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Si l’échange de cadeaux dans les sociétés primitives et historiques fait l’objet désormais d’une longue historiographie où les diverses disciplines se sont entrecroisées, anthropologie, sociologie, philosophie, histoire, etc., notre propos ne sera pas ici d’y revenir, mais de considérer les cadeaux entre souverains comme faisant partie des échanges politiques et culturels ordinaires entre les cours du Moyen Âge, qu’il convient de situer dans leur contexte précis au delà du simple échange de r...

L’image animée a constitué au début du XXe siècle un nouvel outil au service de la propagande éducative des États désireux de transmettre aux populations une vision du monde, un récit partagé, un socle identitaire commun. En abordant successivement, dans une perspective comparative, les situations propres à la IIIe République française et à la période fasciste mussolinienne, cet article se propose d’analyser la façon dont la cinématographie éducative a été pensée puis organisée par les deux États, et comment les films utilisés se sont chargés de leurs idéologies respectives.

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L’Ifrīqiya est la première région de l’Occident musulman à avoir été pourvue de ribāts à partir du viiie siècle avec la construction de ceux de Monastir et de Sousse. Ces deux établissements, qui ont connu leur épanouissement dès les premiers siècles de l’Islam, ont fait l’objet de nombreuses études par Alexandre Lézine au milieu du xxe siècle, notamment du point de vue de leur architecture, de leurs formes et de leurs composantes. Au cours de cette même période, Slimane Mostafa Zbiss a lui a...

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Recently, there has been a resurgence of interest in Vita Sackville-West’s life, with the publication of a new biography by Matthew Dennison (Behind the Mask, 2014), about thirty years after Victoria Glendinning’s authoritative one, Vita (1983). Her love life and her skills as a gardener have been explored by critics such as Sarah Raven, Suzanne Raitt or Karyn Sproles. However, her fiction and her non-fiction remain underexplored by academic criticism even as her novels The Edwardians (1930), All Passion Spent (1931), her award-winning poem The Land (1926), her travel writing (Twelve Days in Persia, 1927) and her work on her garden, Sissinghurst, remain quite popular.This paper means to focus on a little-known work of non-fiction Vita Sackville-West published towards the end of the Second World War, The Women’s Land Army (1944). It came out two years after Grand Canyon (1942) – a work of speculative fiction staging the victory of the Nazis in the United States after they had won the Second Word War – and three years after Country Notes in Wartime (1941), a collection of essays that were first published in The New Statesman and Nation from August 1939 until 1941. The Women’s Land Army draws our attention to the lives of the women who joined the WLA during the Second World War. The status of this book is discussed here: is it mere propaganda, a historical document, or a piece of modernist writing? Raising such questions about the status of this non-fictional narrative helps to place the author within a modernist literary context. Ces derniers temps, on a pu assister à un regain d’intérêt pour la vie de Vita Sackville-West avec la publication de la nouvelle biographie de Matthew Dennison, Behind the Mask (2014), une trentaine d’années après celle de Victoria Glendinning, Vita (1983), qui avait fait autorité. Sa vie amoureuse et ses talents de jardinier ont été explorés par des critiques telles que Sarah Raven, Suzanne Raitt or Karyn Sproles. Cependant, ses œuvres de fiction et de non-fiction demeurent encore insuffisamment étudiées par la critique universitaire même si ses romans, comme The Edwardians (1930), All Passion Spent (1931), son poème The Land (1926) qui fut récompensé par le prix Hawthornden, ses récits de voyage (Twelve Days in Persia, 1927) et ses travaux sur son jardin de Sissinghurst sont très populaires.Cet article se propose de se pencher sur une œuvre non-fictionnelle peu connue de Vita Sackville-West qui fut publiée vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, The Women’s Land Army (1944). Elle parut deux ans après Grand Canyon (1942), œuvre de science-fiction qui imagine la victoire des nazis aux Etats-Unis après qu’ils ont gagné la Seconde Guerre Mondiale, et trois ans après Country Notes in Wartime (1941), recueil d’essais qui furent initialement publiés dans The New Statesman and Nation entre août 1939 et 1941. The Women’s Land Army attire notre attention sur la vie des femmes qui s’enrôlèrent dans la WLA pendant la Seconde Guerre mondiale. Le statut de cet ouvrage est examiné ici: s’agit-il d’un simple ouvrage de propagande, d’un livre d’histoire ou d’un écrit moderniste? Poser ces questions à propos de ce récit non-fictionnel permet de reconsidérer la place de l’auteur dans le contexte littéraire moderniste.

Dès les années 1920, la diffusion du cinéma soviétique hors des frontières de l'Union était considérée par les plus hautes autorités du régime comme un instrument essentiel de la propagation des idées nouvelles. En témoignent ces propos de celui qui, au printemps 1929, est l'incontesté secrétaire général du parti communiste d'Union soviétique : « L'importance du cinéma soviétique est très grande – et pas seulement chez nous. À l'étranger, il n'existe que peu de livres avec un contenu communis...

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Bien que les juristes d’outre-Manche soient réfractaires à l’idée de distinguer le droit public du droit privé, la Première Guerre mondiale a favorisé l’émergence de la discipline du droit constitutionnel et administratif (Constitutional and Administrative Law) quelques années après que A.V. Dicey lança les bases contemporaines de l’étude de la Constitution. Malgré des origines historiques multiséculaires, ce droit public s’est structuré par la doctrine et s’est substantifié sous l’effet du p...

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Dans l’entre-deux-guerres, la Ligue française de l’enseignement organisa un vaste réseau d’éducation populaire par le cinéma, « le cinéma éducateur laïque», qui se voulait éduquer à la santé et la citoyenneté les jeunes gens et les adultes. Ayant réalisé près de 350 films, Jean Benoit-Lévy est le réalisateur le plus emblématique de ce cinéma. Cet article étudie la représentation des métiers des personnages féminins qui peuplent sa cinématographie, aussi bien dans ses documentaires que dans ses fictions ancrées dans le réel. Si les premiers courts métrages de Jean Benoit-Lévy perpétuent les stéréotypes de genre (dans les films d’orientation professionnelle et les films hygiénistes), ses derniers longs métrages (par exemple, La Maternelle) témoignent d’une réflexion critique sur le rôle assigné aux femmes dans le travail et plus généralement dans la société. Between the two World Wars, the French Educational League and the Regional Educational Cinema Offices, affiliated within the French Union of the Secular Educational Cinema Offices established a social use of a non-commercial cinema, the cinéma educateur. The educational cinema, with its after-school activities, was aimed at teens and adults in order to educate them to social hygiene and citizenship.Jean Benoit-Levy, who directed almost 350 films (fiction and non-fiction, short or long), is the main leader of this republican centre-left propaganda. Generally speaking, his cinema campaigns for the evolution of the place of women in the French society in relationship to the practice of a job. Considering that getting a paid job can allow women to define their identity and fulfil themselves is a quite progressive idea at a time when in France women’s right to vote is still in question.

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Prenant comme cadre le règne d’Edouard II d’Angleterre, l’article analyse les réactions du pouvoir face aux rumeurs et envisage la rumeur comme langage du pouvoir. Du discours officiel qui vise à démentir les bruits et à justifier la répression, à l’instrumentalisation même de la rumeur, la rhétorique des puissants illustre une certaine maîtrise des rouages de la communication. Elle révèle que les bruits ne sont pas l’apanage des oubliés du politique et peuvent être un outil de pouvoir efficace.

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Trois phénomènes caractérisent la communication politique des années quatre-vingt : la personnalisation et spectacularisation des campagnes électorales, et leur professionnalisation. Ces phénomènes contribuèrent à l’essor d’une propagande figurative axée sur l’effigie du leader, que la plupart des partis italiens avait jusque-là fui craignant de rappeler le culte du Duce pendant le fascisme. Après avoir évoqué les facteurs qui conduisirent à ces changements (influence d’expériences étrangères ; prolifération de chaînes de télévision privées), cet article montre que l’enthousiasme pour les nouvelles approches de publicité électorale ne toucha pas tous les partis. Les questions de la représentation de la femme sur les affiches, et de la naissance du phénomène des cover-girls parachutées dans le domaine de la politique sont également abordées. Tre fenomeni caratterizzano la comunicazione politica degli anni ’80: la personalizzazione e spettacolarizzazione delle campagne elettorali e la loro professionalizzazione. Questi fenomeni contribuirono allo sviluppo di una propaganda figurativa centrata sull’effigie del leader, che la maggior parte dei partiti italiani aveva fino ad allora rifuggito nel timore di evocare il culto del Duce negli anni del fascismo. Dopo aver menzionato i fattori che hanno condotto a questi cambiamenti (influenza d’esperienze straniere; proliferazione di emittenti televisive private), il saggio mostra come non tutti i partiti accolsero i nuovi approcci di pubblicità elettorale con entusiasmo. Sono inoltre affrontate le questioni della rappresentazione della donna sui manifesti, e della nascita del fenomeno delle cover girl catapultate nel mondo della politica. Three phenomena characterise the political communication of the 1980s : the personalisation and spectacularisation of political campaigns, and their professionalisation. These phenomena contributed to the development of a visual propaganda based on the effigy of the leader, which most Italian parties had hitherto eschewed out of fear of evoking the fascist cult of the Duce. After mentioning the factors that led to these changes (influence of foreign experiences; proliferation of private TV stations), this essay shows how not all parties responded enthusiastically to the new approaches to electioneering. The questions of the representation of women on political posters, and of the birth of the phenomenon of the cover-girls catapulted into the political arena are also tackled.

Le but de cet article est de donner une vue d’ensemble sur les rapports qu’entretiennent la langue et les langues avec l’utopie. On explore ainsi l’éventail des langues construites consciemment (jargons, argots et pidgins, ainsi qu’interlangues et pasigraphies) ou inconsciemment (glossolalies religieuses ou profanes) pour en montrer le fonctionnement et les enjeux. À l’inverse, l’utopie s’installe parfois au sein de la réalité, dans le cadre de politiques linguistiques très radicales (réforme de la langue turque, « recréation » de l’hébreu à l’époque moderne) ou sous les dictatures (cas de l’allemand hitlérien). Si des langues imaginaires se rencontrent dans tous les genres littéraires, le plus grand nombre d’entre elles apparaît dans les fictions utopiques, où elles ont des fonctions différentes : simple ornement ou moyen d’authentifier le lieu de l’utopie atteint dans les voyages utopiques, elles constituent le symptôme même de l’ordre dénaturé qui règne dans les dystopies. Enfin, la création d’une langue imaginaire peut également être l’occasion pour son auteur de développer une réflexion métalinguistique, qui épouse les préoccupations savantes de son temps. The aim of this paper is to give an overview on the relations the language and languages bear to utopia. Thus, on the one hand, the paper explores the range of constructed languages (conlangs), whether they are created consciously (jargons, slangs, pidgins, as well as auxiliary international languages [auxlangs] and pasigraphies) or not (such as religious and non-religious glossolalies). This investigation is led in order to show how these languages work and what is at stake in them. On the other hand, natural languages (natlangs) are sometimes involved in utopian processes, when linguistic policies implement drastic reforms (Attaturk’s linguistic reform, the “rebirth” of Hebrew) or when totalitarian regimes prevail (Hitlerian German). Even if imaginary languages are found in each literary genre, most of them appear in fictional utopias, where they have various functions. In the voyages of standard utopias, imaginary languages are a mere ornament or they serve as a means to authenticate the utopian civilisation. In the dystopias, however, the linguistic manipulations are the very symptom of the distorted societies. At last, forging an imaginary language can give its creator the opportunity of developing metalinguistic considerations mirroring the scholarly concerns of his time.

Some Odd-Job Men in Caesar’s Circle This paper focus on a few men in Caesar’s team (Balbus, Trebatius, Oppius, Hirtius), who played several parts: giving political advice, logistical assistance, legal counselling, dissemination of propaganda, acting as intermediaries with other politicians like Cicero or Sulpicius Rufus, managing current public affairs in Caesar’s absence. I have tried to show how Caesar used these men in different ways and, unlike others such as Pompey, always retained in charge., Notre travail porte sur quelques hommes dans l’entourage de César (Balbus, Trebatius, Oppius, Hirtius) qui remplirent plusieurs tâches : conseils politiques, aide logistique, expertise juridique, diffusion de la propagande, missions d’intermédiaires auprès d’autres hommes politiques, gestion des affaires courantes en l’absence de César. Nous avons essayé de montrer que César donna à ces hommes de confiance des fonctions variées, tout en gardant toujours le contrôle, à l’opposé d’un Pompée., Benferhat Yasmina. Des hommes à tout faire dans l’entourage de César. In: Dialogues d'histoire ancienne. Supplément n°17, 2017. Conseillers et ambassadeurs dans l’Antiquité. pp. 373-385.

Résumé Le présent article s’intéresse, à partir d’une profession stratégique pour le IIIe Reich – les journalistes allemandes –, aux représentations de la violence qui accompagnent la conquête, puis les projets de germanisation nazis, à l’Est. Après avoir présenté l’historiographie d’un champ de recherche en grande évolution depuis deux décennies – celui de la participation des femmes à la violence (exterminatrice) nazie –, les auteurs suivent le parcours de quatre femmes journalistes (Ilse Urbach, Liselotte Purper, Renate von Stieda et Helen Rahms) afin de saisir une éventuelle spécificité féminine à rapporter la violence extrême entre 1939 et 1945. Abstract By focusing on journalism – a profession that the National Socialist regime viewed as critical to the maintenance of the Nazi state -- this article examines representations of the violence that accompanied the German conquest of East Europe and the subsequent Nazi Germanization projects that took place within these regions. The authors outline the historiographical evoluion of women’s involvement in the violence and genocide perpetrated by Nazi Germany and then follow the journey of four women journalists – Ilse Urbach, Liselotte Purper, Renate von Stieda and Helene Rahms – to illustrate the gendered way in which these women reported on processes of extreme violence between 1939 to 1945.

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Les indications bibliographiques que nous donnons ici n’ont aucun caractère exhaustif. Elles sont destinées simplement à ouvrir des pistes de réflexion sur les relations entre sport et propagande. De plus, les ouvrages et articles cités n’abordent pas tous ce thème de manière directe. En effet, beaucoup d’auteurs mentionnés dans notre rubrique « généralités » traitent des rapports entre sport et politique d’un point de vue très global, et il faut chercher à l’intérieur de leur texte les éléme...

Mugi to heitai, le premier récit de guerre de Hino Ashihei, est le lieu d’une tension entre deux perspectives a priori opposées, puisqu’il est à la fois récit individuel et récit d’une expérience commune. Sous la forme d’un journal, le texte surinvestit les codes de l’écriture personnelle pour mieux affirmer la crédibilité et l’authenticité du propos ; la valeur revendiquée de cette voix peut cependant être mise au jour au moyen d’approches complémentaires de la notion de porte-parole. Les jeux de focalisation grâce auxquels le narrateur glisse vers l’omniscience impliquent l’idée d’une réalité identique pour tous, tandis que la parole donnée directement, au sein du texte, par l’auteur aux autres soldats permet une étude comparative de leurs valeurs respectives. 火野葦平の戦争文学の代表作である『麦と兵隊』は、日記の形で一兵隊の個人的な体験を記録しただけではなく、兵隊に共通する戦争を描写するテキストでもある。火野は間違いなく内的焦点化を越える意味・価値の作品を書いたと言えるだろう。このようなパラドックスを理解するには「一兵隊」より「代弁者」としてのナレーターのイメージに向かう必要があり、従って二つのポリフォニーの区別が安定する。一つは、個人的な体験を越えてナレーターが全知になるような部分は、戦争体験が兵隊に共通すると意識するナレーターを示す。もう一つは、兵隊達の生の声を作品のなかで扱うことにより、作者と兵隊の価値観を比較検討することが可能となる。 Hino Ashihei’s first war novel, Mugi to Heitai, is both an individual account and the narrative of a shared experience. Written as a diary, the text relies on its author’s own authority as a soldier to assert its authenticity; however, there is more to the soldier’s voice – especially when this soldier is writing a literary text – than one may expect. Hino does not always speak for himself; his voice can also be read as that of a spokesperson who speaks for the other soldiers, confident that they all share the same war experience, literally offering them a stage to narrate their own war stories. Studying Mugi to Heitai’s many voices thus highlights the process by which Hino ultimately manages to define and maintain his own text’s value despite its paradoxical stance.

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American public diplomacy is a hard-to-define but often-used phrase which refers to the ways in which Washington seeks to influence domestic and foreign audiences through semi or unofficial channels. Throughout the 20th century, it has taken on various forms. Some argue public diplomacy is a euphemism for white propaganda. Others claim it is an alternative form of diplomacy. This study tackles the issue by delving into the life of a much-hailed but wildly understudied public diplomat: Dr. John Lackey Brown.During the later years of the First World War, the Creel Committee generated propaganda which, given today’s standards, appears too simplistic to be efficient. During the Cold War, however, the United States Information Agency devised more subtle ways to "tell America’s story to the world." The use of culture as a weapon to win over hearts and minds is well-documented. Less documented, however, is the study of public diplomats who did not see themselves as propagandists. This article is therefore an inquiry of what made John Lackey Brown a public diplomat. I argue that it was not the tasks that he performed on the job per se that generated good public diplomacy.

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The myth of Atreus and Thyestes, possible the most bloodstained and tragic, was also one of the most frequently performed on the Roman stage. Several studies devoted to the dramatic fortune of the myth have in panicular emphasized the political meaning taken on by Accius' Atreus, Varius' Thyestes or under the Empire the tragedies of Scaurus and Curiatius Maternus. Can we hold, however, the Accius was the first to interpret the myth, a highly complex one by the way, in a political sense ? Ennius, as early as 1 69 on the eve of Pydna, must have seized the opportunity offered to him by the Appolinarian games to express through his Thyestes his views on the situation : the play partook of an anti-Macedonian propaganda that had been at work ever since 172. Historiography, through such authors as Polybius and Livy, provides the reader with certain portraits of King Perseus that may be likened to the tragic personage of Atreus. Let us note here that the latter symbolises on the Roman stage the arch tyrant., Le mythe d'Atrée et de Thyeste, le plus sanglant et le plus tragique qui soit sans doute, fut aussi l'un des plus représentés sur la scène romaine. Plusieurs études consacrées à la fortune dramatique de ce mythe ont souligné, en particulier, le sens politique que prirent sans doute l'Atrée d'Accius, le Thyeste de Varius, ou, sous l'Empire, les tragédies de Scaurus et de Curiatius Maternus. Peut-on considérer, toutefois, qu'Accius fut le premier à interpréter ce mythe, par ailleurs fort complexe, dans un sens politique ? Ennius avait dû, dès 169, à la veille de Pydna, saisir l'occasion que lui fournissaient les jeux Apollinaires pour exprimer, par le biais de son Thyeste, ses idées sur la situation : la pièce participerait d'une propagande anti-macédonienne engagée au moins depuis 172. L'historiographie, par le biais d'auteurs comme Polybe et Tite-Live, fournit au lecteur certains portraits du roi Persée que l'on peut rapprocher du personnage tragique d'Atrée. Or ce dernier symbolise, sur la scène romaine, le tyran par excellence., Garelli-François Marie-Hélène. À propos du Thyeste d'Ennius : tragédie et histoire. In: Pallas, 49/1998. Rome et le tragique. pp. 159-171.

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Martin Martial. Rumeur, propagande et désinformation à Paris durant le règne de Henri IV. Quelques réflexions préliminaires à partir des Mémoires-journaux de L’Estoile. In: Albineana, Cahiers d'Aubigné, 23, 2011. Calomnie, rumeur et désinformation : l'Histoire du Père Henri, jésuite et sodomite, sous la direction de Pierre Martin et Marie-Hélène Servet. pp. 267-283.

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