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In the mid-19th century, Nueva Granada started a new phase of its democratic experience characterized by the appearance of the Liberal and Conservative parties. Faced with this new political scenario, the public writers of Nueva Granada who were linked to those parties sought to enrich their political interventions through the reading of foreign political events. It was also through this means that they sought to structure their partisan identities. This article studies different readings regarding the French Revolution of 1848 in the Colombian political scenario of the second half of the 19th-century. Through the analysis of the newspapers and other printed media, such as books, brochures and leaflets, the different notions of the French Revolution were reconstructed in Colombia during the second half of the 19th-century. The text is divided into three sections. The first section examines the attention paid to the Revolution by the Nueva Granada press during 1848. The second section reconstructs the conservative arguments about the link between the Nueva Granada Liberals and the French socialists. In the third section, Liberal interpretations of French socialist thinking are explored. This analysis has shown the richness and originality of Colombian political thinking in the 19th century, not yet widely explored in various aspects. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Le Gobierno del Perú, rédigé dans les années 1560, par Juan de Matienzo, auditeur de Charcas, est un ouvrage fondamental pour comprendre la situation politique, économique et sociale de la jeune Vice-royauté du Pérou au XVIe siècle. Cet article vise à analyser deux principes centraux de la philosophie politique de Matienzo : la propriété privée et la citoyenneté.

« Philippus autem Melanchton scripsit, juventutem recte formare plus esse quam expugnare Troiam » (Jan Amos Comenii). De Giovanni di Pagolo Morelli, dans les Ricordi, à Leon Battista Alberti, dans les Libri della Famiglia, jusqu’à Tommaso Campanella et la Città del Sole, nombreux sont les écrivains qui se sont intéressés à l’éducation de la jeunesse, comme le point d’orgue de la formation du citoyen. L’objectif de notre étude est d’analyser les propositions de ces penseurs pour en déterminer les visées, personnelles ou collectives.

Il s’agit de parcourir les différentes implications et les variantes du concept de « peuple », entendu comme dialectique entre « gouvernés » qui se soumettent et collaborent – ou pas – et « gouvernants », dans un contexte théorique où prévalent les théories monarchiques absolutistes, depuis l’aristotélisme et la scolastique médiévale, en passant par l’humanisme et le baroque, jusqu’à l’Illustration : c’est-à-dire depuis les Partidas et les Cortès de Tolède de 1480, jusqu’aux Cortès de Cadix et à la Constitution de 1812. En effet, alors que la « tête » a toujours bénéficié d’une plus grande définition, il a fallu attendre longtemps pour qu’il en soit de même pour les membres, et ce, au terme d’évolutions complexes. En Espagne comme en Europe, le développement du concept de « citoyenneté » apparaît tout d’abord comme une affirmation socio-économique avant d’adopter un sens proprement politique, ce qui sera pleinement le cas lors des Cortès de Cadix.

En Italie à la Renaissance, à Florence en particulier, le terme de « peuple » désigne un groupe social bien spécifique : la moyenne et petite bourgeoisie. Il se voit reconnaître un rôle capital dans le fonctionnement d’une république. Promu au rôle d’acteur de la vie politique, il n’est pas un sujet passif de l’histoire, mais participe au premier rang à l’équilibre, à la paix et à la cohésion de la cité ainsi qu’à une bonne administration de la justice.Pour démontrer ces propos, nous nous fonderons sur la pensée politique de deux républicains florentins : le célèbre Machiavel et son successeur aux affaires de l’État, Donato Giannotti.

Conçu comme un débat sur les formes institutionnelles du pouvoir, le dialogue entre le florentin Giovanni Borgherini et le vénitien Trifone Gabriele pose la problématique de la part de la tradition et de la modernité dans le gouvernement idéal. Donato Giannotti montre ici que le modèle vénitien entre en compétition avec le mythe de la Rome antique et aboutit à la conclusion qu’il ne convient plus de se limiter à l’idéal classique mais de prendre en compte les temps présents.

Ce article se propose d’interroger les flottements sémantiques des nouveaux mots de la politique, ou des mots par lesquels on désigne une nouvelle conception de la politique et qui s’imposent dans la « littérature politique » européenne au tournant des XVIe et XVIIe siècles. La réflexion portera ici sur la sémantique du mot estado dans l’œuvre du juriste valencien Tomás Cerdán de Tallada (1533-1614).

On sait très peu sur la pensée politique de Félicité de Genlis (1746-1830) à part le fait qu’elle est devenue royaliste après la Révolution française. Cependant le tableau de l’Arcadie de Lagaraye dans Adèle et Théodore, ou lettres sur l’éducation (1782), fournit beaucoup de détails sur ce sujet. La figure du Législateur, en particulier, y démontre que la pensée politique de Genlis s’intéresse principalement à l’administration émotive des sociétés politiques, surtout en ce qui regarde les femmes, tout en rappelant – et en critiquant – les préoccupations politiques de Jean-Jacques Rousseau. Cet article analyse les correspondances et les contrastes entre Lagaraye et l’Arcadie de Clarens que Rousseau a dépeint dans Julie, ou la nouvelle Héloïse (1762). Il met Genlis en avant comme une critique sévère des idées de Rousseau, ainsi qu’une adhérente secrète du rousseauisme politique qui a développé sa vision politique sur la base de celle du Citoyen de Genève.

Si les traités, ouvrages encyclopédiques ou autres Miroirs des princes constituent des sources bien connues de l’histoire de la pensée politique, les livres privés que les chefs de famille florentins tenaient aux xive et xve siècles peuvent également être une source féconde d’enseignements quant aux représentations de la vie publique qu’avaient les citoyens de l’époque. Cet essai cherche à mieux cerner quelques-unes de ces représentations, au prisme des vices et des vertus que contiennent les portraits d’ancêtres et les comptes rendus de charges publiques occupées par un membre de la famille que ces livres contiennent. Il montre notamment qu’un système de vertus éminemment pragmatiques et sociales dominait durant le xive siècle, avant de céder la place à une vision de la vertu à la fois plus abstraite et plus proche du système en vigueur dans la sphère spirituelle.

This paper studies how medieval Sunnite Muslim exegetes from al-Ṭabarī (d. 310/923) to Ibn Kaṯīr (d. 774/1373) understood the Qurʾānic term ḫalīfa and other Ḫ.L.F-derived terms. While previous scholarship has examined how exegetes generally understood the term, this paper scrutinizes the exegetical commentaries (tafsīr) chronologically in order to discern the semantic and terminological shifts accompanying different commentaries over time. It demonstrates the importance of an intertextual approach in placing tafsīr literature in dialogue with writings on the caliphate in works of theology (kalām) and law ( fiqh). Overall, the paper argues that the legal and theological development of the Sunnite theory of the caliphate provided exegetes with new clusters of terminology associated with the caliphate to enrich their commentaries on the Ḫ.L.F verses. This process was in turn catalyzed by the systematization of the caliphate discourse and the canonization of the four-caliphs thesis during the Sunnite Revival. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Dans cet article, le but est d'étudier les caractères du conservatisme et du libéralisme brésilien, en vérifiant si les concepts d' "idéalisme organique" et "idéalisme constitutionnel" sont susceptibles de décrire et évaluer les principales "formes de pensée" qui depuis les années 1870 ont dominé les idées politiques et sociales au Brésil. On souhaite aussi formuler une hypothèse sur la façon dont ces courants ont relevé les enjeux suscités par le développement politique du pays. L'intérêt principal e l'analyse sera moins tourné vers le contenu substantif des idéologies et conceptions du monde et davantage vers la description des "façons de penser" sous-jacentes - c'est-à-dire les structures intellectuelles et les catégories théoriques à partir desquelles on perçoit la réalité, on élabore l'expérience pratique et on organise l'action politique.

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This article discusses the historical assessment of Spanish author Francisco de Quevedo's works from the 17th century through the first half of the 20th century. It examines Quevedo as an essayist and satirist whose works were deemed to denounce political abuses and despotism, especially against the Conde-Duque de Olivares, also known as Gaspar de Guzmán. The author analyzes the re-examination of the interpretation of Quevedo's works and ideology in the 20th century, which asserted that he sought to justify the political rulers and their actions at the time. He proposes a more thorough reading of Quevedo through a historical and philological, rather than a romantic or Marxist, basis.

The article analyzes references to ancient Greek and Latin history, mythology, and literature in the essays of Francisco Bilbao Barquín. It begins with a discussion of Chilean politics at the beginning of the 19th Century and Bilbao's writings on Chilean society relating to freedom, equality, and the country's independence. The article then focuses on Bilbao's creation and participation in the "Sociedad de la Igualdad," discussing his reliance on Greco-Latin works and poets as support for his works. The author concludes that Bilbao's works show the continued presence of antique literature, particularly after his first trip to Europe, as well as the roles of Greece and Rome within his writings.

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The objectives are to investigate the characteristics of conservatism and liberalism in Brazil, verify whether the concepts of "organic idealism" and "constitutional idealism" are capable of describing and evaluating the principal "forms of thought" which have dominated Brazilian political and social thinking since the last quarter of the nineteenth century, and formulate a hypothesis on the way these currents of thought respond to the challenges raised by the country's political development. The analysis will focus less on the substantive content of ideologies and worldviews than on describing the underlying "forms of thought": intellectual structures and theoretical categories based on which reality is perceived, practical experience is elaborated, and political action is organized.