Roupret, M., Neuzillet, Y., Pignot, G., Comperat, E., Audenet, F., Houédé, Nadine, Larre, S., Masson-Lecomte, A., Colin, P., Brunelle, S., Xylinas, E., Roumiguié, M., Mejean, A., CHU Pitié-Salpêtrière [AP-HP], Sorbonne Université (SU)-Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP), Association Française d'Urologie, Hôpital Foch [Suresnes], Institut Paoli-Calmettes, Fédération nationale des Centres de lutte contre le Cancer (FNCLCC), CHU Tenon [AP-HP], Hôpital Européen Georges Pompidou [APHP] (HEGP), Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP)-Hôpitaux Universitaires Paris Ouest - Hôpitaux Universitaires Île de France Ouest (HUPO), Centre Hospitalier Universitaire de Nîmes (CHU Nîmes), Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier (IRCM - U1194 Inserm - UM), CRLCC Val d'Aurelle - Paul Lamarque-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Université de Montpellier (UM), Centre Hospitalier Universitaire de Reims (CHU Reims), Service d'Urologie [CHU Saint-Louis], Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7)-Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP)-Groupe Hospitalier Saint Louis - Lariboisière - Fernand Widal [Paris], Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP), Hopital Saint-Louis [AP-HP] (AP-HP), Hôpital Privé La Louvière, AP-HP - Hôpital Bichat - Claude Bernard [Paris], Hôpital de Rangueil, and CHU Toulouse [Toulouse]
International audience; Objective:To propose updated French guidelines for non-muscle invasive (NMIBC) and muscle-invasive (MIBC) bladder cancers.Methods:A Medline search was achieved between 2015 and 2018, as regards diagnosis, options of treatment and follow-up of bladder cancer, to evaluate different references with levels of evidence.Results:Diagnosis of NMIBC (Ta, T1, CIS) is based on a complete deep resection of the tumor. The use of fluorescence and a second-look indication are essential to improve initial diagnosis. Risks of both recurrence and progression can be estimated using the EORTC score. A stratification of patients into low, intermediate and high risk groups is pivotal for recommending adjuvant treatment: instillation of chemotherapy (immediate post-operative, standard schedule) or intravesical BCG (standard schedule and maintenance). Cystectomy is recommended in BCG-refractory patients. Extension evaluation of MIBC is based on contrast-enhanced pelvic-abdominal and thoracic CT-scan. Multiparametric MRI can be an alternative. Cystectomy associated with extended lymph nodes dissection is considered the gold standard for non-metastatic MIBC. It should be preceded by cisplatin-based neoadjuvant chemotherapy in eligible patients. An orthotopic bladder substitution should be proposed to both male and female patients with no contraindication and in cases of negative frozen urethral samples; otherwise transileal ureterostomy is recommended as urinary diversion. All patients should be included in an Early Recovery After Surgery (ERAS) protocol. For metastatic MIBC, first-line chemotherapy using platin is recommended (GC or MVAC), when performans status (PS < 1) and renal function (creatinine clearance > 60 mL/min) allow it (only in 50 % of cases). In second line treatment, immunotherapy with pembrolizumab demonstrated a significant improvement in overall survival.Conclusion:These updated French guidelines will contribute to increase the level of urological care for the diagnosis and treatment for NMIBC and MIBC.; ObjectifProposer une mise à jour des recommandations dans la prise en charge des tumeurs de la vessie n’infiltrant pas le muscle vésical (TVNIM) et infiltrant le muscle vésical (TVIM).MéthodesUne revue systématique (Medline) de la littérature de 2015 à 2018 a été conduite par le ccAFU concernant les éléments du diagnostic, les options de traitement et la surveillance des TVNIM et TVIM, en évaluant les références avec leur niveau de preuve.RésultatsLe diagnostic de TVNIM (Ta, T1, CIS) se fait après une résection tumorale complète et profonde. L’utilisation de la fluorescence vésicale et l’indication d’un second look (4 à 6 semaines) contribuent à améliorer le diagnostic initial. Le risque de récidive et/ou progression tumorale est évalué en utilisant le score EORTC. La stratification des patients en faible, intermédiaire et haut risque permet de proposer le traitement adjuvant : instillations endovésicales de chimiothérapie (postopératoire immédiate, schéma d’attaque) ou de BCG (schéma d’attaque et d’entretien), voire l’indication d’une cystectomie pour les patients résistant au BCG. Le bilan d’extension d’une TVIM repose sur l’uro-scanner couplé au scanner thoracique. L’IRM pelvienne multiparamétrique peut être une alternative. La cystectomie associée à un curage ganglionnaire étendu est le traitement de référence des TVIM non métastatiques. Elle doit être précédée d’une chimiothérapie néoadjuvante à base de sels de platine chez les patients en bon état général avec une fonction rénale satisfaisante. Une entérocystoplastie est proposée chez l’homme et la femme en l’absence de contre-indications et lorsque la recoupe urétrale est négative à l’examen extemporané ; sinon l’urétérostomie cutanée transiléale est le mode de dérivation urinaire recommandé. L’inclusion de tous les patients dans un protocole de RAAC (récupération améliorée après chirurgie) est recommandée. Pour les TVIM métastatiques, une première ligne de chimiothérapie à base de sels de platine (GC ou MVAC) est recommandée, si l’état général (PS > 1) et la fonction rénale (clairance >60 mL/min) l’autorisent (50 % seulement des cas). En deuxième ligne de traitement, l’immunothérapie par pembrolizumab a démontré un bénéfice en survie globale.ConclusionCette actualisation des recommandations françaises doit contribuer à améliorer non seulement la prise en charge des patients, mais aussi le diagnostic et la décision thérapeutique des TVNIM et TVIM.