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L'opération de fouille du futur parc logistique s'inscrit dans un vaste projet d'aménagement de ZAC d'une surface de 66 hectares, située sur les communes de Noeux-les-Mines et de Labourse, le long de l'autoroute A26 entre Béthune et Lens. Le diagnostic archéologique de la tranche 2 a révélé en 2011 la présence de deux sites domestiques datés du second âge du Fer et de la période gallo-romaine. La fouille d'une emprise totale de 3,4 hectares s'est déroulée entre la fin août et début décembre 2015. La fouille a permis de reconna\ⁱtre une occupation humaine, domestique et funéraire, datée de la fin du IIIe millénaire jusqu'à la fin du IIIe siècle de notre ère. Cela correspond à près de 2500 ans d'occupation répartis sur les deux emprises qui étaient séparées par un vallon sec aujourd'hui colmaté. Les témoignages les plus anciens ont été découverts sur le site 2. Ils sont datés du Néolithique final et appartiennent au domaine funéraire. Il s'agit de deux inhumations datées par la chronologie absolue entre les années 2200 et 2100 avant notre ère. Le mobilier retrouvé dans l'une d'entre elles permet de rattacher ces tombes à la civilisation du Campaniforme. C'est probablement au cours de l'âge du Bronze ancien/moyen que s'implante un premier monument funéraire dont il ne reste plus qu'un fossé circulaire de 9 m de diamètre environ. Il s'implante en haut du versant du site 2 à une trentaine de mètres au nord ouest des tombes campaniformes. Un second monument funéraire a été découvert sur le site 1 également sur le haut du versant. Si la datation reste hypothétique, le monument funéraire semble se rattacher au Bronze final et domine un site d'habitat attribué également au Bronze final IIIb/Hallstatt ancien. Cette zone domestique constitue dès lors les plus anciennes traces d'habitat pour les deux emprises. On constate notamment que le site 1 a été occupé quasiment sans interruption par les activités humaines depuis cette période jusqu'au début du Ier siècle de notre ère. À l'inverse, les fouilles menées sur le site 2 démontrent que le site conservera un emplacement de choix pour enterrer les morts jusqu'au VIe siècle av. J.-C. Ce n'est qu'à partir de La Tène A2/B1 que l'on observe les premières traces d'une activité domestique sur le site 2. Elle sera effective et sans interruption jusqu'à la fin du IIIe siècle de notre ère avant l'abandon du site.

Cette intervention a permis de mettre en évidence des traces d’occupation humaine du Moyen-Âge. Elle se caractérise par la présence de quelques fosses de rejet associées à des fossés et des trous de poteau dans la partie ouest de l’emprise. Ces vestiges sont typiques d’une implantation de genre habitat rural qui se développerait dans les parcelles concernées par l’aménagement et dans ses environs proches. Le mobilier livré par les comblements des structures (torchis, faune consommée de type poisson et coquillages, céramique de type vaisselle ou pots de stockage et de nombreuses traces de charbons) reste le seul indice de cette occupation car aucune organisation claire n’a pu être relevé.Toutes ces structures fossoyées apparaissent sous un niveau de fossés agricoles liés à l’implantation d’une ferme et ses dépendances d’époque moderne voire contemporaine dans la partie nord du diagnostic. Certaines parties des maçonneries visibles sur le cadastre napoléonien ont été mises au jour. Les limites de la mise en culture intensive des parcelles alentours ont également été retrouvées. Ces niveaux agricoles se caractérisent par l’implantation régulière de fossés tous les 0,30 m ou de fosses de plantations alignées tous les 0,30 m également. Il est fort probable qu’une partie de ces implantations permettent l’exploitation de l’asperge dès le XVIIe s. mais également par la suite jusqu’à l’époque contemporaine. Le bâtiment principal de cette exploitation pourrait avoir une fondation plus ancienne mais cela reste à confirmer.

Les 24 tranchées réalisées sur l'emprise du projet ont mis au jour 199 structures archéologiques dont 14 ont livré du matériel céramique. Une zone d'occupation à caractère rural a été datée de La Tène finale au Haut-Empire. Elle se compose de trois ensembles : le premier se caractérise par un fossé et son retour encadré de part et d'autre par un trou de poteau à l'extrémité duquel est implantée une sépulture ; le second ensemble est caractérisé par la présence d'enclos successifs ; le troisième ensemble est composé de trois fosses et de cinq trous de poteau. Outre ces éléments, de nombreux tronçons de fossés appartenant au réseau parcellaire et repérés sur le cadastre napoléonien de 1852 ont été mis en évidence.

L'opération a permis de mettre au jour un vaste site archéologique. Présentes sur l'ensemble de l'emprise, trois grandes phases d'occupation ont pu être discernées entre la seconde moitiè du XIVe s. et le XVIIe s. Quelques indices d'époque gallo-romaine ont également été découverts.Les vestiges nombreux et denses, forment un ensemble cohérent et se répartissent sur trois principaux secteurs : une zone d'habitat, une zone vouée à l'artisanat de potier, une zone d'occupation sous forme de bâtiment, de niveaux de sols et de fosses. De manière générale, les vestiges se révélent très bien conservés et livrent un lot important et diversifié de mobilier.

L'opération a permis de mettre au jour la suite du vaste site archéologique découvert en 2006. Présentes sur l'ensemble de l'emprise nous retrouvons les deux grandes phases d'occupation : la période gallo-romaine et la période carolingienne. L'époque gallo-romaine, largement majoritaire sur le site, se caractérise par une occupation complexe, pérenne et pluri-fonctionnelle. Une grande partie du site est vouée à l'artisanat du sel. Les vestiges se présentent essentiellement sous la forme de structures de combustion et de zones de rejets liées. Le diagnostic a également révélé la présence de plusieurs structures funéraires. Des structures de crémation, des dépôts secondaires en fosse ou encore des zones de rejets ont pu être identifiés. L'implantation carolingienne est également bien représentée sur l'ensemble de l'emprise. Cette période chronologique est bien conservée, aussi bien dans sa stratigraphie que dans la qualité de son mobilier. Bien que l'occupation n'ait pu être discernée avec précision dans le cadre du diagnostic, les éléments recueillis, couplés aux données livrées par la fouille de 2006, confirment la présence d'un habitat. Le site de Steene se révéle exceptionnel et unique, compte tenu de sa localisation, de son très bon état de conservation, de la richesse de son mobilier ainsi que de la densité de ses vestiges. Il démontre également son fort potentiel et offre de multiples perspectives de recherche.

Le projet d'aménagement a occasionné un diagnostic archéologique sur une surface avoisinant les 7 hectares. Au sein des 173 structures relevées au cours de cette opération, deux occupations se distinguent : une première datée des débuts du second âge du Fer (La Tène ancienne) et une seconde datée du IIe s. de notre ère. La plus ancienne a été identifiée par la présence de mobilier piègé dans des trous de poteau. Si la nature domestique de cette occupation est avérée, son extension sur l'emprise diagnostiquée reste problèmatique à définir. L'habitat rural gallo-romain a laissé une empreinte sur la quasi totalité de la parcelle. Les éléments significatifs se concentrent sur une surface de 2 hectares et se matérialisent par un enclos fossoyé, des trous de poteau, des structures de crémation et un mobilier archéologique riche et varié.