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International audience; The territories of innovation are today important players in globalization that are in constant competition and seek to promote their competitiveness and attractiveness through the implementation of urban communication plans. This article aims to question the communication practices of these territories, especially in the light of the model of Silicon Valley they all refer to. Through the examples of Bangalore, Sophia-Antipolis and the Silicon Sentier, we will see how urban communication impacts innovation projects by trying to make them more attractive, even if it means ignoring a certain number of problems and difficulties that these territories may encounter, and how urban communication becomes constitutive of the development operation as a producer of an image and a speech that will enhance it as well as draw goals to achieve.; Les territoires de l’innovation sont aujourd’hui des acteurs importants de la mondialisation qui sont en perpétuelle concurrence et cherchent à faire valoir leur compétitivité et leur attractivité à travers la mise en place de plans de communication urbaine. Cet article a pour but d’interroger les pratiques de communications de ces territoires, notamment à la lumière du modèle de la Silicon Valley auxquels ils se réfèrent tous. À travers les exemples de Bangalore, Sophia-Antipolis et du Silicon Sentier, nous verrons ainsi comment la communication urbaine impacte les projets de territoires de l’innovation en tentant de les rendre toujours plus attractifs, quitte à occulter un certain nombre de problèmes et de difficultés que ces territoires peuvent rencontrer, et comment la communication urbaine devient constitutive de l’opération d’aménagement productrice d’une image et d’un discours qui vont la valoriser tout autant que dessiner des objectifs à atteindre.

International audience; Dans le cadre de la mondialisation et de la concurrence internationale que se livrent les États, les régions et les métropoles, l’aménagement des territoires de l’innovation et leur compétitivité sont devenus des enjeux stratégiques du développement local. Sophia-Antipolis, premier technopôle d’Europe est une bonne illustration des différents types de stratégies que les responsables territoriaux ont menés et mènent encore pour résister aux crises économiques et technologiques de ces quarante dernières années. Nous analyserons ici les différentes opérations d’aménagement et politiques mises en place depuis la création du technopôle en 1969 pour favoriser son dynamisme, son attractivité et sa capacité d’ancrage territorial. Nous verrons que, si le milieu innovateur local et ses réseaux ont toujours été encouragés par les institutions, ce sont la qualité du cadre et les conditions de vie sophipolitaines qui ont été déterminantes dans la pérennisation du technopôle et la rétention de ses actifs à haute valeur ajoutée quand certaines entreprises internationales emblématiques ont quitté Sophia-Antipolis. Nous étudierons enfin les politiques actuelles entreprises pour valoriser ce « cadre de vie idéal pour la vie des cadres » et ne pas le laisser se banaliser dans un contexte international hautement concurrentiel en matière de localisation des activités et et des emplois de haute technologie.

Les territoires de l’innovation sont au cœur de la croissance économique capitaliste et, partout dans le monde, des moteurs importants des politiques de développement local. La Silicon Valley, Bangalore ou Sophia-Antipolis sont présentées comme de formidables réussites économiques à reproduire, mais leurs succès à un coût social, urbain et environnemental. Ce chapitre analyse ces derniers impacts afin de mettre en perspective les stratégies des pouvoirs publiques basées sur la concentration territoriale des activités de haute technologie et des activités créatives.

Depuis son aménagement ex nihilo, le système productif de Sophia-Antipolis n’a pas atteint véritablement l’objectif qui lui était fixé d’instaurer un effet cluster générateur d’innovation. En revanche, la qualité du cadre de vie local associée aux aménités urbaines, a engendré une importante capacité de rétention territoriale de la force de travail et des établissements de haute technologie. L’article analyse cette « qualité » du territoire qui reste au cœur du projet technopolitain mais n’apparaît plus aujourd’hui suffisante. Cela conduit à questionner l’évolution des pratiques de localisation de ces acteurs technopolitains ainsi que la pertinence du changement d’échelle des politiques publiques avec, notamment, la mise en place du label métropole French Tech. Since it was settled ,“ex nihilo” Sophia Antipolis productive system didn’t reach the objective to generate a cluster effect producing innovation. In another way, the quality of the local frame of the way of life associated to urban amenities generated a great ability to retain the labour force and high technology enterprises. The article analyses this “quality” of the territory that remains the core of the technopolitan project but which appears insufficient today. This leads to question the evolution of the practice of these technopolitan actors in their location and the relevance of changing the scale of public policy, including, the label “metropolis french tech”. Ya desde el momento en que experimentó el proceso de planificación ex nihilo, el sistema de producción de Sophia-Antipolis no ha logrado alcanzar realmente los objetivos propuestos: a saber, la implantación de un efecto cluster generador de innovación. Sin embargo, la calidad de vida local asociada a los servicios urbanos ha engendrado una capacidad de retención de la fuerza laboral considerable, un fenómeno que se extiende a las entidades de alta tecnología. Este trabajo analiza esta « calidad » del territorio que permanece, aunque se considere insuficiente, como elemento esencial del polo tecnológico. Esto nos lleva a poner en tela de juicio la evolución de las prácticas de localización de estos actores « tecnopolitanos » al igual que la pertinencia del cambio de escala de las políticas públicas con la puesta en marcha de la etiqueta metropolitano French Tech.

International audience; [Can the development policy of the French territory, the twenty-first century, rely on the same diagnosis as at its founding in the mid-twentieth century? The analysis of the evolution of key indicators, such as population growth and densities of population by the departments of metropolitan France and overseas, highlights how the answer to this question can only be negative.]; La politique d’aménagement du territoire français peut-elle, au XXIe siècle, s’appuyer sur le même diagnostic que lors de sa fondation au milieu du XXe siècle ? L’analyse de l’évolution d’indicateurs essentiels, comme l’accroissement démographique et les densités de population selon les départements de France métropolitaine et d’outre-mer, met en évidence combien la réponse à cette question ne peut être que négative.

International audience; [Can the development policy of the French territory, the twenty-first century, rely on the same diagnosis as at its founding in the mid-twentieth century? The analysis of the evolution of key indicators, such as population growth and densities of population by the departments of metropolitan France and overseas, highlights how the answer to this question can only be negative.]; La politique d’aménagement du territoire français peut-elle, au XXIe siècle, s’appuyer sur le même diagnostic que lors de sa fondation au milieu du XXe siècle ? L’analyse de l’évolution d’indicateurs essentiels, comme l’accroissement démographique et les densités de population selon les départements de France métropolitaine et d’outre-mer, met en évidence combien la réponse à cette question ne peut être que négative.