Christophe Grenier, Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique (LETG - Nantes), Institut de Géographie et d'Aménagement Régional de l'Université de Nantes (IGARUN), Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)-Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Brest (UBO)-Université de Caen Normandie (UNICAEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-École pratique des hautes études (EPHE), and Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
L'introduction rappelle la valeur heuristique de l'insularité, d'où le parallèlé établi entre les îles et la planète à propos de l'évolution du monde contemporain. La première partie montre que la nature des Galapagos, si originale soit-elle, est en réalité devenue un espace, enjeu de multiples usages. L'objet du premier chapitre est double. Il décrit la nature des Galapagos : une géologie tumultueuse et des irrégularités climatiques dues aux fluctuations des courants océaniques rendent difficiles les colonisations naturelles et humaines : leurs paysages aux animaux et plantes caractéristiques varient selon l'altitude, l'exposition aux vents dominants et l'action de l'homme et des organismes qu'il a introduits dans l'archipel. Et ce chapitre explique la singularité de cette nature en rappelant l'escale de Darwin et en appliquant sa théorie de l'évolution complétée par des travaux contemporains sur l'écologie insulaire. On comprend ainsi que l'isolement des Galapagos a permis la spécialisation géographique de nombreuses populations végétales et animales, et que sa rupture est synonyme de perte de biodiversité. Or l'histoire des Galapagos, relatée dans le second chapitre, est celle de la transformation de leur nature singulière en espace ouvert. Découvert au 16è siècle par les Espagnols, l'archipel n'est véritablement inclus dans le système Monde qu'à partir de la fin du 17è siècle, comme base de flibustiers britanniques. Au 19è siècle, bien qu'annexées par l'Equateur, les Galapagos continuent d'être utilisées à leur guise par les étrangers, les naturalistes supplantant les baleiniers de Nouvelle-Angleterre lors de la seconde moitié du siècle, qui marque aussi la colonisation définitive de l'archipel par des entrepreneurs et leur main-d'oeuvre servile raflée sur le continent... (D'après résumé d'auteur)