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Introduction La Guyane est une exception en Amerique latine avec une incidence d’infections a Mycobacterium ulcerans (MU) de 4,29/100 000 habitants. Troisieme cause d’infections a mycobacterie dans le monde, elle predomine en Afrique sub-saharienne et en Australie. Le handicap majeur qu’elle occasionne lui confere en 1998 via la conference de Yamoussoukro le statut de maladie tropicale negligee. La prise en charge preconisee dans les annees 1980 et 1990 est chirurgicale ; elle se modifie en 2004, l’OMS recommandant en premiere ligne une antibiotherapie associant rifampicine et streptomycine. En 2013, la clarithromycine remplace la streptomycine en Guyane et en Australie. Patients et methodes L’objectif de cette etude etait de decrire l’evolution du traitement de l’infection a M. ulcerans en Guyane et evaluer l’efficacite et la tolerance de l’antibiotherapie. Nous avons conduit une etude monocentrique retrospective a partir de la cohorte de patients suivis dans le service de dermatologie de 1971 a 2015. Resultats Deux cent trente patients ont ete traites, dont 153 etaient des diagnostics certains. Cent quarante-trois patients ont ete traites par chirurgie, 143 par antibiotherapie, toutes lignes confondues. Hormis 69 (28,2 %) perdus de vue, tous les cas traites ont gueri. Cent quatorze sur 143 (79,7 %) patients ont ete traites par rifampicine, 48 (33,5 %) par clarithromycine, 18 (12,6 %) par aminosides. Le traitement chirurgical recule des 2005 laissant place a l’antibiotherapie (p Conclusion Les recommandations internationales ont modifie le traitement de l’infection a M. ulcerans en Guyane, devenu une bi-antibiotherapie efficace, bien toleree.

Resume Introduction La frequence des effets indesirables cutanes des antiseptiques est mal connue. Malades et methodes Nous avons evalue la prevalence et les formes cliniques des effets indesirables des principaux antiseptiques cutanes utilises en France par une enquete prospective, multicentrique, menee aupres de 773 dermatologues de ville de mai a juin 2003. Les huit premiers malades consecutifs, adultes des deux sexes, relevant d’un traitement ambulatoire par un antiseptique cutane, ont ete inclus. L’evaluation a ete faite a l’inclusion et apres traitement, de visu ou par telephone. Les evenements indesirables notifies ont ete valides par deux experts independants. Resultats Ont ete inclus 3 403 malades (femmes 61 p. 100, hommes 39 p. 100, âge moyen 47 ans). La prescription de l’antiseptique etait motivee par une chirurgie dermatologique ambulatoire (45 p. 100), un geste technique (33 p. 100), ou en traitement d’appoint de diverses dermatoses, plaies ou brulures (12 p. 100). Les six traitements les plus utilises - hexamidine (37 p. 100), chlorhexidine - chlorure de benzalkonium (28 p. 100), chlorhexidine alcoolique (16,5 p. 100), chlorhexidine solution aqueuse (7 p. 100), polyvidone iodee (6 p. 100) et hexamidine-chlorhexidine (1,8 p. 100) - representaient 96,5 p. 100 des prescriptions. L’antiseptique etait prescrit par badigeonnage (57 p. 100) ou pulverisation (40 p. 100), deux fois par jour, pendant une duree mediane de 10 jours (3-30 jours). Douze effets indesirables ont ete notifies : dermite de contact (neuf cas), sensation de brulure persistante (deux cas), coloration jaune de la peau (un cas). Seuls 10 effets indesirables cliniques ont finalement ete pris en compte dans l’analyse finale (une inclusion a tort, un effet notifie non retenu) et la prevalence des effets indesirables cliniques peut etre estimee a 2,9 pour mille. La duree mediane d’apparition de la dermite de contact etait de 4 jours (0-90 jours). La guerison apres arret de l’antiseptique a ete spontanee chez cinq malades et apres une corticotherapie locale chez cinq autres. Il n’y avait pas de difference statistiquement significative en fonction des antiseptiques, ni des localisations. Un antecedent de dermite de contact etait associe a un risque d’effet indesirable (OR = 7,2 ; CI 95 : 2,0-26,4 ; p = 0,007). Discussion Cette etude offre une idee precise de l’utilisation des antiseptiques cutanes en pratique de ville en France et de la frequence des effets indesirables des antiseptiques. Le chiffre, bas (2,9 pour mille), tempere l’impression laissee par le grand nombre de publications d’effets indesirables cliniques avec les antiseptiques. Il relativise aussi les taux eleves de sensibilisation a differents antiseptiques trouves dans certaines etudes chez des populations a risque. L’effet indesirable le plus frequemment observe est une dermite de contact. Un antecedent de dermite de contact a ete identifie comme un facteur de risque d’apparition d’un effet indesirable cutane parmi nos malades. Conclusion Les antiseptiques cutanes sont des medicaments bien toleres mais leur prescription devrait etre encadree de facon plus rigoureuse, notamment en cas d’antecedent de dermite de contact.

Resume Introduction. – L’ivermectine est un derive semi-synthetique de la famille des lactones macrocycliques. Cˈest un antiparasitaire a tres large spectre efficace sur de nombreux nematodes et certains ectoparasites. Actualites et points forts. – L’onchocercose et les filarioses lymphatiques sont les indications les plus anciennes L’ivermectine a obtenu recemment une nouvelle indication : l’anguillulose. Et elle est en cours dˈobtenir une indication dans la gale. Perspectives et projets.– D’autres indications potentielles existent : ascaridiase, larva migrans cutanee ankylostomienne, loase et pediculose du cuir chevelu.

Introduction Pour des raisons politiques, economiques et geographiques, il existe au Nepal une forte demande medicale insatisfaite, notamment en milieu rural. Le village de Jhumlawang, a 2500 metres d’altitude, se trouve dans le district du Rukum au sud du Dolpo. Environ 1000 habitants vivent dans ce village et 10 000 en dependent dans les vallees environnantes. Un dispensaire y a ete finance par l’association francaise Partages et Soins et acheve d’etre bâti en 2012 grâce a Jhumlawang Village Foundation, une fondation creee et geree par les habitants de Jhumlawang pour la promotion de son developpement. Nous rapportons l’experience originale d’un volontariat conduit par un dermatologue au sein de ce dispensaire. Patients et methodes Les consultations medicales etaient ouvertes du lundi au vendredi de 9 h a 17 h. Des tracts avaient ete distribues annoncant la venue d’un medecin francais, dermatologue de formation. Tous les motifs de consultation, l’âge et le sexe des patients etaient recenses. Notre equipe etait constituee d’un dermatologue (DG) et d’un soutien logistique (PG) et s’est enrichie sur place d’un assistant medical, d’une pharmacienne et d’un interprete. Nous sommes restes dans le dispensaire du 9 au 26 decembre 2013. Sans electricite en dehors d’une batterie de 12 volts, nous n’avions ni imagerie medicale ni laboratoire d’analyses. Resultats Nous avons effectue 198 consultations pour 167 patients (sex-ratio H/F : 0,69, âge moyen : 30 ans), principalement pour des motifs dermatologiques ( n = 95), gastro-enterologiques ( n = 33) et rhumatologiques ( n = 26). Le principal motif de consultation dermatologique etait d’origine infectieuse ( n = 41) suivi par les dermatoses inflammatoires ( n = 20) et les troubles pigmentaires ( n = 15). La prevalence de la gale etait de 8,4 %, tous motifs de consultation confondus. L’acne n’a ete un motif de consultation que dans un seul cas. Une patiente de 15 ans porteuse d’un neurofibrome plexiforme a ete adressee et operee a Katmandou. Au terme de ce sejour nous avons pu egalement identifier quels etaient les besoins de materiel medical ou de medicaments les moins satisfaits. Discussion La demande de soins en dermatologie est rarement etudiee dans les pays en voie de developpement. Rapporte au nombre d’habitants et compte tenu des modalites d’exercice et des difficultes d’acces au dispensaire, la demande dermatologique identifiee parait importante pour un premier contact et justifie un volontariat dermatologique regulier. Un traitement de masse de la gale visant a endiguer l’epidemie actuelle pourrait par exemple etre envisage. Par ailleurs, le travail epidemiologique realise et la rencontre de la dermatologie avec une population defavorisee nous ramenent aux origines de notre specialite. Enfin, notre travail pourrait servir de document de reference a qui souhaiterait renouveler cette experience.

Introduction La larva migrans cutanee ankylostomienne (LMCa) est une dermatose rampante provoquee par la penetration transcutanee, en impasse parasitaire chez l’homme, de larves d’ankylostomes provenant essentiellement du chien et du chat. Les zones d’endemies sont l’Amerique intertropicale, l’Afrique subsaharienne, le Sud-Est asiatique et les Antilles en lien avec les conditions optimales du developpement des larves dans un climat chaud et humide. Les plus communement impliquees sont Ankylostoma canium et Ankylostoma brazilense. Uncinaria stenocephala est plus commune en zone temperee mais rarement a l’origine d’une LMCa. Nous rapportons un cas de LMCa diffuse caracteristique contractee a Bordeaux, pres du centre ville. Observations Un homme de 41 ans, cameraman sans antecedent et sans histoire de voyage recent en zone tropicale a presente une eruption tres prurigineuse lineaire et serpigineuse avec une progression quotidienne de plusieurs centimetres. L’atteinte etait diffuse touchant l’abdomen, le dos, la racine des fesses. Les lesions sont survenues quarante-huit heures apres une journee de prise de vue au bord d’un lac ou il etait reste allonge sur un sol humide pendant plusieurs heures. Le diagnostic de LMCa etait porte et une dose d’ivermectine permettait la regression du prurit et des lesions. La larve n’a malheureusement pas ete trouvee sur les biopsies realisees. L’absence de voyage en zone endemique et le caractere autochtone nous ont interpelles. Conclusion De rares cas autochtones de LMCa ont ete decrits ces deux dernieres annees en Europe (Allemagne, Ecosse et Angleterre) ainsi qu’en France notamment en Bretagne, a Lille, dans le Sud. Un contexte d’humidite et un sejour dans une zone de contact possible avec des excrements de chiens et chats sont bien souvent presents. Des etudes veterinaires ont montre que les chiens non vermifuges pouvaient etre porteurs de A. caninum et U. Stenocephala. Neanmoins se pose la question devant l’emergence de cas en Europe du Nord de l’impact du rechauffement climatique sur le developpement des larves et leur survie dans le milieu exterieur.

Recently, increased rates of syphilis among gay men have been observed in American and European cities. It is important to establish the diagnosis because syphilis facilitates HIV transmission during the primary and secondary stages when sores are open on the skin. However the diagnosis can present a dilemma as negative reactions to serological tests may be observed in AIDS patients. We report here such a case in which the diagnosis was established on dark field examination.

Cercarial dermatitis, a re-emerging disease world-wide, may affect those engaged in water sports. Many of those who swim in the annual cross-lake races at Annecy in France, for example, develop such dermatitis. In an attempt to see whether ethyl butylacetylaminopropionate (IR3535) would protect swimmers from the dermatitis, the exposed skin on the right side of each of 78 participants in the cross-lake races of 2001 was treated with IR3535-based ointment. When contacted by telephone during the week following the races, 64 (82%) of the subjects reported that they had developed cercarial dermatitis. Subjects with a past history of cercarial dermatitis were more likely to report an attack in 2001 than those who said that they had never had such dermatitis prior to 2001 (P=0.001). The skin lesions were scattered all over the body in 89% of the cases and limited to the left side of the body in 11%. Of the 63 cases who reported time of onset, 32 (51%) had noticed lesions within an hour of the race. The mean duration of clinical manifestations was 4.8 days (range=30 min-18 days). The clinical manifestations were significantly more severe in the subjects aged16 years than in the younger subjects, although these two age-groups swam in separate races. Thirty-one of the affected subjects attempted to cure their dermatitis, using any of five different treatments. Overall, the results were disappointing, with the IR3535-based ointment, which had initially been developed as an insect repellent, appearing to offer little, if any, protection against cercarial dermatitis.

Seven patients (four men, three women, mean age 31 years), all returning from the tropics, presented with pruritic folliculitis and creeping eruption. The folliculitis consisted of 20-100 follicular papules and pustules confined to a particular area of the body, mainly the buttocks. The creeping eruption consisted of two to 10 serpiginous or linear burrows 1-5 cm long located either in the same area or in a different area from the folliculitis. Five patients were cured with one to three courses of ivermectin (one course in two cases, two courses in two cases and three courses in one case) and two patients were cured with a 3-day regimen of albendazole. Folliculitis should be added to the dermatological manifestations of cutaneous larva migrans. Treatment is more difficult than in classical forms of cutaneous larva migrans.

On the occasion of the "Journées Dermatologiques de Paris", in March 1988 we designed a survey to evaluate the sterile practices of French dermatologists in the "AIDS era". During the two days meeting, attended by 2,584 participants, 472 questionnaire forms were filled in (answer rate 18.5 p. 100). Among responders 43 p. 100 were exclusively office-based, 13 p. 100 only worked in hospitals, and 44 p. 100 were practicing both in office and hospital. The overall utilisation of gloves by French dermatologists remained highly variable, depending on the procedure. For example 6.7 p. 100 of responders reported never using gloves for excisions, 13 p. 100 for shave biopsies, 18 p. 100 for punch biopsies, 40 p. 100 for curettage and 47 p. 100 for electrocoagulation. Five per cent of the dermatologists surveyed did not sterilize their curettes regularly and 42 p. 100 their electrocoagulation needles. Heat sterilization was the most commonly used, in 69 p. 100 of cases for curettes and 42 p. 100 for electrocoagulation needles. On the other hand, chemical tray sterilization was used in 58 p. 100 of the cases for electrocoagulation needles, and in 31 p. 100 for curettes. For chemical sterilization, 63 p. 100 of responders used alcohol, 15 p. 100 glutaraldehyde, 15 p. 100 sodium hydrochloride, and 7 p. 100 other agents, mainly quartenary ammonium compounds. Twelve per cent of the physicians surveyed have adopted the practice of using a single electrocoagulation needle, belonging to each patient, for long term repeated procedures.(ABSTRACT TRUNCATED AT 250 WORDS)