Mocci, Florence, Granier, Gaëlle, Lattard, Alexia, Cenzon-Salvayre, Carine, Bartette, Titien, Bonnet, Stéphane, Dumas, Vincent, Fossati, Aura, Huguet, Céline, Lacombe, Aline, Lattard, Alexia, Centre Camille Jullian - Histoire et archéologie de la Méditerranée et de l'Afrique du Nord de la protohistoire à la fin de l'Antiquité (CCJ), Aix Marseille Université (AMU)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Anthropologie bio-culturelle, Droit, Ethique et Santé (ADES), Aix Marseille Université (AMU)-EFS ALPES MEDITERRANEE-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut des Sciences du Calcul et des Données (ISCD), Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC)-Sorbonne Université (SU), Direction Archéologie et Muséum de la ville d'Aix-en-Provence, Centre Technique Municipal RTE des Milles Aix-en-Provence, sans affiliation, Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC), and Sans affiliation
National audience; Situé à l’extrémité orientale du bassin aixois, sur le piémont méridional de la montagne Sainte Victoire, le domaine de Richeaume (Puyloubier, 13) présente de part et d’autre des eaux de la Naïsse qui le traversent, les vestiges d’une occupation pérenne depuis l’âge du Fer. Cet espace rural est caractérisé par des terres particulièrement propices à la culture de la vigne exploitée dès l’Antiquité. En effet, au cours du Ier s. de n.è., se développent une vaste villa et ses dépendances pour l’exploitation viticole du terroir jusqu’au VIe s. de n.è. en rive droite sur les terres de la Bastide de Richeaume (Richeaume I), et en rive gauche, sur celles de la Campagne de Richeaume, un espace funéraire et des dépendances à vocation agricole (Richeaume XIII et Richeaume II). Suite à une opération de sauvetage en 2004, l’espace funéraire de Richeaume XIII a fait l’objet de deux opérations programmées pluriannuelles à partir de 2007. Achevée en 2012, la fouille a livré pas moins de quarante-trois structures à vocation funéraire datées entre le Ier et le IXe s. de n.è. L’élément fondateur de cette occupation funéraire est l’édification d’un vaste monument funéraire, autour et à l’intérieur duquel s’installent des structures de crémation au cours du Haut-Empire. Cette occupation funéraire se maintiendra au cours de plusieurs siècles et témoignera des évolutions des pratiques funéraires, notamment avec l’installation au sud du monument de sépultures à inhumation tardives. L’étude du site, tant sur le terrain durant ses sept campagnes de fouille que lors de la phase de recherche actuellement en cours, est basée sur une approche pluridisciplinaire mêlant des spécialistes de tous horizons, afin de mettre en évidence la diversité et la complexité des rites funéraires.