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International audience; Les palafittes sont des vestiges archéologiques palustres et lacustres du Néolithique. L'examen détaillé de la façon dont ils ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, en tant que bien sériel transnational, montre combien un bien patrimonial est un construit. Son élaboration est le fruit du travail d'un large panel d'acteurs avec leurs négociations, leurs concessions, leurs lectures différenciées des normes énoncées par l'UNESCO, et leurs choix à la fois scientifiques, politiques ou pragmatiques.

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International audience; Le processus d'inscription d'un bien sur la Liste du patrimoine mondial suit un certain nombre de normes fixées par les Orientations, un document émanant de l'UNESCO. Or non seulement ces Orientations ont évolué dans le temps, mais elles ont aussi été appliquées avec une grande élasticité, dont l'étude permet de révéler les stratégies d'acteurs, avec leurs contournements et leurs arrangements.

International audience; Cette recherche a été rendue possible par le financement de l'IFAS-recherche (UMIFRE 25, CNRS/ MEAE) dans le cadre des bourses d'aide à la mobilité des chercheurs. Titre : L'inscription au Patrimoine mondial, un vecteur de préservation des sites d'art rupestre ? Discussion à partir du bien UNESCO « Parc Maloti-Drakensberg », Afrique du Sud-Lesotho Résumé : Ce chapitre discute des effets performatifs de l'inscription au patrimoine mondial sur la protection des sites d'art rupestre, notamment en contexte sub-saharien. Dans quelle mesure l'inscription au patrimoine mondial at -elle des effets sur la protection des sites d'art rupestre et de quelle manière ? Pour ce faire, la réflexion s'appuie sur l'étude de cas constituée par le bien UNESCO « Parc Maloti-Drakensberg », bien mixte initialement inscrit en 2000 en Afrique du Sud, avec, en 2013, une extension transfrontalière et l'intégration du parc national de Sehlabathebe situé au Lesotho. Après avoir précisé le contexte de l'extension du bien UNESCO, le chapitre examine les effets de l'inscription sur la préservation des sites d'art rupestre situés au Lesotho. Mobilisant une entrée géographique, celui-ci démontre l'importance qu'il y a à contextualiser, à différentes échelles, la question des effets d'une inscription au patrimoine mondial sur la préservation, dans la mesure où les effets de l'inscription sont fonction de jeux d'acteurs multiscalaires. In fine, l'article conclut sur les conditions nécessaires à l'activation des dimensions performatives de l'inscription au patrimoine mondial en matière de préservation et souligne la spécificité des biens transfrontaliers.

International audience; For the last two decades, the management framework for heritage shifted from one centred on the conservation of sites and monuments (a preservationist approach) to the management of the values underpinning heritage significance (Sullivan 1997; Truscott and Young 2000; de la Torre 2002; Demas 2002; Mason 2002; Mason and Avrami 2002; de la Torre et al. 2005). Linked to the publication of the Burra Charter in 1979, heritage management processes around the world now typically involve the identification of these five types of heritage value at each site and planning around how to sustain and enhance each of these sets of values (e.g. Deacon 2006; Smith 2006a; Seif 2009; Gόmez Robles 2010). Whilst values-based heritage management is now nearly universal, aspects of its implementation have been challenged (e.g. Poulios 2010; Araoz 2011). We seek to take this challenge further by focusing on the “Preservation/Heritage Values/Management” triptych with the aim of proposing a new methodology for addressing the values attributed to cultural heritage sites. Combining multidisciplinary and cosmopolitan methods, we propose to move beyond the analysis of the processes of hybridization between attributed heritage values (Duval et al. 2018) and therefore seek to propose a new manner of addressing issues linked to heritage values-based approach. Our proposal is based on our researches done in the Maloti-Drakensberg mountains (South African section), where rock art shelters cross a suite of social, aesthetic, economic and research dimensions. Their preservation therefore requires a holistic approach amenable to considering the full complexity of their uses and meaning. Through a thematic analysis of the data collected in this area from 2009 to 2017, six cross-cultural interest points have been identified and are discussed. Building upon the history of values-based heritage management, we argue that our results are transferable and useful to draw up heritage management plans.

International audience; Fortement investis par les politiques publiques dans le cadre du plan Neige (1964-1977), les territoires de montagne sont aujourd’hui confrontés à des enjeux de diversification : enjeu de renouvellement du parc immobilier, évolution des pratiques touristiques, enneigement incertain et de plus en plus rare en moyenne montagne, etc.Les deux départements de Savoie et de Haute-Savoie, dont le secteur touristique est capital pour l’économie, n’échappent pas à ces mutations. Ainsi, le modèle de masse hérité du plan Neige est aujourd’hui remis en question et certains organismes (notamment Savoie- Mont-Blanc Tourisme) cherchent des solutions pour pérenniser un tourisme savoyard qui risque, à plus ou moins long terme, de s’essouffler. C’est dans ce contexte que la destination lacustre se voit mise en valeur, avec la nécessité de définir au mieux le phénomène touristique lié à ces lacs pour développer ces aménités paysagères en accord avec les attentes nouvelles des visiteurs et les projections des acteurs territoriaux. Dans le cadre de cette étude, nous cherchons à définir de manière plus fine le tourisme lié aux 4 grands lacs périalpins que sont Aiguebelette, Annecy, Le Bourget et le Léman. Pour ce faire, nous proposons de partir des notions théoriques avancées par C.MICHAËL HALL et TUIJA HÄRKÖNEN (2006) sur la définition de l’espace touristique lacustre, lequel se définit comme : « un ensemble incluant le lac, ses rives et les équipements qui y sont implantés, mais également les services et les infrastructures à proximité qui contribuent à faire du lac une attraction touristique». L’objectif de notre étude est de dépasser cette première définition centrée sur les équipements pour interroger l’espace lacustre au niveau des images touristiques, élément essentiel dans la constitution et le fonctionnement de destination touristique. Aussi, il s’agit de définir l’espace touristique de ces quatre lacs à partir de la place qu’ils occupent dans les discours et les images produites et véhiculées par les offices de tourisme des deux départements. D’un point de vue méthodologique, on cherche à définir, via l’analyse quantitative des outils de communication des OT (sites web et présentoirs de brochures), le lien entre chacun de ces lacs périalpins et les territoires administrés par les OT. Parallèlement, des entretiens ont été menés afin de distiller la vision qu’ont les agents d’accueil du territoire dont ils font la promotion auprès des visiteurs. Le but étant ensuite de croiser les résultats des deux méthodes afin de déterminer de manière précise la nature du phénomène touristique en place. Cette mise en perspective permet d’appréhender s’il y a congruence ou divergence entre la place occupée par les lacs dans le matériel de promotion touristique et les discours tenus par les personnes en charge de renseigner les visiteurs.In fine, cette analyse croisée permet de discuter dans quelle mesure les OT, prescripteurs d’activités touristiques, considèrent les lacs comme des ressources touristiques à mettre en avant sur leur territoire de renseignement, et d’avancer dans la définition des contours des espaces touristiques de chacun de ces quatre lacs.

The objective of this work is to question the processes and modalities of the quality of tourism, as well as the place of cultural tourism in the rise of the quality of a tourist destination. It is a question of observing the existing interactions between sustainable development, quality and cultural tourism while specifying to what extent these concepts feed each other. This leads us to question the place of the diversification of the offer in the sustainability of the tourist destination. In the particular context of the evolution of the tourist offer following the discovery of a new heritage resource, this research aims to question the territorial implications of the diversification and quality of tourism.In order to respond to this problem, this doctoral research focused on the study of tourism in southern Ardèche where the discovery of the Chauvet-Pont-d'Arc cave led the actors to rethink their tourism offer and the functioning of their territory. Based on the projects to enhance the value of this decorated cave (creation of a facsimile and inscription of the cave on UNESCO's World Heritage List), the actors of the territory carried out a global reflection in order to develop their tourism offer towards quality cultural tourism. In a tourism context perceived by these same actors as limited from a sustainable development point of view and as a source of dysfunctions (over-visitation, spatio-temporal concentration...), this discovery was seized as a godsend to influence the tourism system towards a quality heritage offer, perceived as less impacting and more favourable for the sustainable socio-economic development of the territory.In addition to the analysis of contemporary processes and strategies aimed at the quality and diversification of the tourist offer, this doctoral research led to the questioning of the means that could be put in place to evaluate the impact of this territorial project. The realization of a state of the art on the current existing means to evaluate the quality of tourism has led to the implementation of a new evaluation and monitoring method: the IQUATEXT method (Indicators of Tourism QUality and Territorial Excellence)., L’objectif de ce travail est de questionner les processus et les modalités de la qualité du tourisme , ainsi que la place du tourisme culturel dans la montée en qualité d’une destination touristique. Il s’agit d’observer les interactions existantes entre le développement durable, la qualité et le tourisme culturel tout en précisant dans quelle mesure ces concepts se nourrissent les uns les autres. Ceci amène ainsi à interroger la place de la diversification de l’offre dans la durabilité de la destination touristique. Dans le contexte particulier de l’évolution de l’offre touristique suite à découverte d’une nouvelle ressource patrimoniale, cette recherche vise à questionner les implications territoriales de la diversification et de la qualité du tourisme.Afin de répondre à cette problématique, cette recherche doctorale s’est portée sur l’étude du tourisme sud ardéchois où la découverte de la grotte Chauvet-Pont-d’Arc a conduit les acteurs à repenser leur offre touristique et le fonctionnement de leur territoire. A partir des projets de valorisation de cette cavité ornée (réalisation d’un fac-similé et inscription de la grotte sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO), les acteurs du territoire ont mené une réflexion globale afin de faire évoluer leur offre touristique vers un tourisme culturel de qualité. S’inscrivant dans un contexte touristique perçu par ces mêmes acteurs comme limité d’un point de vue du développement durable et comme porteur de dysfonctionnements (surfréquentation, concentration spatio-temporelle…), cette découverte a été saisie comme une aubaine pour infléchir le système touristique vers une offre patrimoniale de qualité, perçue comme moins impactante et comme plus favorable pour développement socio-économique durable du territoire.Outre l’analyse des processus et des stratégies contemporaines visant la qualité et la diversification de l’offre touristique, cette recherche doctorale a conduit à interroger les moyens pouvant être mis en place pour évaluer les incidences de ce projet de territoire. La réalisation d’un état de l’art sur les moyens actuels existants pour évaluer la qualité du tourisme a conduit à mettre en place une nouvelle méthode d’évaluation et de suivi : la méthode IQUATEXT (Indicateurs de QUalité du Tourisme et d’EXcellence Territoriale).

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International audience; Parmi les objectifs visés par l'inscription d'un bien sur la Liste du patrimoine mondial figure celui de porter à la connaissance du public son exceptionnalité et sa valeur universelle. Les plaques commémoratives portant l'emblème de l'UNESCO répondent à cet objectif. Mais leur mise en œuvre donne lieu à une très grande variété de pratiques témoignant de grands écarts entre les recommandations institutionnelles et les stratégies d'acteurs locaux.

International audience; Résumé : L’Afrique du Sud compte plusieurs milliers de sites d’art rupestre, des peintures mais également des gravures réparties sur l’ensemble de son territoire, avec différents types de production. Majoritairement, les sites d’art rupestre sont attribués aux San, également dénommés Bushmen, groupes de chasseurs-cueilleurs, avec des peintures datées de 5000 ans avant aujourd’hui, jusqu’à des productions récentes datées du courant 19ème siècle. D’autres sites sont également attribués aux Khoe (premiers pasteurs-éleveurs) et aux populations bantoues venues d’Afrique centrale. Sur la base de plusieurs campagnes de terrain dans les massifs du Drakensberg et du Makgabeng, croisant des observations et des entretiens, cette conférence vise à faire un état des lieux des enjeux associés à la mise en tourisme des sites d’art rupestre, enjeux différemment exprimés suivant les acteurs rencontrés. Si les enjeux de préservation sont mis en avant par les scientifiques, les enjeux de développement touristique et d’association des communautés locales priment pour d’autres, avec en arrière-plan des enjeux culturels et politiques. In fine, il s’agira de montrer l’imbrication de ces différents registres et la nécessité de développer des approches holistiques, avec un focus sur les apports de l’approche cosmopolitique dans la définition des régimes de valeurs attribuées aux sites d’art rupestre.

International audience; L’objectif de cet article est de synthétiser les recherches conduites depuis 2009 sur les enjeux de protection et de mise en tourisme des sites d’art rupestre du massif du Drakensberg. Sur une décennie, trois principaux axes ont été investis : 1) le triptyque « Protection, valorisation, développement local » ; 2) le développement d’une approche intégrée des enjeux de protection et de valorisation des sites d’art rupestre, de manière à penser la durabilité de leur mise en tourisme ; 3) les effets de l’inscription du massif au patrimoine mondial sur leur préservation, en incluant l’extension transfrontalière du bien UNESCO en 2013.

International audience; The aim of this contribution is to examine how human geography is relevant with analyzing heritage processes and what is the specific feature of this discipline in the field of Heritage Studies. The process of heritagization consists of attributing heritage values based on criteria that evolve through time and in conjunction with socio-cultural contexts (Smith 2006). As a socio-spatial production, heritage objects are at the same time the indicators of the choices make by the societies (Graham et al. 2000). How human geography can help to understand the process of the heritagization? What are the advantages of the discipline and how could it be combined to other disciplines to go deeper in the understanding of heritage issues?Crossing archaeological case studies focused on rock art sites (France, South Africa and West Indies) and pile dwelling sites (Alpine area), our aim is to present the methods used by human geography to analyze what is at stake in the heritage processes. Through the analyze of territorial context, we will discuss how human geography is relevant to understand the stakeholders positions and the choices they make in the heritagization process: choices made in terms of space (forms and limits of the heritage areas), choices made in terms of values (definition and attribution of heritage importance) and choices made in terms of publics in charge of the heritagization process (the production of the authorized Heritage discourses and population involvement). Through a pragmatic approach, we will present how we practice human geography in the field of Heritage Studies, explain our methodology, the kind of data we use (quantitative, qualitative, maps), with a focus on the chronosystemic timeline, a useful diachronic and systemic tool to examine how and why an object or a place becomes heritage.

International audience; When making cultural heritage sites available for tourism, the use of partial or complete replicas can enable the public to see a heritage object/site that must remain closed to ensure its preservation, or due to its difficult access. Since the 1990s, the development of digital technologies and 3D models has contributed to reconciling the conflicting challenges of heritage conservation and cultural heritage tourism (Pieraccini, Guidi, and Atzeni 2001). In the specific case of rock art sites, there is now a broad spectrum of virtual, augmented and tangible presentation methods available to stand in place of the original site and with many possible digital and material presentation combinations for any given site (Pinçon and Geneste 2010; Kaminski 2014; Jaillet et al. 2017).What happens when the challenges of conservation coupled with the challenges of presenting it to the public, are addressed through the creation of a replica that is presented as entirely faithful and which becomes the place where the visitor can experience “heritage”? For these decorated caves, the combined challenges of conservation and regional development has led to the fabrication of replicas that bridge the domains of archaeology and tourism (Duval, Gauchon, and Smith 2017). They allow visitors to experience the simulated materiality of rock art sites that are closed to the public (Malgat, Duval, and Gauchon 2015).Drawing from ten years of research, we explore the links between the Chauvet-Pont d’Arc Cave and its replica, “Chauvet 2 – Ardèche”, both located in France. After discussing the role of authenticity and experience in the heritage process, an analysis of the characteristics of the replica highlights the emphasis placed on the emotional realm. We then discuss the possibilities for transferring the heritage values of the original cave to the replica based on how the replica is received by the visitors.References Duval, M., C. Gauchon, and B. Smith. 2017. “Rock art Tourism.” In The Oxford Handbook of the Archaeology and Anthropology of Rock Art, edited by B. David and I.J. McNiven, 1021-1041. Oxford: Oxford University Press. Jaillet, S., J.-J. Delannoy, J. Monney, and B. Sadier. 2017. “3-D Modelling in Rock Art Research: Terrestrial Laser Scanning, Photogrammetry, and the Time Factor.” In The Oxford Handbook of the Archaeology and Anthropology of Rock Art, edited by B. David and I.J. McNiven, s.p. Oxford: Oxford University Press. Kaminski, J. 2014. "Decorated Palaeolithic cave sites as a tourism resource : the Franco cantabrian perspective." In Contemporary Issues in Cultural Heritage Tourism, edited by J. Kaminski, A. M. Benson, D. Arnold, 165-176. London, New York: Routledge.Malgat, C., M. Duval, and C. Gauchon. 2015. “Fac-similés et transfert de patrimonialité. La grotte ornée Chauvet-Pont-d’Arc.” Culture & Musées 25 : 141-163.Pieraccini, M., G. Guidi, and C. Atzeni. 2001. “3D digitizing of cultural heritage.” Journal of Cultural Heritage 2: 63-70.Pinçon, G., and J.-M., Geneste. 2010. “Art rupestre: la 3D un outil de médiation du réel invisible ? ” In Situ, 13 : s.p.

International audience; Parler du label UNESCO ou du label Patrimoine mondial relève-t-il d’un abus de langage ? Ou bien, compte tenu des modalités d’inscription d’un bien sur la liste du patrimoine mondial et du fonctionnement de la liste, cet emploi est-il justifié ?Après un rappel synthétique de ce qu’est la liste du patrimoine mondial (PM dans la suite de l’article) et une analyse de l’emploi de l’expression « label UNESCO », un point sur les notions précisera ce que nous entendons par « label », nous amenant à proposer une définition transversale. Sur cette base, un examen critique de la procédure de candidature au PM et du fonctionnement des biens inscrits permettra de comprendre si cette inscription peut être considérée comme un « label », dont l’attribution résulte d’une « labellisation ». Outre un état de l’art, notre réflexion s’appuie sur des documents issus de la littérature grise produite par l’UNESCO et le Comité du patrimoine mondial, ainsi que sur des recherches systématiques de mots clefs dans des moteurs de recherche sur Internet. Des exemples liés à des études de cas conduites sur des biens inscrits au patrimoine mondial sont également mobilisés.