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/ La quasi-totalité des communes de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur sont concernées par les aléas naturels liés aux fortes pluies : inondations, laves torrentielles et mouvements de terrain. Les pluies intenses et les crues soudaines bénéficient d'un dispositif de surveillance et d'anticipation mais ce dispositif existant souffre d'une résolution spatiale limitée (Vigilance météorologique à l'échelle départementale, avertissements APIC à l'échelle communale, service Vigicrues sur les cours d'eau surveillés) qui n'est pas toujours adaptée aux besoins de suivi plus ciblés des gestionnaires locaux des risques. Les aléas gravitaires - laves torrentielles et mouvements de terrain - quant à eux ne disposent pas à l'heure actuelle de dispositif de surveillance. Le projet RHYTMME (Risques hydrométéorologiques en territoires de montagnes et méditerranéens), porté par Irstea et Météo-France et financé par la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Ministère en charge de l'Écologie et l'Union Européenne, a permis l'élaboration d'une plateforme internet de services d'aide à la gestion de ces risques naturels (Fouchier et al., 2015). Cette plateforme affiche en temps réel des cartes qui permettent de surveiller et tenter d'anticiper les pluies intenses et les crues soudaines associées et d'identifier les territoires les plus sensibles aux mouvements de terrain et aux phénomènes de laves torrentielles.

/ En France, les crues rapides sont à l'origine d'une part très significative des dommages subis par les sociétés, tant en terme de dégâts matériel (directs ou indirects), que pertes en vies humaines. Générées par des pluies intenses (avec des cumuls pouvant dépasser 400mm en 24h), ces crues se manifestent au sein de petits bassins versants caractérisés par des temps de réactions courtes (de quelques minutes à quelques heures), des débits spécifiques élevés (jusqu'à 20 m3/s/km²) et, très souvent, l'absence de mesures de débits. L'équipe Risques Hydrométéorologique d'Irstea Aix-en-Provence travaille depuis plusieurs années à une meilleure anticipation de ce type d'événement sur les bassins versants non instrumentés, notamment en intégrant dans ses modèles les informations temps réel issues des radars météorologiques de Météo-France. Ces travaux ont conduit à la mise au point de la méthode AIGA. Conçue comme un outil d'aide à la décision en situation de crise, destinée aux décideurs et aux gestionnaires, cette méthode propose : -l'évaluation en temps réel du niveau de rareté des précipitations observées par les radars météorologiques, -une anticipation des crues qui pourraient résulter de ces précipitations, -l'évaluation en temps réel du niveau de rareté de ces crues. Depuis 2011, cette méthode est mise en oeuvre dans différents dispositifs opérationnels, ou à visées opérationnelles, associant chercheurs et gestionnaires du risque inondation : -le volet de la méthode AIGA relatif aux précipitations est implanté dans l'outil Avertissement pluies intenses à l'échelle des communes (APIC) porté par Météo-France et disponible gratuitement pour un grand nombre de communes du territoire métropolitain ; -l'intégralité de la méthode AIGA a été implantée dans la plateforme RHYTMME développée en partenariat avec Météo France, dans le cadre d'un projet CPER-PACA (2007-2014). Après avoir permis l'expérimentation en temps réel de la méthode AIGA par des gestionnaires locaux, cette plateforme est maintenant mise progressivement à la disposition des collectivités de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur ; -au niveau national, le MEDDE (Ministère en charge de l'Environnement) a lancé le Plan Submersions Rapides (PSR). Ce plan prévoit le développement d'un service national d'avertissement spécifique aux crues soudaines à destination des communes. Le volet débit de la méthode AIGA a été retenu par le Schapi pour servir de base à ce service, avec une première expérimentation prévue en 2016.

/ L'objectif du projet RHYTMME est de permettre l'anticipation des risques naturels liés aux précipitations en montagne à l'aide d'un réseau de radars hydrométéorologiques spécialement déployé dans les Alpes du Sud.

National audience; La plateforme de service élaborée dans le cadre du projet RHYTMME a pour objectif de permettre l’anticipation des risques naturels liés aux précipitations en montagne à l’aide d’un réseau de radars hydrométéorologiques spécialement déployé dans les Alpes du Sud.

The knowledge of precipitations still remains a tricky issue in mountaineous areas: the available rain-gauges are in a limited number and most often located in the valleys, and the radar rainfall estimates have to deal with a lot of problems due to the relief and the difficulty to distinguish the different types of hydrometeors (snow, hail, rain). In this context, the 'RHYTMME' project deals with two main issues: - Providing an accurate radar rainfall information in mountainous areas. - Developing a real-time hazards warning system based on this information. To answer to the first issue, a X-band Doppler dual polarized radar network is currently implemented in the French South Alps. At the end of the project (2013), three new radars will be installed, completing a pre-existing radar already installed on the Mont Vial top since 2008 (Hydrix ® technology developed by the Novimet company, and tested in a previous project). The present communication focuses on the flash flood warning issue. It presents some results obtained by coupling the radar estimates to a simple distributed hydrological model (the AIGA method). Results are compared on damages observed by end-users, which were strongly involved into the project. The RHYTMME project is co-piloted by Meteo-France and the Cemagref and has the financial support of the European Union, the Provence-Alpes-Côte d'Azur Region and the French Ministry in charge of Ecology.

The existing French Application Radar à la Météorologie Infrasynoptique (ARAMIS) operational radar network covers a vast majority of the country of France, yet like many national networks, gaps in coverage are present in regions of mountainous and high terrain. Many of these areas are prone to extreme, orography-induced precipitation events, and therefore expansion of national radar networks into these regions is very important. The addition of small X-band radars, strategically placed to supplement the ARAMIS network, is discussed with emphasis on the ability to expand three-dimensional wind and reflectivity field retrieval. This expanded coverage is particularly important for terrain-related precipitation in the southern Alps. Successful dual- and multiple-Doppler syntheses were conducted using the existing ARAMIS network and two new radars located in mountainous terrain, installed within the context of the Risques Hydrométéorologiques en Territoires de Montagnes et Mediterranéens (RHYTMME) program. To illustrate the coverage and advantage that gap-filling radars can add to an existing national radar network, two case studies are presented, with multiple-Doppler syntheses revealing that terrain relief and low-level atmospheric stability influence the resulting wind field. In addition to the added coverage, the RHYTMME gap-filling radars improve wind-flow retrieval and the accuracy of reflectivity measurements over extreme southeast France and into the Mediterranean Sea.

The Mediterranean region is subject to flash flood events that lead to many damages and sometimes to fatalities. Because not every little river's tributaries can be monitored, flash floods occur most often on small ungauged catchments with limited available data. In this context, the calibration of the hydrological model used within a flood warning system is a tricky task. The aim of this study is to evaluate the potential benefit of 'proxy data' in areas where no classical continuous flow measurements are available. Administrative services for example collect and archive large amounts of regional and local information over long periods based on observed damages, some of which can be used as proxy indicators for flood occurrences (e.g. infrastructure maintenance, insurance claims,...). To determine if such data could be helpful, a benchmark test is carried out, comparing three cases. In the first case the entire streamflow data series is used. In the second case, data from case 1 is degraded: only the date and value of the flood peak are retained. In the last case, only the date of the flood peak is used. This last case aims to imitate the case, where only proxy data collected by administrative services are available. The first case corresponds to the classical gauged basin case, which is used as reference. These 3 cases are carried out using a simple conceptual hydrological model (from the GR model family) and data coming from around 150 catchments located in the South East of France and covering a 10-year period (1997-2007). The performance of simulated runoff is evaluated using contingency statistics (CSI). A split-sample test is used in order to assess the robustness of the different calibrations. Results indicate that performances decrease from case 1 to case 3, case 2 being intermediate. Since the methodology developed for case 3 can be applied at ungauged locations, it seems that obtained alerts can be very helpful when no classical hydrological data is available to calibrate the hydrological model used in the flood warning system. This work has been made in the framework of the ongoing RHYTMME project. This project aims at developing a warning system in the south of French Alps, using radar rainfall data (http://rhytmme.cemagref.fr/synopsis).