1. Alimentation hivernale des brebis laitières : intérêt de la mise en lots
- Author
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Philippe Guillouet, François Bocquier, Francis Barillet, Revues Inra, Import, Laboratoire de recherches sur la sous-nutrition des ruminants, Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Domaine expérimental de La Fage (LA FAGE), and Station d'Amélioration Génétique des Animaux (SAGA)
- Subjects
[SDV.SA]Life Sciences [q-bio]/Agricultural sciences ,2. Zero hunger ,contrôle de performance ,040301 veterinary sciences ,variabilité individuelle ,0402 animal and dairy science ,système d'élevage ,mise en lot ,stade physiologique ,04 agricultural and veterinary sciences ,distributeur automatique ,Biology ,élevage ovin ,variation des besoins ,040201 dairy & animal science ,brebis laitière ,Agricultural sciences ,0403 veterinary science ,[SDV.SA.SPA]Life Sciences [q-bio]/Agricultural sciences/Animal production studies ,[SDV.SA.SPA] Life Sciences [q-bio]/Agricultural sciences/Animal production studies ,Sciences agricoles ,alimentation hivernale ,ComputingMilieux_MISCELLANEOUS - Abstract
In large flocks of dairy ewes, classical concepts of animal feeding can no longer be applied because of the increasing variability of performances. Simplified feeding practices by means of generalised group-feeding rarely impair animal health and apparent productivity because many physiological regulations permit each animal to adapt to imperfect nutrient supply (either excess or deficit). However, in these conditions, predictions of ewe’s performances are almost impossible since animal responses to such a variation in nutrient balance is mostly unknown. In this paper, main production factors accounting for the variability of requirements are described and their usefulness is discussed with respect to the efficiency of allocation criteria into smaller sized group-feeding. In a trial, two identical small flocks of 96 ewes were either conducted together (Mixed) or separated in two groups according to milk yield (Separated-High n = 48 and Separated-Low n = 48). Within each group the feeding objective was to supply concentrates in order to satisfy 85 % of the ewes, with forages available ad libitum. After 100 days, for each of the two treatments ments (Mixed vs Separated), mean consumptions were very close and mean milk yield were non significantly different (resp. 171 vs 1751/100 d). Concentrate distribution could have been decreased in Separated-Low group to earn concentrate. That’s what was done in an on farm trial without control of forage intake. Comparison was made between a group (n = 67 ewes) receiving classical amounts of concentrate (Classical) while the other group was divided in four sub-groups receiving adjusted amounts of concentrates according to their milk yield by means of an electronic feeder. On the whole experimental period, mean milk yield were the same (Classical 284.6 1/180 d vs Adjusted 282.2 U180 d), with a difference of 51 kg concentrate less per ewe for adjusted treatments. The future of such techniques, in order to increase nutrient efficiency and performance of dairy ewes, will depend on the development of electronic recognition devices (individual feeding, electronic gates) and automated measurements (milk control, body weight)., Les techniques simplifiées d’alimentation collective mettent rarement en péril la santé des brebis ou leur productivité apparente, car de nombreuses régulations physiologiques leur permettent de s’adapter aux excès ou aux déficits alimentaires. Mais elles conduisent à un gaspillage d’aliments concentrés ou à une baisse des productions selon le niveau initial de performance de chaque brebis. La mise en lots des animaux en fonction de leurs besoins alimentaires est un moyen de mieux ajuster les apports alimentaires aux performances de production attendues. Les principaux facteurs de variation des besoins sont décrits et leur intérêt comme critère pour la constitution de lots homogènes est discuté. Deux essais de mise en lots ont été réalisés. Le premier comparait deux troupeaux de performances moyennes identiques, l’un dans lequel les brebis étaient conduites ensemble (Mélangées, n = 96), l’autre dans lequel les brebis étaient réparties en deux lots selon leur production laitière (Séparées-Bas, n = 48 et Séparées-Haut, n = 48). Au sein de chaque groupe les apports en concentrés ont été ajustés pour satisfaire les besoins de 85 % des brebis, les fourrages étant distribués à volonté. Après 100 jours d’essai les consommations totales de fourrages et de concentrés ont été identiques ainsi que les productions laitières moyennes (Mélangées : 171 vs Séparées : 1751/100 j). Pour économiser des concentrés, il aurait fallu diminuer plus fortement les apports aux brebis du lot Bas. C’est ce que nous avons fait dans un deuxième essai où les apports de concentrés ont été soit identiques pour toutes les brebis (conduite classique, n = 67), soit ajustés selon la production laitière, grâce à un distributeur automatique de concentré. Sur la période expérimentale, les productions laitières moyennes ont été identiques (Classique : 284,61/180 j vs Ajusté : 282,21/180 j), avec une distribution plus faible de concentré de 51 kg par brebis lorsque les apports sont ajustés. Les perspectives d’utilisation de telles techniques d’alimentation en lot dépendront des développements de l’identification électronique et de l’automatisation du contrôle de performances.
- Published
- 1995
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