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Les Lignères constituent un site de référence pour le Bassin parisien par la mise au jour d'un bâtiment Néolithique récent. Sa localisation en fond de vallée de Marne fait écho à plusieurs sites comme ceux de Maisons-Alfort ou Ivry-sur-Seine.L'architecture du bâtiment de 28 m de long pour une largeur de 4,50 m est constituée de deux parois et de quatre poteaux centraux. Deux aménagements quadrangulaires s'intercalent dans cette architecture. L'avant est protégé par une ante, tandis que l'arrière est aménagé en pan coupé.La céramique appartient aux productions de la vallée de la Marne. L'assemblage lithique des Lignères est apparenté aux sites du bassin aval de la Marne. L'approvisionnement siliceux est majoritairement le gîte le plus proche. Le débitage d'éclats est dominant avec un nombre de nucléus conséquent. C'est une production locale. Deux types de produits laminaires ont été identifiés : les lames avec une dimension moyenne en percussion indirecte et les grandes lames détachées au percuteur de pierre.Les rares ossements animaux donnent un aperçu de la consommation domestique. Les bovins et les porcs sont à part égale autour de 40% pour les deux espèces, les caprinés, avec moins de 10 % des restes sont loin derrière. La sous-représentation des caprinés semble la seule constante de la vallée de la Marne.Quelques éléments de parure ont été mis au jour, ainsi que quatre outils en os. Des abraseurs en grès possèdent une rainure longitudinale centrale. L'analyse archéobotanique indique la culture du blé amidonnier, du blé nu et du lin. La rareté des plantes adventices ne permet pas d'appréhender le système agraire. Les taxons ligneux les plus importants sont le chêne et les Rosaceae.L'acquisition des ressources ligneuses répondait probablement à une chaîne opératoire complexe, dépendant à la fois de la biomasse disponible et des choix humains comme la localisation et le mode de gestion des zones de collecte du bois de feu.Une sépulture a été mise au jour au nord-est du bâtiment néolithique. Le sujet repose sur le côté droit, en position fœtale et contient les restes d'un sujet d'environ 15-19 ans de sexe indéterminé. Une alène en alliage cuivreux et quelques perles en ambre ont été retrouvées sous le crâne et le bras gauche. La disposition de l'alène ressemble en tout point à une sépulture découverte en Lorraine datée du Campaniforme. Néanmoins, l'analyse radiocarbone semble réfuter cette datation en la situant au Bronze ancien.Cette ambivalence ne peut actuellement être résolue.Enfin, l'occupation gauloise semble s'inscrire dans un parcellaire agro-pastoral dont les extensions nous échappent. Elle est rattachée à la transition de La Tène C2-D1 et est caractérisé par un ensemble fossoyé et des plans de bâtiments incomplets.

Cette opération a permis de mettre au jour des structures archéologiques en creux variées (fosses, habitat sur poteaux et fossés), réparties sur deux zones principales. L'analyse du mobilier céramique issu des sondages a permis de déterminer une occupation attribuable au Hallstatt final ou à La Tène ancienne. L'homogénéité du type de structures ainsi que leur distribution suggèrent l'existence d'un site d'habitat, à mettre en relation avec les indices similaires découverts en 2006 sur la parcelle voisine du "Clos Girard" (Chessy).