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Depuis les editions d’Antonio de Benavides et de Cayetano Rosell, datant de la fin du xixe siecle, aucune edition recente de la Chronique de Ferdinand IV n’avait ete realisee a ce jour. Fruit d’un travail patient et minutieux commence en 2008, cet ouvrage, qui constitue la version remaniee de la these de doctorat que Carmen Benitez Guerrero a soutenue le 4 fevrier 2016 a l’universite de Seville, vient donc combler un manque...

Compuesta a principios del siglo XIV, la Crónica de Castilla, cuyo relato se fundamenta en gran parte en la materia cidiana, fue sin duda redactada para celebrar el apoyo que encontró la reina y regente María de Molina en la aristocracia caballeresca, en un periodo en que se ponía en tela de juicio la legitimidad de la realeza. Así se asemeja el texto a una biografía caballeresca en la que el recurso a la emoción y el carácter novelesco de algunos pasajes hacen del relato un verdadero testimonio de la actuación ejemplar del principal representante de la caballería castellana: el Cid. En el marco de este estudio, se destacan pues los procedimientos empleados en el texto historiográfico para suscitar la adhesión del público a los valores promovidos en particular por los episodios cidianos, y se evidencian los principales afectos de los que se vale el cronista para cumplir con dicho objetivo. Composée au début du XIVe siècle, la Chronique de Castille, dont une grande partie du récit est fondée sur la matière cidienne, fut sans doute rédigée pour célébrer l’appui que la reine et régente Marie de Molina trouva auprès de l’aristocratie chevaleresque en une période où la légitimité de la royauté était remise en cause. Ainsi le texte s’apparente-t-il à une biographie chevaleresque où le recours à l’émotion et le caractère romanesque de certains passages font du récit un véritable témoignage de l’action exemplaire du principal représentant de la chevalerie castillane : le Cid. On distingue donc, dans le cadre de cette étude, les procédés mis en œuvre dans le texte historiographique pour susciter l’adhésion du public aux valeurs promues notamment par les épisodes cidiens, et l’on met en évidence les principaux affects auquel le chroniqueur a recours pour y parvenir.

Partiendo del análisis de los dos testamentos de María de Molina y de algunos indicios que aparecen en la producción cultural de finales del XIII y principios del XIV, este artículo muestra cómo la actuación patrocinadora de la reina se centró en dos objetivos: la promoción de unas fundaciones piadosas dedicadas a afirmar la legitimidad de la realeza castellana y preservar su memoria, y la composición de obras, en particular historiográficas, para edificar a los descendientes de la reina y confortar su poder. A través de este estudio, también se ve cómo María de Molina se empeñó en dejar huellas de su actuación como mediadora y se observa la importancia del elemento visual en las obras que promovió o pudo promover. À partir de l’analyse des deux testaments de Marie de Molina et de quelques indices présents dans la production culturelle de la fin du XIIIe siècle et du début du XIVe, cet article montre que le patronage de la reine fut centré sur deux objectifs : la promotion de fondations pieuses destinées à affirmer la légitimité de la royauté castillane et à préserver sa mémoire, et la composition d’œuvres, notamment historiographiques, en vue d’édifier les descendants de la reine et de conforter leur pouvoir. On voit aussi, dans cette étude, comment Marie de Molina s’employa à laisser des traces de son action en tant médiatrice et l’on relève l’importance de l’élément visuel dans plusieurs des œuvres qu’elle promut ou aurait pu promouvoir.

Fundamentado en el análisis de las crónicas compuestas por Jofré de Loaísa (Crónica de los reyes de Castilla, principios del XIV) y Ferrán Sánchez de Valladolid (Crónica de tres reyes y Crónica de Alfonso XI, mediados del XIV) así como en la documentación de los reinados de Sancho IV (1284-1295), Fernando IV (1295-1312) y Alfonso XI (1312-1350), este trabajo revela las diversas facetas de la intensa empresa pacificadora de María de Molina a lo largo de los años 1284-1321. Entre las cuatro grandes líneas de actuación de la reina para mantener la paz no solo en Castilla y León sino también con otros reinos, en particular los de Aragón y de Portugal, se pueden entrever unos medios específicamente femeninos tales como la mediación entre lo temporal y lo espiritual y el recurso a una red de aliadas femeninas que actuaban en la sombra al lado de los gobernantes de los reinos vecinos. Fondé sur l’analyse des chroniques composées par Jofré de Loaisa (Chronique des rois de Castille, début du XIVe siècle) et Ferrand Sanchez de Valladolid (Chronique de trois rois et Chronique d’Alphonse XI, milieu du XIVe siècle) ainsi que sur la documentation des règnes de Sanche IV (1284-1295), Ferdinand IV (1295-1312) et Alphonse XI (1312-1350), ce travail révèle les différentes facettes de l’intense entreprise de pacification de Marie de Molina au cours des années 1284-1321. Parmi les quatre grandes modes d’action de la reine pour maintenir la paix aussi bien en Castille et León qu’avec les autres royaumes, en particulier l’Aragon et le Portugal, on entrevoit certains moyens spécifiquement féminins, tels que la médiation entre le temporel et le spirituel ou le recours à un réseau d’alliées féminines œuvrant dans l’ombre aux côtés des gouvernants des royaumes voisins.

L’idée d’organiser une rencontre consacrée à la définition et à la représentation du conseil au Moyen Âge en péninsule Ibérique est née du constat que les recherches étaient, à l’exception de l’ouvrage de Salustiano de Dios datant de 1982 – El Consejo real de Castilla (1385-1522) – et de quelques travaux très ponctuels, pratiquement inexistantes dans le domaine des études hispaniques médiévales. En effet, parmi les études récentes, celle de Judith Ferster, parue en 1996 sous le titre Fiction...

A través del estudio de la estructura de la crónica, que revela la valoración en el texto de la sucesión patrilineal, así como del análisis del relato de la muerte de los reyes, que permite destacar los medios empleados por el cronista para asentar la memoria del reinado de los antepasados de Alfonso VI en tres lugares –Oviedo, Santiago de Compostela y León– este artículo muestra cómo la Historia llamada “silensis” pudo componerse en San Isidoro de León para legitimar y afirmar el poder de la reina Urraca I.À travers l’étude de la structure de la chronique, qui révèle la valorisation dans le texte de la succession patrilinéaire, et de l’analyse du récit de la mort des rois, qui permet d’identifier les moyens mis en œuvre par le chroniqueur pour inscrire la mémoire du règne des ancêtres d’Alphonse VI en trois lieux – Oviedo, Saint-Jacques de Compostelle et León –, cet article montre que l’Histoire dite « silensis » fut sans doute composée à Saint-Isidore de León pour légitimer et affirmer le pouvoir de la reine Urraque Ière.

URL : http://e-spania.revues.org/20706; International audience; El propósito de este artículo es mostrar el valor que cobra en el Libro del caballero Zifar la definición del consejo como elemento fundamental del molinismo. El análisis permite distinguir no solo la afirmación de una palabra linajística ejemplar sino también la importancia del consejo del verdadero amigo, y en particular, el de la mujer o del caballero. A través de la valoración de la prueba que le tiene que imponer el rey al consejero se vislumbra además la imagen de este consejo privado que se impuso bajo el reinado de Alfonso XI y cuyo papel no fue sino confortar el poder de la realeza.; Le propos de cet article est de montrer l'importance que revêt dans le Livre du chevalier Zifar la définition du conseil comme trait essentiel du molinisme. L'analyse permet non seulement de mettre en évidence l'affirmation d'une parole lignagère exemplaire mais aussi de distinguer le conseil de l'ami véritable, en particulier celui de la femme ou du chevalier. À travers la valorisation de l'épreuve que le roi se doit d'imposer au conseiller, on entrevoit en outre l'image du conseil privé qui s'imposa sous le règne d'Alphonse XI et dont le rôle fut de conforter le pouvoir de la royauté.

Este artículo es una introducción al archivo "Consejos, asesores y asesores" del número 12 de la revista e-spania. "Los artículos reunidos en este número permiten distinguir diferentes tipos de consejeros, sopesar y definir las cualidades que deben demostrar, y evaluar cómo, en qué circunstancias y bajo qué formas los consejeros desempeñan su servicio de consejo. Fundamentados en diversos soportes –documentos, crónicas, textos doctrinales y literarios–, los trabajos abarcan un período que se extiende entre los siglos XI y XV, y versan, mayoritariamente, sobre los reinos de Castilla y de León. Se pueden agrupar en dos grandes conjuntos. El primero se centra en la definición del consejo y de los consejeros y reúne los estudios de los historiadores dedicados a la práctica del consejo y a algunas notables figuras de consejeros y consejeras; el segundo atañe esencialmente a la representación del consejo y de los consejeros en los textos historiográficos y literarios."(extracto), Cet article est une introduction au dossier "Conseil, conseillers et conseillères" du numéro 12 de la revue e-spania. "Les articles réunis dans ce dossier permettent de distinguer différents types de conseillers, de cerner et de définir les qualités dont ils doivent faire preuve et de montrer comment, dans quelles circonstances et sous quelles formes ils s’emploient à remplir leur fonction. Les études, fondées sur divers supports – documentation, chroniques, textes doctrinaux et littéraires – et couvrant une période allant du XIe au XVe siècle portent, pour la plupart, sur les royaumes de Castille et de León. Elles peuvent être regroupées en deux grands ensembles. Le premier concerne la définition du conseil et des conseillers et rassemble les travaux des historiens qui se sont intéressés à la pratique du conseil ainsi qu’à quelques figures notoires de conseillers et de conseillères ; le second porte essentiellement sur la représentation du conseil et des conseillers dans les textes historiographiques et littéraires."(extrait)

Pour les règnes de Ferdinand Ier à Ferdinand III, il n’existe aucun témoignage manuscrit de la Version concise de l’Histoire d’Espagne (1270). Seule la confrontation des différentes versions – Chronique de vingt rois, Version sancienne, Chronique de Castille –, indépendantes les unes des autres mais dépendant toutes de la Version alphonsine primordiale, permet de la reconstituer. On peut ainsi définir le modèle de femme régnante qu’élabore l’historiographe alphonsin à partir des sources latines. Reines, infantes et régentes, de Sancie, femme de Ferdinand Ier, à Bérengère, mère de Ferdinand III, se distinguent par leurs actions pieuses et leurs bons conseils, qu’elles peuvent légitimement prodiguer au roi car elles sont toutes dotées d’une qualité essentielle : le bon entendement. Les écarts entre les différentes versions historiographiques témoignent aussi de l’évolution de ce modèle en fonction du contexte socio-politique de production des textes. Plus radicale, la Chronique de vingt rois, écrite à la fin du règne d’Alphonse X, sanctionne sévèrement les débordements. La Chronique de Castille, écrite sous la minorité de Ferdinand IV, accentue le modèle alphonsin en présentant une lignée de femmes exemplaires dont la régente Marie de Molina est la digne descendante. En outre, les femmes de la Chronique de Castille excellent en un domaine, le spirituel, et veillent ainsi à la préservation et à la pérennité de l’image de la royauté.No existe ningún testimonio manuscrito de la Versión concisa de la Historia de España (1270) para los reinados de Fernando I a Fernando III. Para reconstituirla, sólo se pueden cotejar las distintas versiones –Crónica de veinte reyes, Versión sanciana, Crónica de Castilla–, independientes unas de otras pero que se fundamentan todas en la Versión alfonsí primordial. Este cotejo permite definir el modelo de mujer reinante que elabora el historiógrafo alfonsí a partir de las fuentes latinas. Reinas, infantas, regentes, desde Sancha, mujer de Fernando I, hasta Berenguela, madre de Fernando III, se destacan por sus obras piadosas y los buenos consejos que pueden legítimamente dar al rey porque tienen una cualidad esencial : el buen entendimiento. Las variantes entre las distintas versiones historiográficas testimonian también de la evolución de dicho modelo en función del contexto sociopolítico de elaboración de los textos. Más radical, la Crónica de veinte reyes, de finales del reinado de Alfonso X, sanciona severamente los desbordamientos. La Crónica de Castilla, compuesta durante la minoría de Fernando IV, acentúa el modelo alfonsí presentando un linaje de mujeres ejemplares cuya digna heredera es la regente María de Molina. Además, las mujeres de la Crónica de Castilla se destacan por su intervención en el dominio espiritual, preservando de este modo la imagen de la realeza y su perennidad.

URL : http://e-spania.revues.org/10363; International audience; La " Cuarta parte " de la Estoria de España (1270) no guarda testimonio del estatuto intermediario que tuvieron, hasta el siglo XII, esas infantas castas y solteras pero no recluidas, lo que les permitía dedicarse plenamente a la vida política del reino. A través de Urraca, Elvira y Sancha se percibe más bien el papel que tuvieron las mujeres al lado de Alfonso X y sus sucesores. La Crónica de veinte reyes (1282-1284) parece rendir homenaje a las hijas del rey Sabio que lo acompañaron hasta el final de su reinado. En la Versión sanciana (1289) y la Crónica de Castilla (1295-1312), en las que influye el modelo de la reina y regente María de Molina, se destacan las orientaciones políticas del " molinismo ". De hecho, en la historiografía castellana de finales del XIII principios del XIV, la infanta Urraca tiene las características de una mujer reinante modélica inspirada en María de Molina.; Dans la " Quatrième partie " de l'Histoire d'Espagne (1270), on ne trouve nulle évocation du statut intermédiaire qu'avaient pu avoir, jusqu'au XIIe siècle, ces seigneures d'infantat, vouées à la chasteté et au célibat mais non recluses, ce qui leur permettait de participer pleinement à la vie politique du royaume. À travers l'image d'Urraque, d'Elvire et de Sancie, on perçoit surtout le rôle que jouèrent les femmes auprès d'Alphonse X et de ses successeurs. La Chronique de vingt rois (1282-1284) semble témoigner du soutien que le roi Sage avait pu trouver auprès de ses filles à la fin de son règne. Profondément influencées par la reine et régente Marie de Molina, la Version sancienne (1289) et la Chronique de Castille (1295-1312) laissent entrevoir les orientations du programme politique " molinien ". Ainsi, dans l'historiographie castillane du tournant des XIIIe et XIVe siècles, l'infante Urraque prend les traits d'une parfaite femme régnante façonnée à l'image de Marie de Molina.

International audience; El estudio de las estructuras de parentesco en la Segunda partida permite revelar un edificio conceptual muy elaborado en el que todas las relaciones descritas convergen hacia la figura de la autoridad real, cuya soberanía es incontestable. En dicho sistema, fundado principalmente en la filiación y la unión, el orden social se asemeja al orden familiar cuya preservación es un elemento esencial del programa del legislador. El jurista insiste además particularmente en la figura del primogénito, presentado como el verdadero sucesor legítimo. El análisis permite mostrar que la mayor parte de los títulos de la "Segunda partida", en particular aquéllos que tratan de la sucesión, pudieron ser compuestos en los años 1274-1275, para consolidar el poder de la realeza debilitada por los ataques de la alta nobleza cuyos mejores aliados se encontraban entre los miembros de la familia real.; L'étude des structures de parenté dans la Deuxième partie permet de mettre au jour un édifice conceptuel extrêmement construit où les relations décrites convergent toutes vers la figure de l'autorité royale dont la souveraineté ne peut être remise en cause. Dans ce système, principalement fondé sur la filiation et l'union, l'ordre social est ramené à un ordre familial dont le législateur ne cesse de prôner la sauvegarde. En outre, une attention particulière est accordée au fils aîné, présenté comme le véritable successeur légitime. Cette analyse permet de montrer que la plupart des titres de la "Deuxième partie", notamment ceux qui portent sur la succession, auraient été composés dans les années 1274-1275, afin de renforcer le pouvoir d'une royauté soumise aux assauts d'une haute noblesse qui avait trouvé des alliés de choix au sein même de la famille royale.

International audience; La "Chronica regum Castellae" presenta un señorío feudal modélico basado en los deberes de auxilium y consilium a los que se asocian unos valores como la strenuitas, la fidelitas y la prudentia. Pero también denuncia los defectos de dicho señorío para realzar la figura del monarca. De hecho, la crónica valora la ayuda y el consejo divinos, dando de Fernando III la imagen de un rey ejemplar, guiado por el Espíritu santo y librado de cualquier presión social. Así, en un contexto en que el poder de la nobleza fue creciendo, Juan de Osma contribuye a la consolidación del poder real.; La "Chronica regum Castellae" présente un modèle de dépendance personnelle fondé sur les devoirs d'auxilium et de consilium, auxquels sont associées des valeurs telles que la strenuitas, la fidelitas et la prudentia. Mais elle dénonce aussi les faiblesses de cette relation pour rehausser la figure du monarque. Elle valorise alors l'aide et le conseil divins et donne de Ferdinand III l'image d'un roi exemplaire, éclairé par l'Esprit saint et libéré de toute pression sociale. Ainsi, dans un contexte où la noblesse a vu son pouvoir s'accroître, Jean d'Osma oeuvre au renforcement du pouvoir royal.