Background: analgesia Nociception Index (ANI) is a device based on R-R interval analysis for nociception balance evaluation using heart rate variability. The autonomic nervous system is directly affected by load changes as hypovolemia. The aim of the present study was to determine whether changes in ANI are able to track volume expansion induced increases in stroke volume (SV). Methods: this prospective and observational study included mechanically ventilated patients undergoing neurosurgery and benefiting from SV monitoring. Exclusion criteria were cardiac dysfunction, arrhythmia, betablockade therapy and dysautonomia. SV was optimized using 250 ml fluid challenge of crystalloids. Positive fluid challenges were defined as a SV increase of 10% or more from baseline. Changes in SV and medium ANI (ANIm) were recorded before and 4 to 5 minutes after volume expansion. Results: overall, 104 volume expansion (36 positives and 68 negatives) fluid challenges were performed in sixty-nine patients. Change in ANIm > 5 predicted fluid responsiveness with a sensitivity of 68.4% (95% CI: 67.4 to 69.5%) and a specificity of 51.2% (95% CI: 50.1 to 52.3%). The area under the receiver operating characteristic curve was 0.546 (95% CI: 0.544 to 0.549) and seemed influenced by remifentanil dosage and baseline ANI value. Conclusions: changes in ANIm induced by fluid challenge seem not able to predict fluid responsiveness in mechanically ventilated patients undergoing neurosurgery in operating room. Further studies including patients receiving no or limited opioid might be relevant.; Introduction : l’analgesia Nociception Index (ANI) est un dispositif basé sur l’analyse de l’électrocardiogramme représentant la balance sympathique/parasympathique. Le système nerveux autonome est affecté par les variations de volémie avec en cas d’hypovolémie une stimulation orthosympathique compensatoire et une levée du frein parasympathique, ceci pouvant être en théorie détecté par l’ANI. L'objectif de cette étude était de déterminer si les variations de l'ANI permettaient de diagnostiquer une réponse au remplissage vasculaire au bloc opératoire. Matériels et méthodes : nous avons mené une étude observationnelle prospective au CHU de Bordeaux de janvier à juin 2020. Était inclus tout patient majeur, bénéficiant d’une neurochirurgie programmée en décubitus dorsal équipé d’un cathéter artériel avec indication du monitorage du volume d’éjection systolique (VES) et pour lequel était indiqué un remplissage vasculaire. Étaient exclus les patients atteints d’insuffisance cardiaque, d'arythmie, de maladie dysautonomique ou traités par bêtabloquants. Les patients étaient placés sous anesthésie générale et en ventilation mécanique protectrice. L’épreuve de remplissage consistait en l’administration de 250 ml de cristalloïdes et était définie comme positive lors d’une augmentation de plus de 10% du VES. Les performances diagnostiques de la réponse au remplissage par l’ANI moyen (ANIm) étaient évaluées par l’aire sous la courbe ROC (AUC ROC). L’influence de la dose de rémifentanil sur les performances diagnostiques étaient également évaluée. Résultats : au total, 104 remplissages vasculaires ont été réalisés (dont 34,6 % positifs) chez 69 patients. Une variation de plus 5% de l'ANIm permettait d’identifier une réponse au remplissage avec une sensibilité de 68,4% (IC95%, 67,4-69,5%) et une spécificité de 51,2% (IC95%, 50,1-52,3%). L’AUC ROC était de 0,546 (IC95%, 0,544- 0,549). Les performances diagnostiques de l’ANIm s’amélioraient lorsque les cibles de rémifentanil diminuaient. Conclusion : les variations de l'ANIm sont insuffisantes pour diagnostiquer la réponse au remplissage vasculaire au bloc opératoire. D’autres travaux devront confirmer ces résultats notamment dans des populations sans morphinique.