The World Health Organization's 2008 report asserted that the focus on primary healthcare (PHC) within health systems should increase, with four sets of reforms required. The WHO's PHC advocacy is well founded, yet its report is a policy document that fails to address adoption and implementation questions within WHO member countries. This paper examines the prospects for the WHO PHC agenda in 12 high-income health systems from Asia, Australasia, Europe and North America, comparing performances against the WHO agenda.A health policy specialist on each of the 12 systems sketched policy activities in each of the four areas of concern to the WHO: (a) whether there is universal coverage, (b) service delivery reforms to build a PHC-oriented system, (c) reforms integrating public health initiatives into PHC settings and (d) leadership promoting dialogue among stakeholders.All 12 systems demonstrate considerable gaps between the actual status of PHC and the WHO vision when assessed in terms of the four WHO reform dimensions, although many initiatives to enhance PHC have been implemented. Institutional arrangements pose significant barriers to PHC reform as envisioned by the WHO.PHC reform requires more attention from policy makers. Meanwhile, the WHO PHC report is perhaps too idealistic and fails to address the fundamentals for successful policy adoption and implementation within member countries.CONTEXTE : Le rapport 2008 de l'Organisation mondiale de la Santé affirme qu'il faut mettre plus d'accent sur les soins de santé primaires (SSP) dans les systèmes de santé, au moyen de quatre séries de réformes. Cette position de l'OMS est bien fondée, cependant le rapport est un document de politiques qui n'aborde pas les questions d'adoption et de mise en œuvre dans les pays membres de l'OMS. Cet article étudie le potentiel du programme de l'OMS sur les SSP dans 12 systèmes de santé à revenu élevé en Asie, en Australasie, en Europe et en Amérique du Nord, en y comparant le rendement en fonction du programme de l'OMS. MÉTHODE : Pour chacun des 12 systèmes de santé, un spécialiste des politiques de santé a brossé le tableau des activités politiques liées aux champs d'intérêt de l'OMS : (a) présence ou non d'une couverture universelle, (b) réformes des prestations de services pour créer un système axé sur les SSP, (c) réformes qui intègrent les mesures de santé publique au sein des établissements de SSP et (d) leadership qui favorise le dialogue au sein des intervenants. RÉSULTATS : Après évaluation en fonction des quatre volets de réforme proposés par l'OMS, chacun des 12 systèmes présente des écarts considérables entre le statut réel des SSP et la vision de l'OMS, bien que plusieurs initiatives d'accroissement des SSP y aient été mises en place. Les arrangements institutionnels constituent des obstacles considérables pour la réforme des SSP telle qu'envisagée par l'OMS. CONCLUSIONS : La réforme des SSP nécessite plus d'attention de la part des responsables de politiques. Par ailleurs, le rapport de l'OMS sur les SSP est peut-être trop idéaliste et ne permet pas d'aborder les aspects fondamentaux qui visent une pleine adoption et la mise en œuvre des politiques dans les pays membres.