1. Traitement antirétroviral de seconde ligne : prévalence et aspects épidémiocliniques, thérapeutiques et évolutifs en 2015 des patients vivant avec le VIH suivis en milieu rural.
- Author
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Dia, N., Lo, S., Dia, A., Diedhiou, N., Yade, N., and Dieng, A.
- Abstract
Introduction Le traitement antirétroviral est gratuit depuis 2003 et disponible depuis 2005 dans toutes les régions. Notre objectif était d’étudier la prévalence et les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs des patients vivant avec le VIH dans une zone décentralisée. Matériels et méthodes Une étude rétrospective a été menée du 1 er janvier 2015 au 31 décembre 2015. Tous les patients vivant avec le VIH en deuxième ligne de traitement antirétroviral ont été inclus indépendamment de l’âge, du sexe et de la période de séropositivité. Résultats Au total, 234 patients ont été régulièrement suivis en 2015. Parmi eux, 228 étaient sous traitement antirétroviral, dont 67 en deuxième ligne de traitement, soit une prévalence de 28,63 % et une proportion de 29,38 %. L’âge moyen des patients était de 46,03 ± 14,14 ans et le sex-ratio de 0,86. La plupart des patients étaient infectés par le VIH-1 (56, 83,58 %), suivis du VIH-2 (9 ou 13,43 %) et du double profil VIH1 + 2 (2 ou 2,99 %). La porte d’entrée aux soins a été une infection opportuniste 53 fois. Huit patients (14,29 %) étaient au stade I de l’OMS, 12 au stade II (17,86 %), 22 au stade III, 16 au stade IV. Le délai de suivi moyen pour l’infection par le VIH était de 8,40 ± 7,00 ans et celui de mise sous traitement antirétroviral de deuxième ligne de 5,61 ± 6,47 ans. Les régimes antirétroviraux de substitution étaient 55 fois (TDF + 3TC) + LPV/r ; cinq fois TDF + FTC + LPV/r, deux fois (AZT + 3TC) + LPV/r ; une fois AZT + 3TC + EFV ; une fois TDF + ABC + LPV/r ; et le reste n’était pas spécifié. Le passage en seconde ligne de traitement a été pratiqué au stade d’échec immunologique ou clinique. Seulement 12 charges virales étaient disponibles. À M12 et M24, tous les patients étaient régulièrement suivis ; à M60, seuls 53 (79,10 %) l’étaient. Le nombre moyen de CD4 avant l’initiation d’un traitement antirétroviral était de 186,14 ± 166,46 cellules/mm 3 ; le CD4 médian sous traitement de deuxième ligne était de 443 avec des valeurs extrêmes de 20 et 1056. À la fin de l’année d’étude, 9 patients (13,43 %) étaient perdus de vue et deux (2,98 %) étaient décédés. Conclusion La prévalence des patients vivant avec le VIH en seconde ligne de traitement était élevée en 2015 dans ce site décentralisé de prise en charge. Mettre sous traitement de troisième ligne est un défi majeur dans nos pays. Le renforcement de l’observance ainsi que la recherche de stratégies d’accompagnement novatrices pourraient retarder son délai de prescription. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2018
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