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National audience; Soil analysis requires looking up, sweepingtemporal and spatial scales ranging from the small to thelarge scale, and to develop a scientific approach tomany territorial basins, extensive and diverse. A monitoringover long periods of time is necessary to be able to assess their evolution according to the climate changes and anthropogenic pressures.Jean-Luc Probst, former Director of a Workshop Zone and anexperimental site of the Critical Zone Observatory showswhy (and how) we study, in a geographical areathe interactions between social systems and ecological systems, i.e. their co-evolution in the face of global changes(climate, land use change); andwhat results these forty years of study have brought.; L’analyse des sols demande de prendre de la hauteur, de balayerdes échelles temporelles et spatiales allant de la petite à lalarge échelle, et de développer une approche scientifique surde nombreux bassins territoriaux, étendus et divers. Un suivisur de longues périodes de temps est nécessaire pour être enmesure d’apprécier leur évolution en fonction des changementsclimatiques et des pressions anthropiques.Jean-Luc Probst, ancien Directeur d’une Zone Atelier et d’unsite expérimental de l’Observatoire de la Zone Critique montrepourquoi (et comment) on étudie, sur un bassin géographiqueles interactions entre les systèmes sociaux et les systèmesécologiques, c’est-à-dire leur co-évolution face aux changementsglobaux (climatiques, changement d’occupation des sols) ; etquels résultats ont apporté ces quarante ans d’étude.

Agrosup SPE EA EcolDur CT4 EJ3; National audience

National audience; Les auteurs reviennent sur les différents modes de financement des autorités chargées du contrôle de la qualité des eaux, en insistant précisément sur l'évolution du rôle, des missions et de l'Organisation du Conseil supérieur de la Pêche. Une étude précise de la fiscalité et de l'organisation des différents services de police est proposée.

The lagoons are a rich but fragile ecosystem. Indeed, the anthropic activities of which they are the support interact with the natural functions which results in a deterioration and a reduction of the services provided by the aquatic environment. Within the framework of the European DITTY Project (Development of an Information Technology Tool for the Management of European Southern Lagoons under the of influence to river-basin runoff), five Mediterranean lagoons are studied with a multidisciplinary framework. Our essay falls under this step because its main aim is to value water quality, a non-monetary asset, in these five sites whose characteristics are quite different. The valuations (or benefits) transfer seems to be the appropriate method because it makes it possible to lead a fast and not very expensive analysis. In the first part of this essay, we will discuss in particular both the advantages and limits of such a method applied to environmental assets. In the second part, we will carry out a valuations transfer to determine the monetary value of an improvement of water quality in the Lagoon of Thau. At first, we will parameterize three meta-analysis functions resulting from Brouwer et al. (1999a) and Woodward and Wui's (2001) works on the wetlands. Then, we will compare the functions estimates with the results obtained in situ by Rudloff (1997). Lastly, we will estimate a meta-analytic function especially dedicated to the valuation of water quality in lagoons.; Les lagunes sont un écosystème riche mais fragile. En effet, les activités anthropiques dont elles sont le support interagissent avec les fonctions naturelles ce qui se traduit par une détérioration et une diminution des services rendus par le milieu aquatique. Dans le cadre du projet européen DITTY (Development of an Information Technology Tool for the Management of European Southern Lagoons under the influence of river-basin runoff), cinq lagunes méditerranéennes font l'objet d'une étude multidisciplinaire sur ces problématiques. Notre étude s'inscrit dans cette démarche, son objet principal étant d'évaluer la qualité de l'eau, un actif non-marchand, dans ces cinq sites aux caractéristiques différentes. La méthode du transfert d'évaluations nous apparaît comme la méthode adéquate car elle permet de conduire une analyse rapide et peu onéreuse. Nous discuterons notamment dans la première partie des avantages mais aussi des limites de cette méthode appliquée aux actifs environnementaux. Au cours de la seconde partie de notre étude, nous procéderons à un transfert d'évaluations pour déterminer la valeur monétaire associée à une amélioration de la qualité de l'eau pour la lagune de l'Etang de Thau. Pour ce faire, nous paramétrerons trois fonctions de méta-analyse issues des travaux de Brouwer et al. (1999a) et Woodward et Wui (2001) sur les zones humides et nous les comparerons avec les résultats obtenus in situ par Rudloff (1997). Enfin, nous estimerons une fonction de méta-analyse dédiée à la valorisation de la qualité de l'eau des seules lagunes.

National audience

International audience; Cet article recherche si les objectifs d'équité et d'efficacité peuvent être conciliés lorsque l'on vise à améliorer la qualité de l'eau souterraine polluée par les nitrates d'origine agricole. La démarche est réalisée à travers la comparaison de deux programmes de réduction de ces pollutions dont on connaît les coûts, l'impact sur la qualité de l'eau et la relation entre les émissions polluantes et leurs coûts de réduction. Cette recherche a été réalisée sur un bassin d'alimentation près des Alpes en France. Elle a été conduite par des économistes en coopération étroite avec des agronomes et des hydrologues. Les difficultés pour évaluer l'impact environnemental des scénarios techniques envisagés sont résolues par la mise au point d'un indicateur d'efficacité environnementale permettant d'estimer le niveau de pollution nitrique dû à l'agriculture et de vérifier si les programmes envisagés permettent ou non d'atteindre les objectifs environnementaux préalablement définis. Les résultats montrent que seul un système de régulation flexible selon les productions permet de minimiser les coûts totaux de réduction de la pollution et de concilier les objectifs d'équité et d'efficacité. Cela s'explique par la présence de plusieurs systèmes de productions au sein des exploitations qui engendre une hétérogénéité des coûts de réduction de la pollution plus grande au sein des exploitations qu'entre elles.

Les formes actuelles de contrôle de la pollution azotée diffuse reposent encore principalement en Europe sur la réglementation. Le bilan mitigé de leur efficacité encourage la définition de modes de régulation plus efficaces. Dans ce but, un grand nombre d'économistes préconisent une taxe reposant sur une assiette plus simple, la plus proche possible des facteurs réputés polluants, comme la taxe sur les achats d'engrais minéraux. Outre sa grande simplicité d'application et son faible coût informationnel, on peut faire valoir en sa faveur qu'elle a déjà été appliquée dans plusieurs pays européens, ce qui pourrait préfigurer une éventuelle décision plus générale au niveau de l'Union européenne. Cependant, les mêmes économistes divergent sur l'appréciation de la diminution des utilisations d'engrais que l'on pourrait en attendre, le débat étant très contradictoire sur l'élasticité-prix de leur demande. L'objectif de ce document est précisément de présenter un bilan critique des expériences réelles de taxation et de mettre en évidence les facteurs déterminants de l'évolution à long terme des consommations d'engrais azotés dans les pays européens.

Ce rapport présente le résultat final d'un programme interdisciplinaire qui associe depuis 1995 des hydrologues, microbiologistes des sols, agronomes et économistes. La recherche est réalisée sur la plaine de Bièvre-Liers (Isère) où l'on observe depuis une quinzaine d'années une montée préoccupante des teneurs en nitrates dans les captages d'eau potable. Trois échelles sont distinguées : la parcelle, l'exploitation et le bassin versant, pour appréhender les relations entre production agricole et qualité de la ressource en eau souterraine. Les résultats sont présentés par grandes thématiques vers lesquelles convergent les démarches et les méthodologies disciplinaires. Le rapport est structuré en trois chapitres. Le premier chapitre traite de l'impact des pratiques agricoles actuelles sur la qualité des eaux souterraines. Il combine l'approche expérimentale des agronomes, la modélisation à grande échelle et à l'échelle parcellaire des hydrologues et le calcul d'un indicateur synthétique d'émissions polluantes par les économistes. Il compare les résultats obtenus par ces différentes méthodologies. Le deuxième chapitre évalue l'impact environnemental de différentes solutions préventives : l'utilisation de bactéries fixatrices d'azote, la réduction de la fertilisation et la modification des itinéraires techniques et des systèmes de cultures. Ces scénarios ont été expérimentés en situation réelle par les agronomes et repris au niveau du bassin versant à travers la définition de programmes préventifs dont l'impact sur la qualité de l'eau et la faisabilité économique sont évalués. Le troisième chapitre définit les perspectives de régulation économique des pollutions diffuses. Une analyse "coût-efficacité" permet de connaître le coût d'abattement unitaire des émissions polluantes dans les différents scénarios envisagés. Plusieurs modes de régulation économique sont ensuite envisagés : réduction des inefficacités techniques et allocatives au prix de marché actuel, incitations financières (taxes, subventions) spécifiques ou couplées à la politique agricole et contribution des consommateurs.

National audience; Pour fonder les décisions dans le domaine environnemental, les politiques publiques se réfèrent à deux orientations possibles selon qu'elles privilégient la demande des consommateurs pour préserver la qualité de l'environnement (analyse coût-avantage ou coût-bénéfice) ou le coût minimal engendré pour les producteurs par la réduction de la pollution au niveau d'une norme préalablement définie (analyse coût-efficacité). En matière de pollutions diffuses, on peut être tenté de préférer cette seconde solution car la norme s'impose bien souvent aux agents et précède le marché. Cette communication montre que ce choix n'est pas exempt d'embûches et suppose que l'on soit à même de répondre à trois ensembles de questions : (i) dispose-t-on d'un indicateur d'efficacité environnementale ? La première partie s'interroge sur la méthodologie qui permet d'appréhender l'impact des activités agricoles ; (ii) quel est l'objectif environnemental souhaitable ? La deuxième partie définit les moyens techniques et le coût des programmes qui permettent d'atteindre l'objectif environnemental, de façon à vérifier leur faisabilité compte tenu de leur rapport coût-efficacité ; (iii) quelle population viser pour atteindre l'objectif environnemental au coût social minimal ? La troisième partie montre qu'une régulation définie au niveau des entreprises ne peut à la fois viser les agents les plus pollueurs et minimiser le coût social. Cette opposition est résolue, par contre, dans le cadre d'un système de régulation plus flexible qui prend en compte l'hétérogénéité des systèmes techniques.

National audience; La gestion des biens communs, tels que les rivières ou les nappes d'eau, est un problème qui préoccupe les économistes et les juristes. La solution réglementaire a montré ses limites, le principe des incitations type "pollueur-payeur" nécessite un système institutionnel lourd et parfois inadapté. La négociation de toutes les parties intéressées avec un témoin et en utilisant un modèle simulant chaque solution permet de trouver des solutions optimales beaucoup plus rapides et moins coûteuses.

National audience; Cette communication est consacrée aux modalités possibles de régulation des pollutions diffuses de l'eau. Dans ce cas de figure, on peut adopter une approche dite "coût-efficacité" (Baumol et Oates), qui met en relation l'impact physique des différentes solutions visant à réduire les émissions polluantes et les coûts correspondants pour les agents pollueurs. Cependant, l'agent régulateur peut avoir à arbitrer entre des solutions qui privilégient des critères d'efficacité, en cohérence avec le principe pollueur-payeur, et d'autres qui misent plutôt sur des critères économiques de minimisation du coût social de la régulation, autrement dit entre des solutions équitables et des solutions économiquement efficaces. Il y a peu de chances a priori pour que ces deux critères se superposent parfaitement, les entreprises les plus polluantes n'étant pas nécessairement celles qui ont les coûts d'abattement les plus faibles. Au terme d'un programme interdisciplinaire de recherche sur les pollutions diffuses liées à l'agriculture (région de la Côte-Saint-André : Isère), les auteurs disposent d'informations détaillées permettant d'éclairer les termes de ce choix : il est possible, en effet, de connaître assez précisément l'impact environnemental et économique pour chaque producteur individuel de différents programmes préventifs de réduction des pollutions diffuses. La recherche met en évidence l'augmentation possible des marges d'efficacité d'un agent régulateur lorsqu'il passe de programmes globaux de réduction de pollution diffuse appliqués au niveau de l'ensemble d'un bassin d'alimentation, à une politique plus décentralisée et modulable en fonction des performances physiques et économiques des entreprises individuelles. La première partie s'interroge sur les résultats, au niveau du bassin versant, d'une analyse coût-efficacité des programmes de réduction des pollutions diffuses. La seconde partie envisage les critères de choix entre programmes, et les arbitrages possibles entre équité et efficacité dès lors qu'on prend en compte une situation hétérogène.

Diffusion du document : INRA-RA Université Pierre Mendès-France BP 47 38040 Grenoble Cedex 9 (FRA); National audience; La plaine de Bièvres-Liers (300 km2) entourant le district de la Côte-Saint-André est une zone d'agriculture intensive dans laquelle la concentration en nitrates de la nappe augmente régulièrement depuis le milieu des années 70, menaçant sérieusement de dépasser le seuil de potabilité dans plusieurs captages en eau potable. Dans ce contexte, et dans l'optique du développement d'une activité agricole plus soucieuse de la protection des ressources en eau, mais économiquement rentable, un programme scientifique interdisciplinaire et pluriannuel associant organismes de recherche, universités, collectivités territoriales et la profession agricole a été mis en place en 1991. Les auteurs présentent une brève synthèse des principaux résultats obtenus au terme d'un important travail de terrain réalisé pendant quatre années et ce, à différentes échelles spatiales : le m2 et la parcelle (1 ha) pour l'étude fine des transferts dans le système sol (vu comme un réacteur bio-physicochimique) plante-atmosphère ; l'exploitation agricole pour l'expérimentation agronomique et économique de scénarii préventifs moins polluants ; l'ensemble du bassin d'alimentation pour la simulation de programmes de préservation ou d'amélioration de la qualité de la ressource en eau souterraine en situation hétérogène.

National audience; Cette communication présente les résultats d'une recherche interdisciplinaire menée sur deux sites : Villamblain dans le Loiret et Bruyères dans l'Aisne. Elle cherche à évaluer l'impact en termes de qualité de l'eau et des coûts économiques de différentes modifications de pratiques culturales visant à réduire la pollution par les nitrates.

* INRA-SAD, Saint Laurent de la Prée (FRA) Diffusion du document : INRA-SAD, Saint Laurent de la Prée (FRA) Diplôme : Certificat de Spécialisation

National audience; Ce document se propose d'ouvrir la voie à une comparaison entre analyse coût-efficacité et analyse coûts-bénéfices, en s'appuyant sur des observations empiriques et des expérimentations réalisées dans une région à vocation principalement agricole où les risques de pollution par les nitrates sont importants : la plaine de Bièvre-Liers (Isère-France). Sur ce site, une recherche interdisciplinaire est développée depuis 1992 principalement entre économistes, agronomes et hydrologues pour évaluer le coût de différents programmes préventifs permettant de préserver la qualité de l'eau potable et pour estimer les bénéfices attendus par les usagers de l'application de tels programmes. Une première partie présente les résultats d'une analyse coût-efficacité de la préservation de la qualité de l'eau potable, à travers deux familles de solutions : des solutions curatives basées sur différents procédés industriels de traitement des nitrates de l'eau, et diverses solutions préventives impliquant une évolution des pratiques agricoles dans les systèmes de culture intensifs présentant des risques de pollution. Une seconde partie présente des propositions méthodologiques pour effectuer une analyse coûts-bénéfices appliquée à la qualité de la ressource en eau.

National audience; Cette communication présente les résultats d'une recherche interdisciplinaire, menée sur le bassin d'alimentation de la plaine de Bièvre-Liers (la Côte-Saint-André) en Isère. Ces résultats concernent : la caractérisation et la modélisation des flux d'eau et d'azote à l'échelle métrique, l'étude de la recharge de la nappe souterraine et la simulation du rapport coût-efficacité de différents programmes de réduction de la pollution azotée.

National audience; La plaine de la Bièvre-Liers, entourant le district de la Côte-Saint-André, est une zone d'agriculture intensive du nord de l'Isère. Les eaux de source et souterraines de ce bassin versant alimentent en eau potable une population d'environ 50 000 habitants. Dans l'ensemble des captages, la concentration en nitrates des eaux distribuées se situe en moyenne aux environs de 40 mg/litre. Cette concentration est donc préoccupante, d'autant que l'on constate de nombreux dépassements, ponctuels ou même permanents, du seuil de potabilité de 50 mg/litre, en particulier dans les captages qui desservent les communes les plus importantes de la zone. Dans ce contexte, un programme scientifique interdisciplinaire et pluriannuel, associant organismes de recherche, universités, collectivités et profession agricole, a été mis en place depuis 1991. Il vise à : identifier les sources de pollution induites par les pratiques culturales ; caractériser la réponse des cultures à l'irrigation et à la fertilisation et élaborer une modélisation prédictive des bilans ; proposer des scénarios agro-économiques préventifs dans une perspective d'agriculture durable ; et enfin, diagnostiquer l'évolution qualitative et quantitative de la ressource en eau souterraine sur le long terme et évaluer son coût.

Ce rapport fait état des résultats d'une recherche interdisciplinaire, menée en 1996 et 1997 sur la plaine de Bièvre-Liers (Isère). Ce site d'expérimentation et d'observation de 300 km2 recouvre une zone d'agriculture intensive sur laquelle on observe depuis une quinzaine d'années une progression continue des teneurs en nitrates dans la nappe profonde, certains captages dépassant fréquemment la norme de potabilité de 50 mg/litre. Cette recherche a impliqué douze laboratoires appartenant à diverses disciplines : hydrologie, géochimie, climatologie, chimie, physiologie végétale, microbiologie des sols, agronomie et économie. Les résultats de ce travail concernent trois volets différents d'investigation : 1. Une approche expérimentale et théorique sur la compréhension et la modélisation (dans un but prédictif) des mécanismes prépondérants des transferts d'eau, de fertilisants et d'herbicides dans le système atmosphère-plante-sol-nappe et sur l'établissement de bilans précis à l'échelle stationnelle, puis à la parcelle. 2. Une analyse de l'évolution prévisible, au niveau de l'ensemble du bassin d'alimentation, des ressources en eaux souterraines (qualité et quantité) en fonction de l'utilisation des sols, de l'évolution du climat. 3. Une recherche couplée agronomique et économique, portant sur l'expérimentation de scénarios préventifs de lutte contre cette pollution, à l'échelle de la parcelle et de l'exploitation, puis sur la simulation de programmes de préservation ou d'amélioration de la qualité de la ressource, enfin sur l'évolution prévisible de la demande en eau potable à long terme.

Cet article présente les principaux résultats de l'application de la méthode d'évaluation contingente pour l'estimation de la valeur de préservation de la qualité de la nappe phréatique d'Alsace, sur deux catégories de résidents : les usagers et les non-usagers de l'eau de la nappe. L'estimation du consentement à payer pour la préservation de la qualité de l'eau souterraine a été réalisée en utilisant deux méthodes : la méthode du référendum et la méthode de révélation ouverte. Le questionnaire a été administré de façon directe aux personnes d'un échantillon représentatif de la population alsacienne. L'article compare les résultats obtenus sur l'échantillon des usagers avec ceux observés sur l'échantillon des non-usagers de la nappe. L'intérêt de travailler avec deux populations distinctes est double : le consentement à payer des non-usagers peut s'interpréter comme une valeur de non-usage et on peut tester l'hypothèse selon laquelle le fait d'être usager de la nappe implique un consentement à payer plus élevé.

National audience

La nappe phréatique d'Alsace représente la délimitation française de la nappe du bassin rhénan, qui est la plus grande de l'Europe de l'Ouest. Une majorité de ménages alsaciens (près de 80%) bénéficie de l'eau de cette nappe. De plus la distribution de cette eau ne nécessite pas de traitement préalable sur une grande partie de la région. Le principal objectif de ce document est de comparer le consentement à payer de deux catégories de ménage dépendants de la nappe : les ménages exposés à des pollutions de la nappe et les ménages bénéficiant d'une eau de bonne qualité. On présente les principaux résultats de l'application de la méthode d'évaluation contingente à la préservation de la qualité de la nappe phréatique d'Alsace. A partir d'un échantillon représentatif de ménages interrogés directement sur dix sites différents, on a estimé les déterminants de la valeur de préservation en employant deux méthodes de paiement : la méthode du référendum et la méthode ouverte, et deux versions de questionnaires différenciées par la fiabilité du programme de préservation. Les résultats montrent que les ménages situés sur des zones polluées de la nappe ont un consentement à payer plus important pour le programme de préservation hypothétique que les ménages des zones non polluées. De plus, contrairement aux autres études, ni la fiabilité du programme hypothétique, ni la connaissance de la facture d'eau n'affectent de manière significative le consentement à payer.

Partant de l'hypothèse que la pollution de l'eau par les nitrates est un produit joint de l'agriculture intensive, cet article met en évidence que l'amélioration durable de la qualité de l'eau passe par une évolution significative des systèmes de production agricole et de l'univers technico-économique qui les a engendrés. Une première partie envisage les principes et méthodes d'une agriculture durable qui résoudrait les conflits économie-écologie en évoluant vers un nouveau paradigme technico-économique. Une seconde partie envisage les stratégies possibles et les instruments économiques disponibles pour réduire la pollution de l'eau : stratégies "d'adaptation" ou de "précaution", taxes dissuasives ou subventions incitatives. Une troisième partie, qui s'appuie sur une application à la plaine de la Bièvre-Valloire, compare l'efficacité des coûts relatifs du traitement industriel de l'eau qui privilégie le court terme et à des solutions préventives plus efficaces à long terme.

De nombreuses études ont souligné le caractère irremplaçable de la nappe phréatique d'Alsace, son intérêt écologique et les bénéfices économiques qu'il procure à ses différents utilisateurs. Dans cette communication, on a employé la méthode d'évaluation contingente pour estimer la valeur de préservation de la qualité des eaux souterraines en Alsace, à partir d'une catégorie d'usagers : les ménages. On présente l'application de la méthode contingente, suivie du détail des choix qui ont été faits pour l'élaboration du questionnaire, ainsi que la sélection des méthodes de révélation des valeurs de préservation. Dans la dernière phase, on présente les hypothèses que les auteurs ont voulu tester et les résultats obtenus sur la base des données de l'enquête contingente et de leur analyse économique.

Egalement paru dans : Document de travail ; 94-06 INRA-ESR Grenoble; National audience; A partir d'une enquête réalisée auprès des gestionnaires de 25 stations de déazotation françaises et des Agences de l'eau qui ont participé à leur financement, les auteurs mettent en évidence les avantages et les inconvénients du traitement des nitrates de l'eau potable. Comparée aux actions préventives, cette solution s'avère facile à mettre en oeuvre, efficace immédiatement et d'un coût modéré. Cependant, les modalités de sa mise en oeuvre en France conduisent à faire supporter le coût de la pollution, non pas par les pollueurs, mais par les pollués. En outre, le traitement des nitrates n'offre qu'une solution partielle et de court terme aux problèmes de pollution. Aussi la prévention s'avère-t-elle incontournable.

National audience; Partant de l'hypothèse que la pollution de l'eau par les nitrates est un produit joint de l'agriculture intensive, cette recherche met en évidence que l'amélioration durable de la qualité de l'eau passe par une évolution significative des systèmes de production agricole et de l'univers technico-économique qui les a engendrés. Une première partie, à caractère plus théorique, envisage les voies de passage possibles à une agriculture durable qui résoudrait les conflits économie-écologie en développant les formes contractuelles et décentralisées de gestion intentionnelle de l'environnement par les acteurs plutôt que par la simple application de la réforme de la PAC. Une seconde partie, à caractère plus empirique, envisage la faisabilité économique des différents types de stratégies possibles pour réduire la pollution de l'eau : stratégies "d'adaptation" privilégiant à court terme les solutions curatives ou stratégies de "précaution" centrées sur les solutions préventives plus efficaces et plus durables. La comparaison de leurs coûts respectifs (application à la plaine de la Bièvre) montre que le passage progressif des premières aux secondes n'est absolument pas établi, ce qui plaide (de préférence aux solutions pigouviennes de taxes dissuasives) en faveur de la combinaison d'instruments économiques incitatifs (redevances-subventions) et de politique de changement technique.

L'élaboration d'un instrument efficace pour réduire les pollutions azotées soulève de nombreuses questions tant du point de vue du choix de l'instrument adéquat que de celui de l'assiette et du niveau de taxation (ou de subvention). Une norme de qualité constituant l'objectif à atteindre a été fixée, mais elle ne repose pas sur une technologie existante. C'est une "norme pari" : elle spécifie les caractéristiques auxquelles doit répondre le milieu récepteur, mais n'apporte aucune indication quant aux techniques qui permettent de l'atteindre. Or, modifier les prix relatifs ne peut constituer une solution efficace que s'il existe des alternatives techniques et si le système productif ne présente pas de rigidités trop fortes et soit ainsi à même d'intégrer ces ajustements. Ce n'est pas le cas de la production céréalière. Le problème du changement technique ne doit alors pas être exclu de la réflexion et une analyse en termes de systèmes prend tout son intérêt. Ceci d'autant plus que, s'il est justifié de s'attacher aujourd'hui à obtenir une réduction des consommations d'azote, il ne faut pas pour autant se focaliser sur cet intrant. La pollution n'est pas seulement un problème de surfertilisation, c'est l'ensemble du système de culture qui est polluant. La gestion de l'azote peut être considérée comme un objectif de court terme, mais elle ne doit pas s'effectuer au détriment de l'objectif de long terme, même si celui-ci procède d'un lent processus de maturation : la gestion de systèmes techniques relativement au milieu.

Diffusion du document : INRA Laboratoire d'Etudes et de Recherches Economiques Rue de la Géraudière BP 1627 44316 Nantes Cedex (FRA) Diplôme : other; Trois objectifs ont été retenus dans ce travail de thèse qui porte sur l'évaluation contingente des actifs environnementaux : montrer l'intérêt du concept de valeur de préservation ; discuter des avantages et des limites de la méthode d'évaluation contingente ; mettre en évidence les déterminants de la valeur de préservation de la qualité des eaux souterraines en Alsace. Dans une première partie le cadre théorique de l'évaluation est précisé à travers une présentation de l'approche coût-bénéfice des actifs environnementaux, et complété par une approche critique de la valeur d'option. On a ici envisagé une extension du concept de valeur d'option statique en montrant qu'elle n'est pas dépendante de l'hypothèse de l'utilité espérée. La deuxième partie concerne l'estimation de la valeur de préservation de la qualité des eaux souterraines d'Alsace par la méthode contingente. Après une analyse des avantages et des inconvénients de la méthode contingente, l'auteur fait le choix de son application à la qualité de l'eau souterraine. Plusieurs raisons ont motivé ce choix : la nappe qui satisfait 80% de la population de la région est menacée par diverses pollutions ; l'eau superficielle a fait l'objet d'un grand nombre d'évaluations contrairement aux eaux souterraines. L'utilisation successive de deux méthodes de paiement (méthode discrète et méthode ouverte) a permis d'obtenir des estimations des disponibilités à payer moyennes convergentes : 723 F avec la méthode discrète et entre 611 et 710 F par la méthode ouverte. La localisation de l'agent interrogé par rapport à la pollution de l'eau souterraine explique de manière significative sa disponibilité à payer. Les autres variables significatives de la disponibilité pour la préservation de la qualité de la nappe sont le revenu, l'enchère du questionnaire, la fréquence de consommation de l'eau potable, l'activité professionnelle, l'avis sur les dépenses actuelles des dépenses de préservation et l'évaluation des risques futurs de pollution.

Les auteurs rendent compte des pratiques de fertilisation azotée en culture intensive dans la plaine de la Bièvre (Isère). Ils ont effectué dans le courant de l'année 1992 l'analyse d'une vingtaine d'exploitations et de la place qu'occupe la fertilisation dans leurs charges. Ils s'intéressent à l'impact possible de la mise en oeuvre de la réforme de la PAC sur les pratiques de fertilisation. Ils proposent plusieurs scénarios de modification des pratiques afin de réduire les risques de fuite des nitrates : de la fertilisation raisonnée à diverses méthodes de conduite d'intercultures "pièges à nitrates" et jusqu'à des changements de successions culturales qui rompent la monoculture de maïs en introduisant du blé ou de la luzerne.

Partant de l'hypothèse que la pollution de l'eau par les nitrates est un produit joint de l'agriculture intensive, cette recherche met en évidence que l'amélioration durable de la qualité de l'eau passe par une évolution significative des systèmes de production agricole et de l'univers technico-économique qui les a engendrés. Une première partie, à caractère plus théorique, envisage les voies de passage possibles à une agriculture durable qui résoudrait les conflits économie-écologie en développant les formes contractuelles et décentralisées de gestion intentionnelle de l'environnement par les acteurs plutôt que par la simple application de la réforme de la PAC. Une seconde partie, à caractère plus empirique, envisage la faisabilité économique des différents types de stratégies possibles pour réduire la pollution de l'eau : stratégies "d'adaptation" privilégiant à court terme les solutions curatives ou stratégies de "précaution" centrées sur les solutions préventives, plus efficaces et plus durables. La comparaison de leurs coûts respectifs (application à la plaine de la Bièvre) montre que le passage progressif des premières aux secondes n'est absolument pas établi, ce qui plaide (de préférence aux solutions pigouviennes de taxes dissuasives) en faveur de la combinaison d'instruments économiques incitatifs (redevances-subventions) et de politiques de changement technique.