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International audience; Acheter des terres pour assurer la protection de l’environnement, y installer des agriculteurs, établir des conventions d’usages avec ces agriculteurs; tel est le programme que portent des organismes de protection de l’environnement et des collectivités locales en matière de gestion des espaces naturels sensibles. Ce programme ambitieux a été amorcé par l’État dans les années 1970 et a été ensuite relayé par différents organismes locaux qui se chargent dorénavant de le mettre en œuvre. La volonté de croiser les enjeux environnementaux, agricoles et de développement territorial bouscule les cadres établis et suppose la mise au point de dispositifs expérimentaux. La multiplicité des expériences structure petit à petit un modèle innovant à partir duquel la préservation du foncier naturel et la mise en œuvre d’activités agricoles sont de plus en plus indissociables. Pour autant, les modalités d’acquisition du foncier et de la gestion agricole des espaces naturels sont sans cesse adaptées, en fonction des réalités locales.

International audience; L’étude traite du rôle joué par la négociation dans les procédures d’aménagement, en ciblant des types d’innovations contractuelles particulières, puisqu’elles font intervenir les représentants de la profession agricole (syndicats et chambres d’Agriculture). Les contrats étudiés renvoient à deux contextes de négo-ciation différents, accords « généralistes » avec les services de l’État et accords « spécifiques » conclus direc te ment avec les aménageurs concernés. Le texte traite des principaux enjeux de ces négociations : comment évaluer la perte de revenu des agriculteurs ? comment prendre en compte la pression foncière dans les aires urbaines ? comment indemniser les autres conséquences économiques subies par l’exploitant ? Cette étude, basée sur l’analyse de documents contractuels, vise à rendre compte de la diversité des innovations locales dans plusieurs départements. Le texte met en évidence que l’innovation en matière de négociation collective se traduit par un renouvellement de la gouvernance par l’inclusion de nouveaux acteurs. Il souligne également l’impact des accords conclus avec des aménageurs sur les conventions de portée plus générale.