Soumaya, Hedhili, Hana, Souid, Nawel, Bacoouchi, Latifa, Mtibaa, Boutheina, Jemli, and Saadia, Gargouri
La fréquence des infections aspergillaires invasives a augmenté de façon considérable au cours de ces dernières années. Le diagnostic des AI est souvent tardif, il repose sur l’ensemble des arguments cliniques, radiologiques, histologiques et biologiques. Nous proposons de mettre au point la technique PCR nichée pour le diagnostic des AI et de comparer les résultats obtenus avec l’antigénemie en galactomannane. Il s’agit d’une étude prospective réalisée sur 40 sérums sélectionnés positifs en antigènes aspergillaires (GM) par la technique Elisa. Ces échantillons proviennent de 35 patients hospitalisés au service de réanimation de l’hôpital militaire de Tunis. L’ADN fongique a été extrait manuellement en utilisant le mélange phénol–chloroforme, nous avons mis au point la technique de la PCR nichée ciblant les régions variables V7-V8 de l’ARNr 18S des Aspergillus. Le coefficient de corrélation r a été calculé selon le logiciel SPSS. Notre étude comporte 40 sérums colligés à partir de 35 patients dont 8 femmes et 27 hommes, le sexe ratio est de 3,375. L’âge moyen est de 51,8 ans avec des extrémités de 14 et 83 ans. Parmi les échantillons sélectionnés positifs par le test (GM), seulement 10 se sont révélés positifs par la PCR et ceci sur des sérums ayant des index obtenues par la technique Elisa compris entre 0,5 et 3,13. En effet, 5 échantillons ont présenté des index compris entre 0,5 et 1 ( r = 50 %) ; 3 entre 1 et 2 ( r = 30 %) et deux échantillons ont des index supérieures ou égales à 2 ( r = 20 %). La PCR concorde avec le test GM dans 25 % des cas testés. La corrélation de ces deux méthodes est très bien observée lorsque les index des sérums testés par Elisa sont compris entre 0,5 à 2. Notre étude montre que la PCR nichée présente une corrélation de 25 % avec la recherche de l’antigène galactomannane. Selon nos résultats, l’association de dosage du GM dans le sérum et la PCR nichée constitue un outil de confirmation du diagnostic des AI chez les patients à risque. [ABSTRACT FROM AUTHOR]