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Le rôle de l’agriculture dans la gestion de la biodiversité est ambivalent : si les pratiques agricoles, dans leur histoire, ont soutenu la biodiversité, l'intensification des pratiques a largement contribué à son érosion. Aujourd’hui, de nouvelles trajectoires (industrialisation de l'agriculture, meilleure prise en compte de la biodiversité) se développent. Face à la complexité des phénomènes, le recours aux indicateurs est utile pour révéler facilement et à moindre coût les interactions entre agriculture et biodiversité et suivre leur évolution. C’est dans cet objectif que l’unité SAD-Paysage a élaboré l’indicateur Ecobordure, un outil d’évaluation de l’état écologique de la végétation des bordures de champ. Basé sur la reconnaissance d’un petit nombre d’espèces végétales herbacées réparties dans trois groupes, les espèces dites « forestières », « prairiales » et « adventices », Ecobordure permet d’inférer à la fois les causes qui expliquent l’état de ces bordures (facteurs environnementaux et agricoles) et les conséquences que l'on peut déduire de cet état (services écologiques potentiels). Enfin, sa fonction d’évaluation et de diagnostic en fait un outil privilégié d’échanges avec les acteurs du développement, d’associations, de l'enseignement agricole et de collectivités territoriales.

Le rôle de l’agriculture dans la gestion de la biodiversité est ambivalent : si les pratiques agricoles, dans leur histoire, ont soutenu la biodiversité, l'intensification des pratiques a largement contribué à son érosion. Aujourd’hui, de nouvelles trajectoires (industrialisation de l'agriculture, meilleure prise en compte de la biodiversité) se développent. Face à la complexité des phénomènes, le recours aux indicateurs est utile pour révéler facilement et à moindre coût les interactions entre agriculture et biodiversité et suivre leur évolution. C’est dans cet objectif que l’unité SAD-Paysage a élaboré l’indicateur Ecobordure, un outil d’évaluation de l’état agro-écologique des bordures de champ. Basé sur la reconnaissance d’un petit nombre d’espèces végétales herbacées réparties dans trois groupes, les espèces dites « forestières », « prairiales » et « adventices », Ecobordure permet d’inférer à la fois les causes qui expliquent l’état de ces bordures (facteurs environnementaux et agricoles) et les conséquences que l'on peut déduire de cet état (services écologiques potentiels). Enfin, sa fonction d’évaluation et de diagnostic en fait un outil privilégié d’échanges avec les acteurs du développement, d’associations, de l'enseignement agricole et de collectivités territoriales.

absent

National audience

Les effets environnementaux des pratiques des agriculteurs ne sont pas limités aux pratiques productives, sur des espaces tels que la parcelle d'usage (ou « champ)), dans cet article) : l'entretien d'une bordure de champ (espace inculte en limite externe d'un champ) a des répercussions sur la faune et la flore, via les structures de végétation induites. L'objectif de notre étude est 1) d'évaluer la diversité physionomique des bordures de champ dans une zone bocagère, 2) d'en explorer les relations avec un certain nombre de facteurs, associés i) à ces structures, ii) aux agriculteurs gestionnaires. Plus de 1000 bordures de champ ont été décrites, qui jouxtent les parcelles de la exploitations. Des analyses multivariées ont permis de définir sept types de bordures de champ. Leur diversité est en relation avec la structure des haies, l'usage des parcelles et la diversité des exploitations (structure du revenu, stratégie de gestion des haies). Notre démarche peut s'intégrer à des méthodes d'évaluation environnementale des exploitations ; elle ne permet pas de connaître les itinéraires techniques de gestion conduisant à tel ou tel état physionomique des bordures de champ, mais d'envisager la gestion de la diversité constatée au niveau des exploitations et du paysage. En reposant sur la constitution d'objets communs d'étude, cette démarche nous a aussi fourni un cadre efficace de dialogue entre écologues et agronomes. Elle permet de répondre à un certain nombre de questions nouvelles des agriculteurs et des organismes professionnels., The environmental consequences offarmer practices are not limited to productionpractices. Management offield margins affects the flora and fauna by altering vegetation stmcture. We analysed the physiognomic diversity of field margins in a bocage landscape. Qver one thousand field margins were described, bordering ail the fields on ten farms. Multivariate analyses yielded seven types offield margins. Their diversity is linked to hedgerow stmcture, field utilisation and farm diversity (income pattern, global management offield boundaries). Our method could be included in environmental assessments of farms although it does not provide information on the technical operations which produce the different types of margins. Its main objective is to manage the observed diversity at landscape and farm levels. Our study has helped to improve the dialogue between ecologists and agronomists by enabling them to constmct common « objects )). It also provided partial answers to novel questions posed by farmers and farmer organisations.