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Cette opération a permis d’identifier des structures isolées relevant de plusieurs occupations concernant le Néolithique moyen, le Néolithique récent, le Bronze final et l’époque moderne. Ces occupations sont de nature très différente. Pour le Néolithique moyen, il s’agit de l’équivalent d’une occupation en grotte localisée entre deux escarpements affrontés entièrement colmatés et donc invisibles dans la topographie actuelle. Les parois se rejoignent pour se terminer en pointe vers le sud-est. Elles présentent une morphologie en surplomb et accueillent notamment trois cavités oblongues aux dimensions réduites dont seule celle située au nord-est a été testée. Cette configuration souterraine a permis la conservation d’une stratigraphie haute de deux mètres, essentiellement constituée par une matrice grossière au sein de laquelle s’insèrent des niveaux datés entre 4350 et 4000 avant J.-C, soit Néolithique moyen 2. Des vestiges remobilisés suggèrent également l’existence d’une occupation antérieure à 4400 avant J.-C. rapportés par la décoration de la céramique au Bonuighinu curasien, soit le Néolithique moyen 1.Sur le plateau, deux structures en creux et des horizons superficiels plus ou moins denses en vestiges, également attribués au Néolithique moyen 2, suggèrent l’existence d’un habitat de plein air associé à cette occupation souterraine dont le statut reste cependant à qualifier. La principale fosse identifiée a livré un abondant mobilier céramique et lithique, de nombreux restes fauniques, ainsi qu’une meule fragmentée et brûlée sur granite. L’autre structure associée, une petite tranchée signalant la présence d’une paroi a livré notamment une lame polie en roche indéterminée gris-vert.Une structure constituée de dalles verticales et disposées en file est très partiellement conservée. Une stratigraphie faiblement exprimée se développe de part et d’autre de cette structure. Elle a permis d’observer deux niveaux d’occupations successifs, attribués au Néolithique moyen de faciès présien puis au Néolithique récent basien. La structure, uniquement conservée sur quelques mètres, forme un angle droit. Il pourrait s’agir de l’angle nord-est d’une structure quadrangulaire de type Cima a Suarellu (Monte Revincu, San Petru di Tenda) dont la chronologie, qui reste à préciser, s’inscrit entre la fin du Ve et la première moitié du IVe millénaire avant J.-C. Ces vestiges indiquent un développement sur un axe nord-ouest/sud-est de près de 50 m de longueur, c’est-à-dire sur la crête et précisément sur la ligne de partage des bassins versants.L’âge du Bronze final est localisé à l’est dans un secteur topographique de replat. Le mobilier, particulièrement abondant, est pour l’essentiel constitué de tessons de céramique modelée très fragmentés et d’un important outillage pondéreux sur matériaux granitoïdes. Cette occupation semble appartenir à un même ensemble chrono-culturel et relève certainement d’une ou plusieurs étapes du Bronze final du sud de l’île. Les principaux traceurs du faciès céramique « Apazzu-Castidetta-Cucuruzzu » sont associés ici. Si le répertoire formel reste somme toute très classique du faciès, un aspect technologique apparaît très original. En effet la majorité de la production est dégraissée par adjonction de végétaux, ce qui en fait un unicum à l’échelle de l’espace dévolu au groupe ACC.Les autres vestiges présents correspondent à différentes structures agraires d’époque moderne : murs parcellaires, chemins, murs de contention, clapiers, baracun turriforme ou quadrangulaire.

L’opération menée sur l’ensemble désigné Caserne Montlaur, a livré de nombreux vestiges s’étalant de la période néolithique jusqu’à la période contemporaine.Pour les structures archéologiques elles ont principalement été retrouvées aux abords des trois édifices, que sont les anciennes églises de Sainte Marie-Madeleine, Saint Barthélémy, et Sainte Croix.L’occupation la plus ancienne concerne donc la période du néolithique et a été surtout observée dans un périmètre proche de l’église Saint Barthélémy, au nord et au nord/est de cette dernière. Les vestiges des occupations néolithiques se trouvent en position secondaire et primaire dans neuf sondages. L’occupation du Néolithique ancien semble peu intense et mal conservée à la base de la stratigraphie. Néanmoins elle présente un intérêt évident par la rareté de ce type d’occupation (chronologie et nature de l’établissement). Le Néolithique récent, à l’inverse, livre des structures variées associées à des sols (localement matérialisés par des petits amas coquilliers) et renvoie à l’existence d’un vaste établissement de plein air. L’étude céramologique démontre en première analyse une certaine originalité des productions céramiques, avec notamment l’introduction de vases polypodes.La période médiévale n’est présente quant à elle qu’en filigrane, à travers le mobilier céramique retrouvé notamment dans l’église de Sainte Croix et dans les traces agraires identifiées au nord de Saint Barthélmy. Les bâtiments, identifiés comme des églises ou oratoires des congrégations religieuses ne sont pas dénués d’intérêt, en particulier ceux dédié à Sainte Marie Madeleine et à Sainte Croix. Quant à Saint Barthélémy, sa position plus excentrée par rapport à la ville lui confère une image particulière et il fait partie du cortège des édifices de confréries bonifaciennes qui est le seul pour l’instant à avoir montré un espace cimetérial, dont les inhumations les plus récentes remontent vraisemblablement au XVIIIe siècle.

National audience; "Palethnographie du Mésolithique..." : le titre de cet ouvrage est une sorte de pétition de principe, à la fois théorique et méthodologique. Une façon de dire que les recherches sur les derniers chasseurs-collecteurs ont aujourd'hui grand besoin de ce genre d'éclairage. Or, depuis les années 1990, une moisson spectaculaire d'habitats de plein air, parfois vastes, a eu lieu : c'est un des apports notables de l'archéologie préventive. Quelques programmes de fouille de plus longue haleine alimentent également cette base de connaissance exponentielle, intégrant de plus en plus de gisements assez bien préservés pour que l''exigence palethnographique commence à s'y déployer. Cet ouvrage ne marquant qu'une étape dans ce mouvement de fond rénovant les recherches sur le Mésoltihique, on s'est limité à la moitié septentrionale de la France et à quelques régions limitrophes, en se concentrant sur les occupations du VIIIe millénaire avant J.-C. pour l'instant les mieux connues.La première partie contient quelques esquisses de monographies dessinant tout un potentiel d'études pour l'avenir, et aussi quelques régularités en termes de structuration, voir d'implantation. Ces découvertes, complétées par d'autres, alimentent ensuite le second volet de l'ouvrage consacré aux résultats que l'on commence à réunir sur le fonctionnement des campements.

"Palethnographie du Mésolithique..." : le titre de cet ouvrage est une sorte de pétition de principe, à la fois théorique et méthodologique. Une façon de dire que les recherches sur les derniers chasseurs-collecteurs ont aujourd'hui grand besoin de ce genre d'éclairage. Or, depuis les années 1990, une moisson spectaculaire d'habitats de plein air, parfois vastes, a eu lieu : c'est un des apports notables de l'archéologie préventive. Quelques programmes de fouille de plus longue haleine alimentent également cette base de connaissance exponentielle, intégrant de plus en plus de gisements assez bien préservés pour que l''exigence palethnographique commence à s'y déployer. Cet ouvrage ne marquant qu'une étape dans ce mouvement de fond rénovant les recherches sur le Mésoltihique, on s'est limité à la moitié septentrionale de la France et à quelques régions limitrophes, en se concentrant sur les occupations du VIIIe millénaire avant J.-C. pour l'instant les mieux connues.La première partie contient quelques esquisses de monographies dessinant tout un potentiel d'études pour l'avenir, et aussi quelques régularités en termes de structuration, voir d'implantation. Ces découvertes, complétées par d'autres, alimentent ensuite le second volet de l'ouvrage consacré aux résultats que l'on commence à réunir sur le fonctionnement des campements.