Il est communément admis, dans la plupart des pays occidentaux, que les élèves et les enseignants rencontrent des difficultés lors de l’enseignement des savoirs issus des sciences expérimentales. De multiples causes, souvent générales, sont mises en avant pour les expliquer. Afin de proposer des pistes d’apprentissage concrètes, nous avons cherché à cerner, dans un contexte particulier, une cause singulière de difficulté : celle portant sur la méconnaissance d’abord de la nature des différentes formes de savoirs existantes (P. Hirst), ensuite des relations entre savoirs scientifiques et savoirs locaux (savoirs qualifiés de culturels ou traditionnels) et enfin de l’histoire de la diffusion des savoirs scientifiques. Nous avons mené des discussions à visées philosophiques autour de ces questions avec un petit groupe d’élèves âgés de 14 à 15 ans, au sein d’une école communautaire du Québec. Nous présentons ici nos hypothèses de travail et premiers résultats. We think generally, in most of the western countries, that the pupils and the teachers know difficulties during the teaching of the experimental sciences. Multiple causes, often vague, are advanced to explain them. To propose concrete methods of learning, we tried to test, in a particular context, a particular reason : do not know, at first, the various forms of knowledges which exist (P. Hirst), then the relations between scientific knowledges and local knowledges (named cultural or traditional knowledges), and, finally, the story of the spreading of scientific knowledges. We led discussions with philosophic objectives around these questions with a small group of 14 or 15 years old pupils, within Native’s school of Quebec. There, We present our working hypotheses and results.