Au tournant des années 1980, dans un contexte de triomphe du néolibéralisme et de démonétisation des modèles classiques de développement, un nouveau référentiel s’est progressivement imposé dans la Caraïbe. Il renvoie à la notion de développement durable. Le périmètre de cette dernière s’est étendu à des problématiques connexes telles que l’érosion et la préservation de la biodiversité et plus récemment les changements globaux. De sorte que la mise en politique du développement durable, qui s’apparente désormais à un ensemble d’enjeux en interaction et évolutifs, s’avère de plus en plus complexe, en raison de la très grande fragmentation de l’action publique et des difficultés d’appropriation de cet ensemble d’enjeux par les acteurs et les populations. At the turn of the 1980’s, in the context of triumphant neoliberalism and demonetization of classical models of development, a new cognitive framework has progressively emerged in the Caribbean. It refers to the notion of sustainable development. The scope of the latter has been continuously expanded to related issues such as the loss and the preservation of biodiversity and, more recently, global changes. As a result, the political use of sustainable development, which is a set of interacting and evolving issues, is proving more and more complex, due to the very fragmented nature of public action and the difficult appropriation of this set of issues by actors and people.