Adjiman, Rémi, Adjiman, Rémi, Perception, Représentations, Image, Son, Musique (PRISM), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Aix Marseille Université (AMU)-Ecole supérieure d'Art d'Aix en Provence (ESA AIX), Aix-Marseille Université (AMU), Sylvie Leleu-Merviel, and Aix Marseille Université (AMU)-Ecole supérieure d'Art d'Aix en Provence (ESA AIX)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Our research is interested in an original object of study: cinematic soundscapes. Intuitively, the expression "soundscape" of a film or a moment in a film can readily express an overall sensation brought together by all the elements of the soundtrack. It would then be like an atmosphere which, through sound, would create a particular climate, penetrate images, invade the film and become present in the mind of the viewer. But in the case which concerns us, the atmosphere, even if it maintains certain links with the common sense of a feeling and an overall impression (as described above), is to be considered differently. The sound environment that concerns our research work is less difficult to define ; it's more simply one of the four elements of the soundtrack. In fact, in the sound of a film, the atmosphere is combined with voices, music and noise. This typology is justified from a semiological point of view. The voices, words or dialogues carry the discourse, the language, the digital dimension of communication but also its analog dimension through intonations. The music, composed from Danhauser's music theory or written as concrete music, even if it is not possible to specify all its functions in a few words expresses movement, marks social, ethnic, geographical environments (for example Japan), cultural or historical (for example a medieval ages), it reveals the emotions of the characters and guides the viewer in the narrative biases of the film. Noises are generally salient sounds, often synchronous with the image, which are inserted into the story to mark an event or an action.The atmospheres, unlike other sounds, are not noticeable and are not intrusive. They don't try to be prominent or catch the ear, but stay in the background. They envelop the viewer and give them the feeling of being anchored in an environment. Because, "much more than the sight which exteriorizes and distances the decor, hearing is really the sense by which the bodily immersion is felt in the ambient environment".Claude Bailblé qualifies the ambient sounds as “heard” sounds rather than “listened” sounds, because the omnidirectional ear, alerted by close events is especially sensitive to changes, to minute modifications of the sound data, while it tends to eliminate stable, permanent or immobile sounds from consciousness ”., Notre recherche s’intéresse à un objet d’étude original : les ambiances sonores cinématographiques.Intuitivement, l’expression « ambiance sonore » d’un film ou d’un moment d’un film peut volontiers exprimer une sensation globale apportée conjointement par l’ensemble des éléments de la bande sonore. Ce serait alors comme une atmosphère qui par le sonore créerait un climat particulier, pénétrerait les images, envahirait le film et deviendrait présente à l’esprit du spectateur. Mais dans le cas qui nous concerne, l’ambiance, même si elle entretient des liens certains avec le sens commun d’un ressenti et d’une impression d’ensemble (comme décrit ci-dessus), est à considérer différemment. L’ambiance sonore qui concerne nos travaux de recherche est moins difficile à cerner et à circonscrire ; elle est plus simplement l’un des quatre éléments constitutifs de la bande sonore. En effet, dans le son d’un film l’ambiance est mise en association avec les voix, les musiques et les bruits. Cette typologie se justifie d’un point de vue sémiologique. Les voix, paroles ou dialogues portent le discours, le langage, la dimension digitale de la communication mais également sa dimension analogique par le biais des intonations. La musique, composée à partir du solfège de Danhauser ou écrite comme une musique concrète, même s’il n’est pas possible d’en préciser toutes les fonctions en quelques mots exprime le mouvement, marque les environnements sociaux, ethniques, géographiques (par exemple le Japon), culturels ou historiques (par exemple une époque médiévale), elle révèle les émotions des personnages et oriente le spectateur dans les partis pris narratifs du film. Les bruits sont des sons généralement saillants, souvent synchrones avec l’image, qui s’insèrent dans le récit pour marquer un événement ou une action.Les ambiances, contrairement aux autres sons, ne se remarquent pas et ne sont pas intrusives. Elles n’essayent pas d’être proéminentes ni d’attirer l’oreille, mais restent en arrière-plan. Elles enveloppent le spectateur et lui apportent le sentiment d’un ancrage dans un environnement. Car, « beaucoup plus que la vue qui extériorise et distancie le décor, l’ouïe est vraiment le sens par lequel est ressentie la plongée corporelle dans le milieu ambiant » . Claude Bailblé qualifie les sons d’ambiance de sons « entendus » plutôt que de sons « écoutés », car l’oreille omnidirectionnelle, alertée par les événements rapprochés est spécialement sensible aux changements, aux modifications infimes du donné sonore, tandis qu’elle tend à éliminer de la conscience les sons stables, permanents ou immobiles » .