombinant AMH injections are able to preserve primordial follicle loss Cy-induced and might improve fertility outcome after treatment. In addition, we provide evidence that autophagy could be one of the mechanisms involved in the inhibition of follicular recruitment by AMH. At least, nowadays, the “gold standard” method of evaluating ovarian reserve in mouse is a process particularly time-consuming and tedious. We developed a new methodology of automatic primordial follicles detection and counting within mouse ovaries, using modern artificial intelligence methods, especially deep learning approach., La chimiothérapie induit une baisse de la fertilité en exerçant une toxicité directe sur les ovaires entrainant une diminution du stock ovocytaire. Couramment utilisé dans le traitement du cancer du sein, le cyclophosphamide (Cy) est une des drogues reconnue comme la plus gonadotoxique. Récemment, il a été proposé que le Cy provoquait une déplétion folliculaire par une entrée en croissance massive des follicules au repos. L’Hormone Anti-Müllérienne (AMH) étant un des facteurs régulant la sortie des follicules primordiaux de la réserve ovarienne, nous avons émis l’hypothèse que cette hormone pourrait limiter la gonadotoxicité du Cy. Nous avons montré qu’un traitement par AMH recombinante chez des souris pubères traitées par Cy, permettait effectivement de limiter la déplétion folliculaire. Sur le plan fondamental, nous avons mis en évidence que l’autophagie pouvait être un des mécanismes impliqués dans l’inhibition du recrutement folliculaire exercée par l’AMH. Enfin, la méthode de référence consistant à évaluer la réserve ovarienne chez la souris étant particulièrement longue et fastidieuse, nous avons développé une technique de comptage folliculaire automatisé en utilisant des méthodes d’intelligence artificielle, et plus particulièrement une approche de « deep learning».

Ovarian cryopreservation together with autograft of frozen/thawed ovarian tissue is a real option to preserve and restorefertility in cancer patients. However in cases of leukemia, there is a real concern regarding the presence of metastaticcells in the ovarian tissue, which could lead to the recurrence of the primary disease. The aim was to validate multicolorflow cytometry (MFC) as an original technique for minimal residual disease (MRD) detection in ovarian cortex fromacute leukemia patients.We developed an experimental model which consisted in adding serial dilutions of leukemic cells into isolated ovariancell suspensions obtained from healthy cortex. The modelization was validated for acute lymphoblastic leukemia (ALL)and acute myeloid leukemia (AML). Then the method was applied to MRD detection of leukemic cells in cryopreservedovarian cortex from 11 leukemia patients (7 ALL and 4 AML).This experimental model made it possible to obtain a high specificity and a robust sensitivity of 10~4 for MRD detectionby MFC for both types of acute leukemic cells. When a molecular marker was available, we observed a good correlationbetween CMF and quantitative PCR. Ovarian MRD was positive by MFC in one T-ALL and 2 AML patients.MRD detection in the ovarian cortex is essential to evaluate the risk of cancer reseeding before ovarian tissue autograft., La cryoconservation de tissu ovarien peut être proposée, avant traitements hautement gonadotoxiques, à des patientes afin de préserver leur fertilité. L'autogreffe de tissu ovarien est actuellement la seule méthode de réutilisation du tissu ovarien disponible, mais en cas de pathologie néoplasique, elle présente un risque de réintroduction d'éventuelles cellules malignes via le greffon. L'objectif de ce travail a été de développer une méthode pour détecter la maladie résiduelle (MRD) dans le tissu ovarien par cytométrie en flux multicouleurs (CMF) en cas de leucémie aiguë. Une technique de dissociation de cortex ovarien a été mise au point à partir de tissu ovarien de référence provenant de résections percoelioscopiques. Un modèle expérimental de détection de la MRD a été validé et consistait à ajouter des cellules de leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) ou myéloïde (LAM) à une suspension de cellules ovariennes isolées de référence. La méthode a ensuite été utilisée pour rechercher la MRD dans le tissu ovarien cryoconservé de 11 patientes atteintes de leucémie aiguë (7 LAL et 4 LAM).Le modèle expérimental a permis de valider une sensibilité de 10"4 et une spécificité élevée tant pour les LAL que pour les LAM. Lorsqu'un marqueur moléculaire était disponible pour la recherche de la MRD, nous avons observé une bonne corrélation entre la CMF et la PCR quantitative. La détection par CMF de la MRD dans le tissu ovarien des patientes leucémiques était positive chez 3 des 11 patientes étudiées.Cette technique est essentielle pour évaluer le risque carcinologique avant de proposer la réutilisation du tissu ovarien cryoconservé par technique d'autogreffe.