Search

A partir de l'exemple de Madagascar, l'A. tente de comprendre comment la pratique de l'esclavage et du commerce d'hommes est corollaire d'ensembles de representations de l'esclave et de l'esclavage qui se muent en referents dans le temps. Elle tente de pister l'empreinte de l'esclavage, phenomene juridiquement aboli, dans l'imaginaire social, les relations interpersonnelles et les rapports sociaux. A partir d'enquetes realisees dans la sphere marchande contemporaine (transactions marchandes exprimables monetairement), elle montre comment le referent social de l'esclavage, qui se sedimente autour d'un referent de servitude et d'asservissement, est en fait ambivalent, en ce qu'il est egalement un referent de liberte et de liberation. Cette double ambivalence se revelant a l'occasion d'enjeux transactionnels monetisables comme le travail, le commerce, la fiscalite, elle permet de mettre en lumiere le(s) concept(s) de valeur en cours dans la societe, contribuant ainsi a donner quelques nouveaux eclairages sur les articulations de l'economique et du politique