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La contribution, qui s'interesse a l'enseignement du vocabulaire au cycle 3 de l'ecole elementaire, a pour ambition en interrogeant a la fois des pratiques, des discours relatifs a ces pratiques et des productions ecrites d'eleves de mettre au jour plusieurs conceptions : un premier ensemble de conceptions qui sous-tendent les choix didactiques operes en matiere lexicale par trois enseignants de CM2 dans deux sequences d'enseignement en histoire et en litterature ; un second ensemble de conceptions qui forment les soubassements des premieres et definissent par consequent un arriere-plan epistemologique. L'hypothese que nous defendons est la suivante. L'idee de "mot juste", qui constitue le prisme d'analyse retenu, peut etre consideree comme une possible cle de comprehension : l'idee que nous avons qualifiee de "revelateur" permet de rendre compte de dynamiques conceptuelles et permet par la-meme de pointer des aspects problematiques dans l'enseignement du vocabulaire. Dans les sources etudiees, un enseignement du "mot juste" semble en effet prevaloir sur un enseignement de l'emploi du "mot juste". Aussi l'idee de "mot juste" se presente-t-elle comme le lieu de tensions et de paradoxes : d'un cote notamment, enseigner un vocabulaire identifie en accordant une large place aux considerations semantiques, attendre de la part de l'eleve l'emploi du "mot juste" ; de l'autre, ne pas expliciter aupres de lui des variables susceptibles d'etre a l'oeuvre dans l'emploi des mots, telles que des considerations d'ordre styntagmatique, discursif ou bien textuel. La contribution invite donc au developpement de la reflexion didactique en ce qui concerne l'emploi des mots.