Search

International audience; Si le monastère de Fontevraud est étudié depuis longtemps, et savamment, le réseau de ses prieurés reste insuffisamment exploré, qu’il s’agisse des établissements installés au plus près du Moûtier principal, dans la même enceinte, ou des satellites dispersés en France, en Angleterre et un peu en Espagne. En septembre 2015, un colloque a permis d’ouvrir ce dossier passionnant. Chacun des sites évoqués a été traité de façon autonome, mais l’ensemble a mis en cause la pertinence des listes tardivement établies, l’universalité du système des prieurés doubles (femmes et hommes dans deux cloîtres proches), la façon de nommer les dépendances. La recherche n’est qu’amorcée. Toutefois, les Actes ici réunis montrent que si la problématique est originale, en raison d’un gouvernement centralisé, exercé par une femme, elle est susceptible d’éclairer l’étude d’autres ordres religieux. Ainsi, interroger la terminologie et la notion de prieuré, qui au Moyen Âge central renvoie exclusivement aux personnes, prieurs et prieures, se situe au cœur de l’actualité scientifique. Introduit par un avant-propos de Jacques Dalarun, l’ouvrage aborde ensuite des sujets soulignant l’originalité du phénomène fontevriste : les questions de l’inventaire, de la genèse, voire de l’échec, des prieurés; la présentation des fonds d’archives disponibles ; une mise en perspective politique et artistique dans l’Aquitaine plantagenêt. La quatrième et plus importante partie du recueil réunit six ensembles claustraux en huit contributions. Ces monographies sont diversement argumentées en raison des conditions de l’investigation archéologique mais aussi des rythmes d’évolution des fondations; elles appellent au lancement de nouveaux chantiers et à la multiplication des enquêtes.

National audience

National audience

National audience

National audience

National audience

National audience

International audience; Au CFA de 2014 nous présentions le caveau phonocamptique de la Cathédrale de Noyon qui comporte, dans un espace souterrain réduit (15 m²), un nombre important de pots acoustiques (64). L’étude des livres liturgiques et de la documentation de la cathédrale (XVe-XVIIe siècles) ne permet pas à ce jour d’identifier le rôle et l’usage de ce caveau. Pourtant, les études archéologiques et acoustiques que nous avions présentées en 2014 montraient le soin qu’avaient pris les bâtisseurs pour élaborer cet espace : deux modèles de pots de hauteurs différentes, correspondant à deux fréquences moyennes proches d’une quarte musicale, une répartition choisie dans l’espace et un travail de maçonnerie particulièrement soigné. Afin d’en comprendre l’usage, la question est de savoir si les chantres descendaient dans le caveau et si les pots avaient un effet sur leur performance. En effet, la taille réduite de la salle permet d’envisager un effet réel et mesurable des pots, à la différence des dispositifs placés dans les voûtes. Pour ce faire, deux expériences ont été conduites. D’une part, une analyse modale de la salle a été réalisée sur environ un tiers du volume et l’effet des pots semble significatif en terme de diffusion des fréquences concernées (100 Hz - 300 Hz). D’autre part l’ensemble Gilles Binchois, dirigé par Dominique Vellard, a exécuté des œuvres du XVIe dans le caveau avec les pots bouchés puis débouchés. Les chanteurs et un public situé quant à lui à l’extérieur du caveau ont répondu à un questionnaire sur la perception du chant. La conférence présentera les premiers résultats de ces expériences.

International audience; Le projet d’aménagement des Jardins de la cathédrale au Mans a entraîné la mise en place de deux diagnostics archéologiques successifs réalisés début 2015 et à l’automne 2016, en amont des travaux sur les 2 800 m² d'emprise. Cette intervention fait suite à la fouille menée en 2014 au niveau de la place du Jet d'eau sur les parcelles attenantes à l'emprise. L'ensemble des opérations prescrites par le service régional de l'archéologie et réalisées par l'Inrap sont intrinsèquement liées ; elles permettent de renouveler grandement nos connaissances de la topographie historique de la ville. Le principal axe de recherche correspond à l'axe 9 de la programmation nationale de la recherche archéologique, en effet les travaux contribuent à mieux documenter le phénomène urbain.

National audience

National audience

National audience; Localisé dans le nord du département de la Charente, Tusson figure parmi les prieurés doubles relevant initialement du diocèse de Poitiers. L'établis­ sement est sans aucun doute l'un des plus importants de l'ordre de Fontevraud, ou au moins l'un des rares dont l'expansion ait suscité une création de paroisse dès le XIIIe siècle. Il est en revanche l'un des p.lus méconnus, tant les vestiges conservés en élévation, les archives et la documentation sont ténus. La plus ancienne représentation connue du site, le plan cadastral de 1831, témoigne de l'ampleur des destructions à l'issue de la vente révolutionnaire. Dans cet état, la perception de l'architecture repose presque essentiellement sur des investigations archéologiques. Le statut administratif des vestiges conditionne les interventions; or l'ensemble des bâtiments conventuels est actuellement partagé entre deux propriétés bénéficiant chacune de protections distinctes au titre des Monuments historiques. Les ruines de l'église des moniales et de fortifications médiévales sont privées, leur inscription résulte d'un arrêté du 16 octobre 1952. Acquis par la municipalité en 1999, les parcelles et les constructions du prieuré Saint-Jean-de-l'Habit sont inscrites par un arrêté du 22 décembre 2016. Le présent article se focalise sur le prieuré féminin pour démontrer le caractère exceptionnel de cet établissement, ses liens avec l'abbaye et les perspectives de valorisation patrimoniale.

National audience; À l'instar du renversement historique qui conduisit les fontevristes à se ranger derrière l'autorité d'une femme, le choix de consacrer une manifestation scientifique non pas à la grande maison de Fontevraud, mais à ses prieurés, moins comme signes de la réussite du chef d'ordre, par leur nombre et leur large répartition géographique, que pour eux-mêmes, était un vrai défi. Signe des temps, ce pari était doublé d'un second, celui d'associer dans une même dynamique scientifique - celle d'un colloque puis d'une publication - des contributions à première vue très disparates, tant dans leur méthode que dans leur objet, voire leur ampleur.

National audience; En proposant ce thème, j'envisageais une suite de dossiers concernant les communautés religieuses censées porter un resserrement de la pratique bénédictine, dont le plein épanouissement et l'expression architecturale sont généralement bien postérieurs à l'époque héroïque de leurs fondateurs. La place des fontevristes peut-elle être estimée par rapport à celle des cisterciens, grandmontains, tironiens, caduniens, prémontrés, chartreux ? Avant d'aligner les exemples, ne convient-il pas de s'interroger sur le concept même « d'archi­tecture d'austérité »? Outre que cette notion aurait rendu perplexes les contemporains, son principal défaut est de recouvrir des réalités et des causalités assez diverses, que l'on retrouve aujourd'hui dans les interrogations des historiens. Car il ne faut pas confondre simplicité des moyens et simplicité de l'expression, ou encore pauvreté proclamée et modestie imposée. On sait que les cisterciens se sont livrés à une forme de tromperie en payant fort cher les apparences de la sévérité. Pas de jugement de valeur ici : n'ont-ils pas engagé un pari sur l'avenir, aux fondations spirituelles subtiles? D'autres ont construit de façon minimaliste. Même dans ce cas, est-ce vraiment par défaut, parce que les moyens manquaient, ou pour exprimer le principe de hiérarchie que nécessite l'intégration dans l'Église? Dans les petits oratoires associés à des domaines de peu d'ampleur, d'une architecture sommaire, on a pu choisir ou non des programmes décoratifs de luxe. Enfin, la « sobriété ostentatoire » (Stutzmann, 2009) n'est-elle pas aussi une question de mode, « d'air du temps » ? Cette dernière hypothèse invite à se soucier tout particulièrement de la chronologie et de la succession des générations : on mesurera la différence entre les groupes ayant construit assez tôt dans le XIIe siècle et ceux, plus nombreux, qui ont connu leur apogée artistique autour de 1200 ou peu après.

National audience; Cet ouvrage est issu d'un colloque organisé les 25-26 septembre 2015 en étroite collaboration entre l'université de Poitiers (Centre d'études supérieures de civilisation médiévale) et le Centre culturel de l'Ouest installé dans l'ancienne abbaye qui assura l'accueil de la manifestation. Si le site de Fontevraud, classé au Patrimoine mondial de !'Unesco, a fait l'objet de nombreuses études tant historiques qu'architecturales ou archéo­ logiques, il n'en est pas de même de ses prieurés, beaucoup moins connus que ceux qui composent les réseaux clunisiens ou cisterciens, par exemple. La réalisation d'une thèse en archéologie soutenue en 2012 sur les prieurés fontevristes dans le diocèse de Poitiers a révélé la nécessité de multiplier les enquêtes sur ces établissements très originaux dans le paysage culturel et religieux du Moyen Âge central. Elle a montré aussi que si la problématique complexe est en partie spécifique, elle apporte en retour nombre d'éclairages susceptibles de contaminer l'étude d'autres ordres.

National audience; À l'instar du renversement historique qui conduisit les fontevristes à se ranger derrière l'autorité d'une femme, le choix de consacrer une manifestation scientifique non pas à la grande maison de Fontevraud, mais à ses prieurés, moins comme signes de la réussite du chef d'ordre, par leur nombre et leur large répartition géographique, que pour eux-mêmes, était un vrai défi. Signe des temps, ce pari était doublé d'un second, celui d'associer dans une même dynamique scientifique - celle d'un colloque puis d'une publication - des contributions à première vue très disparates, tant dans leur méthode que dans leur objet, voire leur ampleur.

National audience; Cet ouvrage est issu d'un colloque organisé les 25-26 septembre 2015 en étroite collaboration entre l'université de Poitiers (Centre d'études supérieures de civilisation médiévale) et le Centre culturel de l'Ouest installé dans l'ancienne abbaye qui assura l'accueil de la manifestation. Si le site de Fontevraud, classé au Patrimoine mondial de !'Unesco, a fait l'objet de nombreuses études tant historiques qu'architecturales ou archéo­ logiques, il n'en est pas de même de ses prieurés, beaucoup moins connus que ceux qui composent les réseaux clunisiens ou cisterciens, par exemple. La réalisation d'une thèse en archéologie soutenue en 2012 sur les prieurés fontevristes dans le diocèse de Poitiers a révélé la nécessité de multiplier les enquêtes sur ces établissements très originaux dans le paysage culturel et religieux du Moyen Âge central. Elle a montré aussi que si la problématique complexe est en partie spécifique, elle apporte en retour nombre d'éclairages susceptibles de contaminer l'étude d'autres ordres.

National audience; L'étude de ce site est encore inachevée. Cette contribution tend, à partir de Montazais, à souligner la complexité de l'analyse architecturale d'un prieuré et l'importance des moyens techniques, humains et scientifiques à mettre en œuvre pour la mener à bien. Si la démarche archéologique a permis de déterminer une vingtaine de phases d'évolution du site, l'exposé se résume volontairement aux premières, celles qui aboutissent à l'implantation durable des moniales et des religieux.

National audience; À l'instar du renversement historique qui conduisit les fontevristes à se ranger derrière l'autorité d'une femme, le choix de consacrer une manifestation scientifique non pas à la grande maison de Fontevraud, mais à ses prieurés, moins comme signes de la réussite du chef d'ordre, par leur nombre et leur large répartition géographique, que pour eux-mêmes, était un vrai défi. Signe des temps, ce pari était doublé d'un second, celui d'associer dans une même dynamique scientifique - celle d'un colloque puis d'une publication - des contributions à première vue très disparates, tant dans leur méthode que dans leur objet, voire leur ampleur.

National audience; L'implantation de La Madeleine est généralement envisagée dès la fondation de l'ordre en 1101. À la différence de Saint-Lazare ou de Saint­ Benoît toutefois, aucune charte du Grand cartulaire ne mentionne ce prieuré.

National audience; Cet ouvrage est issu d'un colloque organisé les 25-26 septembre 2015 en étroite collaboration entre l'université de Poitiers (Centre d'études supérieures de civilisation médiévale) et le Centre culturel de l'Ouest installé dans l'ancienne abbaye qui assura l'accueil de la manifestation. Si le site de Fontevraud, classé au Patrimoine mondial de !'Unesco, a fait l'objet de nombreuses études tant historiques qu'architecturales ou archéo­ logiques, il n'en est pas de même de ses prieurés, beaucoup moins connus que ceux qui composent les réseaux clunisiens ou cisterciens, par exemple. La réalisation d'une thèse en archéologie soutenue en 2012 sur les prieurés fontevristes dans le diocèse de Poitiers a révélé la nécessité de multiplier les enquêtes sur ces établissements très originaux dans le paysage culturel et religieux du Moyen Âge central. Elle a montré aussi que si la problématique complexe est en partie spécifique, elle apporte en retour nombre d'éclairages susceptibles de contaminer l'étude d'autres ordres.

National audience; À ce jour, la liste des établissements fontevristes résulte d'un dépouillement de sources réalisé par Jean-Marc Bienvenu dans le cadre d'une thèse (Bienvenu, 1980). L'auteur attribue l'appellation « prieuré » à tous les lieux pour lesquels il existe une mention de prieure ou de prieur. Le résultat est donc conditionné par une démarche privilégiant l'exhaustivité à la logique de classification. La carte et le répertoire présentés dans le second volume de Fontevraud. Histoire­ Archéologie illustrent parfaitement cette façon de considérer l'expansion de l'ordre (1994, p. 107). Répartis en France, en Angleterre et en Espagne, 128 prieurés sont identifiés comme étant des dépendances directes de l'abbaye. Le corpus obtenu apparaît disproportionné au regard des recensements antérieurs (Hermant, 1710; Besse, 1910; Cottineau, 1939). L'écart est néanmoins accepté par la communauté scientifique en raison de la somme des nouvelles connaissances apportées par l'historien. En outre, J.-M. Bienvenu a tenté de résoudre la question des différences entre les implantations monastiques en distinguant les prieurés conventuels et les prieurés simples, en l'occurrence :« des établissements tenus seulement par un prieur et quelques religieux » (Bienvenu, 1980, p. 293).

International audience

International audience

L’historiographie récente en histoire et archéologie de l’environnement tend à mettre en valeur les derniers siècles du Moyen Âge, ce dernier entendu dans la chronologie traditionnellement retenue (ve–xve siècle) comme une époque charnière dans l’anthropisation des milieux naturels. Les « forçages », pour reprendre la formule de Joëlle Burnouf, approfondissent alors ceux des époques précédentes et entraînent des modifications irréversibles de certains environnements. On assiste, à la même épo...

International audience; Au coeur du Poitou, le site de Vouneuil-sous-Biard (Vienne) s’inscrit dans un contexte riche en vestiges archéologiques depuis la haute Antiquité. Situé dans un méandre de la rivière Boivre, aux abords sud-ouest de la cité épiscopale de Poitiers, il fait partie d’un dense réseau de sanctuaires chrétiens établi entre le IVe et le VIIe siècles. Avec près de 2 500 fragments de stucs mis au jour entre 1984 et 1986, l’ensemble de Vouneuil-sous-Biard se place – par la quantité recueillie – bien au-delà des lots découverts jusqu’à présent à Bordeaux ou Saint-Denis, qui ne dépassaient pas deux ou trois cents unités. Les comparaisons opérées avec les rares stucs déjà découverts en France et à l’étranger, conduisent vers les sources italiennes de l’Antiquité tardive et notamment Ravenne. Afin de cerner la spécificité du corpus de Vouneuil, chaque élément de stuc a été étudié comme un objet archéologique susceptible de livrer des informations sur sa réalisation et sa place dans un décor complet. Grâce aux relevés dessinés, ont été pris en compte les différents états de réalisation non seulement du matériau stuc lui-même mais aussi des couches picturales et des badigeons. De même que l’étude des traces d’accrochage au dos des stucs, des éléments de fixation, des bordures des pièces, ont été autant d’indices pour comprendre les techniques et les modes de mise en oeuvre dans l’espace. C’est à partir de ces indications et du travail en relation avec l’iconographie qu’ont pu être compris progressivement la position des pièces essentielles afin de restituer ce puzzle monumental dispersé. Il est apparu ainsi des jeux d’arcatures monumentales avec personnages et plusieurs registres de décor. Situé entre Loire et Gironde, Vouneuil-sous-Biard n’a pas dû échapper, au Ve siècle, à un contexte politique marqué, entre autres, par l’opposition de familles sénatoriales et d’évêques face à l’arianisme wisigoth. Après la victoire des Francs à Vouillé en 507, il apparaissait peut-être utile de réaffirmer l’orthodoxie de la foi, à travers des représentations monumentales (prophètes ou apôtres accompagnés des signes de l’agneau et de la croix). Avec une transformation de son sens au VIIIe siècle, peu de temps avant sa disparition, par l’adjonction d’inscriptions mentionnant divers martyrs anciens, le décor de stucs de Vouneuil demeure par son nombre, sa qualité, sa datation et l’iconographie représentée un ensemble unique et majeur pour saisir le passage de l’Antiquité au haut Moyen Âge en Europe. Il démontre la permanence des traditions et devient un relais nouveau pour l’histoire des formes et celle des sociétés pré-médiévales.

Bibliogr. en fin de chapitres. Notes bibliogr. Glossaire. Publié dans la collection Archéologiques (Paris) , ISSN 1292-4180; 2009

ISBN : 2-503-51797-8. - 819 p.; International audience

ISBN : 2-503-51797-8. - 819 p.; International audience

ISBN : 2-503-51797-8. - 819 p.; International audience; Autour de la question de l'exemplarité de l'analyse d'un monument dont on ignore largement le contexte historique (les hommes, les moyens, les ambitions ...).

ISBN : 2-503-51797-8. - 819 p.; International audience; Cette communication tente d'ébaucher une enquête sur les "petites villes" dans le cadre de la civitas antique de Poitiers puis du diocèse qui lui succède. Après avoir dressé un rapide état des connaissances sur le destin des agglomérations secondaires à la fin de l'Antiquité, l'auteur croise les sources archéologiques et historiques pour analyser quelques critères contribuant à révéler les lieux centraux du haut moyen Âge. Pour finir il s'interroge sur la transmission des fonctions et les continuités topographiques au sein du réseau urbain régional.

National audience

International audience

The examination of data from a corpus of archaeological sites and textual sources, some of which have never been published before, has enabled a fresh approach to food practices on elite sites between the Loire and Garonne from the tenth to the fifteenth century. The thematic approach, from the provisioning and preparation of food to its consumption and its social and cultural significance, shows the central importance of food activities in the organisation of the residences of power and in the display of the culture and identity of the elite group. The long-term approach has made it possible to understand the transformation of food practices over a period of several centuries, linked to the evolution of lifestyles and representations of thearistocratic group, but also to economic and environmental factors. The close links between the sites and their immediate environment are thus one of the main ways of interpreting supply, although over time the role of the monetary economy and the market has become increasingly important. From the point of view of culinary history, hypotheses concerning the evolution of Aquitanian and Poitevin cuisines have also been put forward in the sense of a gradual standardisation of culinary practices, and even of tastes. The approach to a theme at the interface of the history of food and castral archaeology has finally given rise to a methodological reflection on the divergences and joint uses of written sources and archaeological data.; L’examen de données provenant d’un corpus de sites archéologiques et de sources textuelles, en partie inédits, a permis une étude à nouveaux frais des pratiques alimentaires sur les sites élitaires d’entre Loire et Garonne du dixième au quinzième siècle. L’approche thématique, de l’approvisionnement et de la préparation des aliments à leur consommation et à leur portée sociale et culturelle, montre l’importance centrale des activités alimentaires dans l’organisation des résidences du pouvoir et dans l’affichage de la culture et de l’identité du groupe élitaire. L’approche sur la longue durée a permis de saisir des phénomènes de transformation des pratiques alimentaires sur une durée de plusieurs siècles, liés à l’évolutiondes modes de vie et des représentations du groupe aristocratique, mais aussi à des facteurs économiques et environnementaux. Les liens étroits entre les sites et leur environnement immédiat sont ainsi l’une des principales grilles de lecture de l’approvisionnement, bien qu’avec le temps, la place de l’économie monétaire et du marché se fasse de plus en plus prégnante. Du point de vue de l’histoire culinaire, des hypothèses concernant l’évolution des cuisines aquitaines et poitevines ont également pu être avancées dans le sens d’une progressive uniformisation des pratiques culinaires, voire des goûts. L’approche d’un thème à l’interface de l’histoire de l’alimentation et de l’archéologie castrale a finalement donné lieu une réflexion méthodologique sur les divergences et les usages conjoints des sources écrites et des données archéologiques.

Dès la préhistoire, le bois de cerf a été utilisé pour la réalisation de petits objets. Au Xe siècle on le trouve sous forme de petits objets réservés aux hautes sociétés avec une forte symbolique. Structure osseuse paire appartenant exclusivement aux espèces de cervidés, le bois se distingue des autres matières osseuses par sa nature caduque et par une ramification plus ou moins importante

International audience

International audience

International audience; The study of medieval and modern food ways is founded on the careful interpretation of recipe books since its beginnings as a scientific field of research. However, other methods have emerged over the years, often inspired from disciplines such as medieval archaeology, as well as historical re-enacting of medieval techniques. First of all, the archaeology of material culture has been developing new approaches based on experimental methods. Following that trend, Aurélie Chantran has been conducting researches on medieval cooking for several years. Based on copies of medieval potteries and controlled experimental conditions, her work contributed to characterize physical transformations of food associated to boiling, frying or grilling. Associations between observed cooking traces and stigmata recorded on archaeological material have been made possible, opening the way for a technical and cultural analysis of medieval cookware. Fabian Müllers’ researches have been led in the experimental field as well. An experienced historical cook, Fabian has been leading re-enactments of various medieval recipes for years, basing his experiences on data extracted both from medievalrecipe books and archaeological researches. His work has led himself to comparative studies of various medieval methods of cooking in terms of performance and energy use. Following more traditional field and archive-based methods, Charles Viaut interests himself in cooking structures and remains in medieval elite sites as well as recipe mentions out of cookery books. Parallel interpretation of archaeological data and medieval domestic accounts have led him to an approach of medieval cooking in its archaeological context and in a long-term perspective. Development of parallel methods and theories give way, from these researchers’ point of view, to a more comprehensive and concrete approach of medieval foodways.

International audience; Culinary books are often considered as the only historical source for medieval and modern recipes, which is true in most cases. Practical uses of recipes in actual domestic contexts are however not as well documented due to the lack of historical sources and insights into the reality of everyday life of castles and elite households from the late Middle Ages. A doctoral work focused on food and culinary techniques in medieval castles of north Aquitaine (western France) gave us the opportunity of studying various fifteenth-century household and kitchen accounts from several sites, among which the until now unpublished accounts from the castles of Pons and Thouars (Nouvelle-Aquitaine) stand apart due to their length and detail level. The careful and exhaustive study of these written records gave us not only the expected information about domestic supply but also various insights into culinary recipes in use in these castle kitchens from the later Middle Ages. Comparison with various French recipe books from the 12 th to the 15 th century allows us to enlighten the culinary influences and preferences in these Aquitanian lordly courts as well as the diffusion of recipes outside of centres of culinaryinfluence such as Northern France. These documents ask, in a much larger scale, the question of the diffusion and concrete use of culinary recipes outside of their geographical cradles, and of their value as significant objects in a context of uniformization of aristocratic cultures at the end of the Middle Ages.

International audience

International audience; The archaeological and historical study of the supply of medieval castles in the north of Aquitaine allows us to put into perspective the food dominance, marked by a privileged consumption of certain cereals and a highly carnivorous diet. A long period of time is needed to grasp the general trends in food consumption, particularly in terms of meat and fish consumption. The acquisition of food also underwent significant changes, with a more marked recourse to the purchase of food products at the end of the Middle Ages, a time when documents allow a detailed approach to the material and economic context of food. As for the question of the conservation and storage of food, a field of research still in the making, it is based on the results of both sedimentary archaeology and building archaeology.; L’étude archéologique et historique de l’approvisionnement des châteaux médiévaux du nord de l’Aquitaine permet de mettre en perspective les dominantes alimentaires, marquées par une consommation privilégiée de certaines céréales et une alimentation fortement carnée. La longue durée est nécessaire pour saisir les évolutions générales, notamment sur le plan de la consommation de viande et de poisson. L’acquisition des denrées connaît également des évolutions non négligeables, avec un recours à l’achat des produits alimentaires plus marqué à la fin du Moyen Âge, époque à laquelle les documents permettent une approche fine du contexte matériel et économique. Quant à la question de la conservation et du stockage des aliments, champ de recherche encore en devenir, elle s’appuie aussi bien sur les résultats de l’archéologie sédimentaire que de l’archéologie des élévations.

International audience

International audience

National audience; Le château ou l’habitat élitaire médiéval, même fortifié, est avant tout le lieu de vie et de travail de diverses catégories sociales, du seigneur au simple travailleur. C’est aussi le cœur d’un domaine agricole, où l’on stocke le produit des récoltes : produit des réserves seigneuriales et rentes en nature issues des récoltes paysannes. Les châteaux impulsent également la mise en valeur ou la protection des espaces naturels non-cultivés, pour d’autres activités comme la chasse. Ces trois dimensions ont été prises en compte dans l’étude croisée des sources archéologiques et écrites concernant l’alimentation dans un corpus de châteaux du second Moyen Âge dans le nord de l’Aquitaine (Poitou, Limousin, Saintonge, Angoumois, Périgord, Bordelais). Il est possible, en adoptant une réflexion interdisciplinaire, de penser l’approvisionnement de ces sites en relation avec leur environnement proche ou lointain : quelles productions agricoles sont privilégiées pour leur approvisionnement ? Quels milieux naturels sont mis à contribution ? Comment les occupants du château interagissent-ils avec son environnement immédiat ou plus lointain, notamment par le biais des aménagements du milieu ? Enfin, à quelles échelles s’organise l’approvisionnement d’un site castral ? Autant de questions qu’il est possible d’aborder au sein d’une sélection de quelques sites occupés au cours d’une longue période de six siècles ; l’approche de l’approvisionnement des châteaux médiévaux aquitains nécessite un dialogue entre l’histoire générale de l’alimentation et celle de l’environnement, et, déjà, entre l’échelle locale et l’horizon lointain.

The mission of prospection/inventory and preliminary study of the buildings carried out in September and October 2019 made it possible to produce a mapping and to provide elements of dating and context on the heritage built in the classical period (14th-18th century) on the island of Ngazidja, which could be used to be classified with UNESCO under the "Historical Sultanates of the Comoros". The purpose of this preliminary mission was to better define the various studies to be carried out on the scientific level for a better knowledge of these sites.; La mission de prospection/inventaire et étude préliminaire du bâti menée en septembre et octobre 2019 a permis de réaliser une cartographieet d’apporter des éléments de datation et de contexte sur le patrimoine bâti d’époque classique (XIVe-XVIIIe siècle) de l’île de Ngazidja susceptible defaire l’objet d’un classement auprès de l’UNESCO au titre des «Sultanats Historiques des Comores». Cette mission préliminaire avait pour but de mieux définir les différentes études à mener sur le plan scientifique pour une meilleure connaissance de ces sites.