As it comes to an end, the Second World War reveals the human disaster that the conflict is going to leave behind (Jean-Pierre Rioux, 1980). Everything must be rebuilt : bodies, minds, and the whole country. Logically, the years following the immediate after-war period experience a “health highlight” (Didier Nourrisson, 2002). In a society in which the classification of disabilities, in a logical order that opposes the normal to the pathological, the Direction Générale de l’Education Physique et des Sports (DGEPS) institute “aptitude groups” that will last for several decades. The pupils, after a meticulous summary of some of their body measurements and physical displays, are thus classified into a group where they will be taught a kind of physical education (PE), considered as the most appropriate to their needs. The goal of my studies is to highlight how, in the concept and the facts, pupils considered as “weak” physically speaking will be taken care of by the School and especially how the actors of the PE system will get together to make a cultural offer, mostly unprecedented. Through this period, the word vulnerability doesn’t concern the same group. Indeed, pupils who are vulnerable can be classified by the actors of the school institution in different ways, according to the period chosen : deficient, unfit, disabled or exempted. By that, the vocabulary chosen tells us about the vision and the representations of childhood and adolescence in accordance with what belongs to the norm or the nonstandard. What innovations are Physical Education teachers going to choose to promote a low-limit physical culture from the Second World War ? During the second half of the 20th century, how is the control of the bodies “operated” (Michel Foucault, 1975), as far as weak or disabled pupils are concerned ? Upon which medical “normality” do the actors of the time base their ideas to lead the pupils toward “good” health (physical and psychological), according to precise criteria. In the school of aptitudes, the fact that pupils that could not follow the traditional physical education course had a balanced treatment (or not) raises the issue of a symbolic and/or explicit violence. In order to build my research, I will use archive papers about physical education and physical reeducation. That is to say the “Archives nationales” from Pierrefitte-sur-Seine and Fontainebleau (when the site will open again), the “Archives du musée du sport” (located in Nice) and the archive papers from the “Musée de l’éducation” (in Rouen). From a smaller-scale point of view, the Archives from the Alsace region (department, Hospitals of Strasbourg, etc) would allow me to better understand the question of Physical Education for the young disabled at a more local scale., En s'achevant, la Seconde Guerre mondiale révèle le désastre humain qu'elle va laisser derrière elle (Jean-Pierre Rioux, 1980). En effet, tout est à reconstruire : le pays, les corps, les esprits. Logiquement, les années suivant l’immédiat après guerre connaissent un « temps fort de santé » (Didier Nourrisson, 2002). Dans une société où se multiplient les classifications des déficiences dans une logique opposant le normal au pathologique, la Direction Générale de l’Éducation Physique et des Sports (DGEPS) institue les « groupes d'aptitudes » qui perdureront après plusieurs décennies. Les élèves, après un relevé minutieux de certaines mensurations corporelles et de leurs performances physiques, sont ainsi classés dans un groupe où leur sera dispensée une éducation corporelle jugée adéquate à leurs besoins. Mon objet d'étude a pour but de mettre en lumière comment, dans les conceptions et les pratiques, les publics scolaires considérés comme « vulnérables » corporellement vont être pris en charge par l’Ecole et plus particulièrement comment les acteurs de l'éducation physique (EP) vont se mobiliser pour proposer une offre culturelle le plus souvent inédite. Au cours de cette période, la vulnérabilité ne désigne pas un groupe uniforme. En effet, l’élève vulnérable peut être qualifié par les acteurs de l’institution scolaire de différentes manières en fonction de la période considérée : déficient, inapte, handicapé ou encore dispensé. Par là, le vocabulaire choisi nous renseigne sur la vision et les représentations de l’enfance et de l’adolescence en fonction de ce qui relève de la norme ou du hors norme. Quelles innovations les enseignants d'EPS vont-ils entreprendre pour promouvoir chez ces élèves une culture corporelle plancher depuis la Seconde Guerre mondiale ? Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, comment s'opérationnalise le contrôle des corps (Michel Foucault, 1975) des élèves fragiles et/ou en situation de handicaps ? Sur quelle(s) normalité(s) médicale(s) se fondent les acteurs de l'époque pour orienter les élèves vers une « bonne » santé (physique et psychique) en fonction de critères précis ? Dans l'école des aptitudes, le traitement différencié (ou non) des élèves ne pouvant pas suivre l’EP traditionnellement dispensée ne s’accompagne-t-il pas d’une forme de violence symbolique et/ou explicite ? Pour construire cette recherche, je vais utiliser des archives concernant l’éducation physique et la rééducation physique. Ainsi, les Archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine et de Fontainebleau (quand le site rouvrira), les Archives du musée du sport (Nice) et celles du musée de l’éducation (Rouen) seront consultées. A une plus petite échelle, les Archives de la région alsacienne (départementales, hôpital de Strasbourg, etc.) me permettraient d’appréhender la question de l’EP des jeunes déficients à une échelle plus locale.